jeudi 20 avril 2023

« Il en distribua aux convives, autant qu’ils en voulaient » / "J'ai tout remis entre tes mains" (Prière) / (403,209)

 Bonjour!

Vendredi 21 avril 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Il en distribua aux convives, autant qu’ils en voulaient » (Jn 6, 1-15)

Alléluia. Alléluia.
L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Alléluia. (Mt 4, 4b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée,
le lac de Tibériade.
Une grande foule le suivait,
parce qu’elle avait vu les signes
qu’il accomplissait sur les malades.
Jésus gravit la montagne,
et là, il était assis avec ses disciples.
Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
Jésus leva les yeux
et vit qu’une foule nombreuse venait à lui.
Il dit à Philippe :
« Où pourrions- nous acheter du pain
pour qu’ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l’épreuve,
car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.
Philippe lui répondit :
« Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas
pour que chacun reçoive un peu de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge
et deux poissons,
mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit :
« Faites asseoir les gens. »
Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit.
Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains
et, après avoir rendu grâce,
il les distribua aux convives ;
il leur donna aussi du poisson,
autant qu’ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim,
il dit à ses disciples :
« Rassemblez les morceaux en surplus,
pour que rien ne se perde. »
Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers
avec les morceaux des cinq pains d’orge,
restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.

À la vue du signe que Jésus avait accompli,
les gens disaient :
« C’est vraiment lui le Prophète annoncé,
celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever
pour faire de lui leur roi ;
alors de nouveau il se retira dans la montagne,
lui seul.

Acclamons la Parole de Dieu.

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   Commentaire...

(L'abbé Philippe Link - Diocèse de Strasbourg - France - Merci.)

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Jésus est « passé de l’autre côté » de la mer : il a accompli sa Pâque ; il a accosté sur l’autre rivage, le rivage de la vie définitive. C’est de là qu’il nous fait signe, qu’il nous appelle, comme il appelait ses apôtres quelques jours après sa résurrection : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » (Jn 21, 5). Notre-Seigneur ressuscité est comme le phare dans la nuit, qui nous conduit au bon port ; à condition bien sûr que nous fixions nos regards sur lui, que nous nous laissions attirer par lui, que sa Parole soit « la lumière de nos pas, la lampe de notre route » (Ps 118, 105).

L’Église est le peuple rassemblé par la Parole de Dieu, qui chemine, sous la conduite de cette Parole, jusqu’aux demeures éternelles où son Seigneur l’a précédé afin de lui préparer une place (cf. Jn 14, 2). Pourtant, alors qu’elle est encore en chemin, elle peut quotidiennement anticiper le terme du voyage : dans chaque Eucharistie, son Époux vient au-devant d’elle et anticipe la rencontre eschatologique. Le temps de la célébration, nous participons déjà aux noces éternelles sur l’autre rivage, où nous accosterons bientôt. Comme la foule de l’Évangile de ce jour, nous gagnons la montagne – lieu de la révélation divine – et nous écoutons le Maître qui nous enseigne – la position assise est celle de l’enseignant – au cours de la liturgie de la Parole.

« Jésus leva le regard et vit qu’une foule nombreuse venait à lui » : du haut de la Croix, Jésus a vu venir à lui les générations de croyants, venant de tous les horizons pour s’abreuver aux sources vives du salut. C’est pour que cette foule innombrable « ne défaille pas en route » (Mc 8, 3) et puisse bénéficier de la grâce de la Rédemption en consommant le véritable Agneau pascal, que Notre-Seigneur a institué l’Eucharistie. Cette manne céleste qui nourrit pour la vie éternelle (cf. Jn 6, 51) n’est pas un pain terrestre que nous pourrions acheter avec le salaire de notre travail : ici-bas, nous travaillons « pour la nourriture qui se perd », alors que « le Fils de l’Homme nous donne la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 27). Hélas, nous ne ressentons pas vraiment la faim d’un tel aliment ; aussi nous contentons-nous de nous rassasier de nos « cinq pains d’orge et de nos deux poissons », en oubliant que nous avons à sustenter une vie bien plus importante, qui a défaut de nourriture adéquate, risque fort de s’étioler et de mourir.

Lorsque Jésus exhorte les Juifs – et nous à travers eux – à « travailler pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle », ceux-ci lui demandent : « “Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ?” Jésus leur répondit : “L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé” » (Jn 6, 27-29). C’est-à-dire que nous nous unissions à la personne du Christ par un amour sincère ; que nous adhérions à lui dans une confiance sans borne. Concrètement, que nous mettions en pratique le précepte de l’Apôtre : « Tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit au nom du Seigneur Jésus-Christ, offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père » (Col 3, 17).

 Tel est le sens des offrandes que nous présentons à Dieu au cours de la célébration eucharistique : avec ce pauvre pain que nous lui offrons, c’est toute notre vie que nous élevons vers le Père, pour qu’elle soit purifiée, transformée, sanctifiée par l’action de l’Esprit et qu’elle devienne, par le Christ, avec le Christ, et en lui, un « sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c’est là pour nous l’adoration véritable » (Rm 12, 1). A ce propos, le pape émérite Benoît XVI soulignait dans son Exhortation apostolique post-synodale sur l’Eucharistie que : « L’offrande de notre vie, la communion avec toute la communauté des croyants et la solidarité avec tout homme sont des aspects inséparables de la “logiké latreía”, du culte spirituel, saint et agréable à Dieu (cf. Rm 12, 1), dans lequel toute notre réalité humaine concrète est transformée pour la gloire de Dieu » (Sacramentum caritatis, 94).

Puissions entendre cet appel et « montrer par notre vie eucharistique la splendeur et la beauté de notre appartenance totale au Seigneur » (Ibid.).

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Bonne journée!

Jean-Yves 


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Jésus ne disposait pas d’une quantité suffisante de biens matériels (...). Ce que la raison humaine n’osait pas espérer, s’est réalisé avec Jésus grâce au cœur généreux d’un jeune garçon » (Saint Jean-Paul II)

  • « Jésus ne permet pas que le besoin de l’homme se réduise au pain, aux nécessités biologiques et matérielles. "Ce n’est pas seulement de pain que l’homme vit, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." (MT 4,4 ; Dt 8,3) » (Benoît XVI)

  • « En libérant certains hommes des maux terrestres (...), Jésus a posé des signes messianiques ; il n’est cependant pas venu pour abolir tous les maux ici-bas, mais pour libérer les hommes de l’esclavage le plus grave, celui du péché (...), et cause tous leurs asservissements humains » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 549)

  Prière

J’ai tout remis entre tes mains :
ce qui m’accable et qui me peine,
ce qui m’angoisse et qui me gêne,
et le souci du lendemain.
J’ai tout remis entre tes mains.

J’ai tout remis entre tes mains :
le lourd fardeau traîné naguère,
ce que je pleure, ce que j’espère,
et le pourquoi de mon destin.
J’ai tout remis entre tes mains.

J’ai tous remis entre tes mains :
que ce soit la joie, la tristesse,
la pauvreté ou la richesse,
et tout ce qu’à ce jour j’ai craint.
J’ai tout remis entre tes mains.

J’ai tout remis entre tes mains :
que ce soit la mort ou la vie,
la santé ou la maladie,
le commencement ou la fin.

J’ai tout remis entre tes mains
car tout est bien entre tes mains.

(Auteur inconnu
(Église catholique en Haute Garonne)
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