vendredi 28 avril 2023

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » / Photo: Pierre... Merci! / (403,493)

 Bonjour!

Samedi 29 avril 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25-30)

Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume.
Alléluia. (Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, 
Jésus prit la parole et dit : 
« Père, Seigneur du ciel et de la terre, 
je proclame ta louange : 
ce que tu as caché aux sages et aux savants, 
tu l’as révélé aux tout-petits. 
    Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. 
    Tout m’a été remis par mon Père ; 
personne ne connaît le Fils, sinon le Père, 
et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, 
et celui à qui le Fils veut le révéler. 
    Venez à moi, 
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, 
et moi, je vous procurerai le repos. 
    Prenez sur vous mon joug, 
devenez mes disciples, 
car je suis doux et humble de cœur, 
et vous trouverez le repos pour votre âme. 
    Oui, mon joug est facile à porter, 
et mon fardeau, léger. »

     – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Spontanément, lorsque nous entendons parler de prendre sur ses épaules un joug nous comprenons cela en termes de poids et de charge que nous aurions à porter.

« Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ». Jésus ne nous propose pas de venir à lui pour nous charger d’un fardeau supplémentaire. Bien contraire. Il ajoute « et vous trouverez le repos ». Il veut nous soulager du fardeau que nous portons déjà en nous permettant de venir nous reposer auprès de lui.

Pourtant Jésus continue par ces paroles : « Prenez sur vous mon joug… » Il faudrait savoir… Nous inviter à prendre un joug sur nos épaules n’est-il pas en contradiction avec le fait de nous appeler à venir nous reposer près de lui. Apparemment non, puisque Jésus ajoute lui-même : « car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos ».

Que signifie alors prendre le joug de Jésus ? Si l’on y regarde de plus près, même si cela est pesant, il est clair qu’un joug n’est pas un fardeau à proprement parler. En effet, le joug permet de tirer plus facilement un fardeau. Le joug aide en effet les bêtes attelées pour tirer leur charge. C’est bien là son but. Autrement dit, en nous proposant son joug, Jésus ne fait rien d’autre que de nous offrir de l’aide pour porter notre fardeau. A cela, il faut rajouter que cet aide ne consiste pas seulement dans le joug mais dans le fait qu’un joug est toujours prévu pour deux. Et Jésus dit : « mon joug ». Il est donc celui qui y est attelé en premier et qui nous propose la place à son côté pour nous aider à tirer notre fardeau. Car lorsque deux bêtes reliées par un joug tirent une charge, il y en a toujours une qui marche légèrement en avant de l’autre. C’est précisément ce que fait Jésus avec chacun d’entre nous.

Jésus s’est lié à nous sous le joug de son humilité qui l’a conduit à prendre chair de notre chair, à se faire homme, pour nous sauver. Tirer seul le fardeau de notre péché est plus difficile que de le tirer avec Jésus.

En échange du fardeau de la justification par les œuvres pour tenter de nous sauver par nous-mêmes, Jésus nous propose de prendre sur nous le joug de la foi, de la confiance en sa miséricorde, de l’abandon de tout notre être entre ses mains. C’est bien en accueillant au cœur de nos vies sa présence que nous trouverons le repos qu’il promet ; et la charge qui jusque-là nous écrasait, nous paraîtra légère, car c’est lui qui la portera pour nous.

Un dernier point. Le joug de Jésus est celui de l’humilité, nous le disions. Il s’agit pour nous de le partager en reconnaissant que nous ne pourrons nous sauver par nous-mêmes.

Mais on pourrait objecter : Pourquoi alors le Seigneur ne tire-t-il pas lui-même la charge, à notre place, nous libérant une bonne fois pour toutes du fardeau que nous tirons. Parce que Jésus ne veut pas nous sauver sans nous. Son amour et son respect pour nous va jusqu’à ce point.

Seigneur fais-nous la grâce d’oser nous présenter devant toi pauvres, misérables, nus, mais riches de notre seule foi et couverts de ta justice, toi en qui nous aurons mis toute notre espérance.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Un 2e commentaire...

Dans "Prier dans la ville"

Frère Yves Habert

Couvent Saint Thomas d'Aquin à Lille

La foi en un regard


Après la multiplication des pains, la foule et beaucoup de disciples décident de quitter le Seigneur et de s’en retourner chez eux. Jésus se tourne alors vers ses apôtres : « Vous êtes libres et vous pouvez partir si vous voulez. M’aimez-vous assez pour continuer à me suivre ? »

Il a dû y avoir un moment de silence et les paupières ont dû se baisser sur les yeux des apôtres. Alors, dans une sorte de lumière intérieure, Pierre revoit le regard et le visage du Seigneur la première fois qu’ils se sont rencontrés. Sans doute a-t-il encore entendu dans son cœur ces paroles : « Tu es Simon fils de Jean, désormais tu t’appelleras Pierre ! » Et dans la lumière de ce regard de Jésus posé sur Pierre et de ce nom nouveau, a jailli cette profession de foi : « Tu es le Saint de Dieu. »

Ce n’est pas la force spéciale de caractère de Pierre qui lui a fait prononcer ces paroles. S’il a pu confesser sur ses lèvres la foi au Christ, Fils de Dieu, c’est parce que son cœur a été touché par le regard de Jésus, Fils de Dieu. En communiant, c’est la même qualité de regard que nous devons demander.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Le pain eucharistique, médecine d’immortalité, antidote contre la mort » (saint Ignace d’Antioche)

  • « "Voulez-vous partir vous aussi ?" Cette inquiétante provocation retentit dans le cœur, et attend une réponse personnelle de chacun de nous » (Benoît XVI)

  • « La première annonce de l’Eucharistie a divisé les disciples, tout comme l’annonce de la Passion les a scandalisés (…). L’Eucharistie et la croix sont des pierres d’achoppement (…). "Voulez-vous partir, vous aussi ?" (Jn 6, 67) : cette question du Seigneur retentit à travers les âges, invitation de son amour à découvrir que c’est Lui seul qui a "les paroles de la vie éternelle" » (Jn 6, 68) (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.336)

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  • Photo:

  • Pierre Lizotte «Anguilles Lizotte»

  • Rivière-Ouelle - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

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