jeudi 4 décembre 2025

«Jésus leur dit: ‘Croyez-vous que je peux faire cela?’. Ils répondirent: ‘Oui, Seigneur’» / (573,500)

 Bonjour!

Vendredi 5 décembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.


 (Mt 9,27-31): Jésus était en route; deux aveugles le suivirent, en criant: «Aie pitié de nous, fils de David!». Quand il fut dans la maison, les aveugles l'abordèrent, et Jésus leur dit: «Croyez-vous que je peux faire cela?». Ils répondirent: «Oui, Seigneur». Alors il leur toucha les yeux, en disant: «Que tout se fasse pour vous selon votre foi!». Leurs yeux s'ouvrirent, et Jésus leur dit sévèrement: «Attention, que personne ne le sache!». Mais, à peine sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.

Commentaire: Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne)

«Jésus leur dit: ‘Croyez-vous que je peux faire cela?’. Ils répondirent: ‘Oui, Seigneur’»

Aujourd'hui, en ce premier vendredi de l'Avent, l'Évangile nous présente trois personnages: Jésus, au centre de la scène, et deux aveugles qui s'approchent de Lui pleins de foi, le cœur rempli d'espérance. Ils avaient entendu parler de Lui, de sa tendresse envers les malades et de son pouvoir. Ces traits l'identifiaient comme Messie. Qui mieux que Lui pouvait prendre leur malheur en considération?

Les deux aveugles se rejoignent et, ensemble, ils se dirigent vers Jésus. Ils font à l'unisson une prière de demande à l’Envoyé de Dieu, au Messie, auquel ils donnent le titre de "Fils de David". Ils veulent, par cette prière, provoquer la compassion de Jésus: «Aie pitié de nous, fils de David!» (Mt 9,27).

Jésus en appelle à leur foi: «Croyez-vous que je peux faire cela?» (Mt 9,28). S'ils se sont approchés de l'Envoyé de Dieu, c'est précisément parce qu'ils croient en Lui. D'une seule voix, ils font une belle profession de foi, en répondant: «Oui, Seigneur» (Ibidem). Et Jésus accorde la vue à ceux qui voyaient déjà par la foi. Croire, en effet, c'est voir d'un regard intérieur.

Ce temps de l'Avent est, pour nous aussi, le temps opportun pour chercher Jésus d'un grand désir, comme les deux aveugles, ensemble, bâtissant l'Église. Avec l'Église, proclamons dans l'Esprit Saint: «Viens, Seigneur Jésus» (cf. Ap 22,17-20). Jésus vient avec son pouvoir d'ouvrir tout grand les yeux de notre cœur, pour nous permettre de voir et de croire. L'Avent est un temps fort de prière: temps de prière de demande et, surtout, de prière de profession de foi. Temps pour voir et pour croire.

Souvenons-nous des paroles du Petit Prince: «On ne voit bien qu'avec le cœur».




Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Apprends-moi à te chercher et montre-toi à celui qui te cherche car je ne peux pas aller à ta recherche à moins que tu ne me l’apprennes et je ne peux pas te trouver si tu ne te manifestes pas. En désirant, je te chercherai; en cherchant, je te désirerai; en aimant, je te trouverai et en te trouvant, je t’aimerai » (Saint Anselme)

  • « Jésus Lui-même, lorsqu’Il enseignait à prier, recommandait de faire comme le ferait un ami inopportun. Prier c’est un peu comme importuner Dieu afin qu’Il nous écoute. C’est attirer le regard, attirer le cœur de Dieu vers nous » (François)

  • « La demande pressante des aveugles : ‘Aie pitié de nous, fils de David’ (Mt 9, 27) ou ‘Fils de David, Jésus, aie pitié de moi’ (Mc 10, 48) a été reprise dans la tradition de la Prière à Jésus : ‘Jésus, Christ, Fils de Dieu, Seigneur, aie pitié de moi, pécheur !’ Guérison des infirmités ou rémission des péchés, Jésus répond toujours à la prière qui l’implore avec foi : " Va en paix, ta foi t’a sauvé” » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.616)

  • Bonne journée

  • !Jean-Yves

mercredi 3 décembre 2025

«Il ne suffit pas de me dire: ‘Seigneur, Seigneur!’, pour entrer dans le Royaume des cieux / »(573,404)

Bonjour!

Jeudi 4 décembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour. 



 (Mt 7,21.24-27): «Il ne suffit pas de me dire: ‘Seigneur, Seigneur!’, pour entrer dans le Royaume des cieux; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet».

«Il ne suffit pas de me dire: ‘Seigneur, Seigneur!’, pour entrer dans le Royaume des cieux»

Abbé Jean-Charles TISSOT(Freiburg, Suisse)

Aujourd'hui, Le Seigneur prononce ces paroles à la fin de son «sermon sur la montagne», dans lequel il donne un sens nouveau et plus profond aux Commandements de l’Ancien Testament, les «paroles» de Dieu aux hommes. Il s’exprime en tant que Fils de Dieu, et c’est en tant que tel qu’il nous demande de recevoir ce que je vous dis là comme des paroles de la plus haute importance : des paroles de vie éternelle, qui doivent être mises en pratique, et non seulement à écouter, avec le risque de les oublier ou de se contenter de les admirer ou d’en admirer leur auteur, mais sans implication personnelle.

«Bâtir une maison sur le sable» (cf. Mt 7,26) est une image pour décrire un comportement insensé, qui ne mène à aucun résultat et aboutit à l’échec d’une vie, après un effort long et pénible pour construire quelque chose. "Bene curris, sed extra viam", disait saint Augustin : tu cours bien, mais en dehors du parcours homologué, pouvons-nous traduire. Quel dommage d’en arriver là, au moment de l’épreuve, des tempêtes et des crues que comporte nécessairement notre vie !

Le Seigneur veut nous enseigner à poser un fondement solide, dont l’assise provient de l’effort de mettre en pratique ses enseignements, c’est-à-dire de les vivre chaque jour au moyen de petites résolutions qu’il s’agira de tenir. Nos résolutions quotidiennes de vivre l’enseignement du Christ doivent ainsi aboutir à des résultats concrets, à défaut d’être définitifs, mais dont nous puissions tirer de la joie et de la reconnaissance lors de l’examen de notre conscience, le soir. La joie d’avoir obtenu une petite victoire sur nous-mêmes est un entraînement à d’autres batailles, et la force ne nous manquera pas, avec la grâce de Dieu, pour persévérer jusqu’au bout.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Veillez ! Car, lorsqu’une torpeur lourde règne sur nos âmes, c’est l’ennemi qui domine l’âme, et la même contre son propre gré. C’est pour cela que notre Seigneur a parlé de la vigilance de l’âme et du corps » (Saint Ephrem)

  • « L’Evangile d’aujourd’hui (Mt 7,21ss) traite une équation mathématique : je connais la Parole, je la mets en pratique, j’ai été bâti sur un rocher. Comment est-ce que je la mets en pratique ? Comme on construit une maison sur un rocher. Et cette image du rocher se réfère au Seigneur » (François)

  • « La prière de foi ne consiste pas seulement à dire ‘Seigneur, Seigneur’, mais à accorder le cœur à faire la volonté du Père (Mt 7,21). Ce souci de coopérer avec le dessein divin, Jésus appelle ses disciples à le porter dans leur prière (cf. Mt 9,38) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.611)

Bonne journée!
Jean-Yves

mardi 2 décembre 2025

«‘Combien de pains avez-vous?’. Ils dirent: ‘Sept, et quelques petits poissons’»( / 573,099)

 Bonjour!

Mercredi 3 décembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.



 (Mt 15,29-37): Jésus gagna les bords du lac de Galilée, il gravit la montagne et s'assit. De grandes foules vinrent à lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d'autres infirmes; on les déposa à ses pieds et il les guérit. Alors la foule était dans l'admiration en voyant des muets parler, des estropiés guérir, des boiteux marcher, des aveugles retrouver la vue; et ils rendirent gloire au Dieu d'Israël.

Jésus appela ses disciples et leur dit: «J'ai pitié de cette foule: depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et n'ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun; ils pourraient défaillir en route». Les disciples lui disent: «Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu'une telle foule mange à sa faim?». Jésus leur dit: «Combien de pains avez-vous?». Ils dirent: «Sept, et quelques petits poissons». Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons, il rendit grâce, les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent à leur faim; et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles pleines.

Commentaire: Abbé Joan COSTA i Bou (Barcelona, Espagne)

«‘Combien de pains avez-vous?’. Ils dirent: ‘Sept, et quelques petits poissons’»


Aujourd'hui nous contemplons dans l'Evangile la multiplication des pains et des poissons. «De grandes foules —nous raconte l'évangéliste Matthieu— vinrent à lui» (Mt 15,30) au Seigneur. Des hommes et des femmes qui ont besoin du Christ, des aveugles, des boiteux et beaucoup d'autres infirmes, ainsi que ceux qui les accompagnent. Nous aussi nous avons besoin du Christ, de sa tendresse, de son pardon, de sa lumière, de sa miséricorde... En Lui nous trouvons la plénitude de tout ce qui est humain.

L'Évangile d'aujourd'hui nous fait aussi nous rendre compte qu'il est nécessaire que des hommes conduisent les autres vers Jésus-Christ. Ceux qui amènent les infirmes à Jésus pour qu'Il les guérisse sont l'image de tous ceux qui savent que la plus grande preuve de charité envers le prochain c'est de l'approcher du Christ, source de toute Vie. Une vie de foi exige, donc, la sainteté et l'apostolat.

Saint Paul nous exhorte à avoir les mêmes dispositions que le Christ Jésus (cf. Ph 2,5). Notre récit nous montre son cœur: «J'ai pitié de cette foule» (Mt 15,32). Il ne peut pas les abandonner car ils sont affamés et fatigués. Le Christ cherche l’homme dans le besoin et il feint de le rencontrer par hasard. Que le Seigneur est bon! Et que nous sommes importants à ses yeux! Quand il y songe, le cœur humain se dilate plein de gratitude, d'admiration et d'un désir sincère de conversion.

Ce Dieu fait homme, tout-puissant et qui nous aime passionnément, et dont nous avons besoin en tout et pour tout —«car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire» (Jn 15,5)— a aussi, paradoxalement, besoin de nous: telle est la signification des sept pains et des quelques petits poissons dont il se servira pour nourrir une grande foule. Si nous savions à quel point Jésus s'appuie sur nous, et la valeur que possède à Ses yeux tout ce que nous faisons, pour aussi peu que ce soit, nous lui montrerions chaque fois mieux notre plus entière reconnaissance.




Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Notre nature malade avait besoin d’être guérie ; arrachée, d’être rétablie ; morte, d’être réssuscitée. Nous ne possédions plus le bien, il fallait qu’on nous le rende. Enfermés dans les ténèbres, nous avions besoin de recevoir la lumière » (Saint Grégoire de Nysse)

  • « La Miséricorde est le deuxième nom de l’Amour » (François)

  • « La compassion du Christ (…) envers tous ceux qui souffrent va si loin qu’elle s’identifie avec eux : ‘J’étais malade et tu m’as visité (Mt 25,36)’. Son amour de prédilection pour les infirmes n’a pas cessé, tout au long des siècles, d’éveiller l’attention très particulière des chrétiens envers ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur âme. Cette attention a été à l’origine d’efforts inlassables pour soulager ceux qui souffrent » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.503)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

lundi 1 décembre 2025

«Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra» (572,479)

 Bonjour!

Mardi 2 décembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.



(Mt 24, 37-44): «L'avènement du Fils de l'homme ressemblera à ce qui s'est passé à l'époque de Noé. A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu'au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l'avènement du Fils de l'homme. Deux hommes seront aux champs: l'un est pris, l'autre laissé. Deux femmes seront au moulin: l'une est prise, l'autre laissée.

«Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. Vous le savez bien: si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi: c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra».

«Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra»

Mgr. José Ignacio ALEMANY Grau, Evêque Emérite de Chachapoyas(Chachapoyas, Peru)

Aujourd'hui comme «à l'époque de Noé», les gens mangent, boivent, se marient et même pire l'homme s'unit à un homme et la femme à une femme (cf. Mt 24,37-38). Mais il y a aussi, comme au temps du patriarche Noé, des saints dans la même entreprise et le même bureau que les autres. On prendra l'un et on laissera l'autre car le Juge Juste viendra.

On doit veiller car «seul celui qui est éveillé ne sera pas pris par surprise» (Benoît XVI). Nous devons nous préparer avec un amour flamboyant dans le cœur, comme la torche des vierges prudentes. Il s'agit précisément de cela: le moment viendra où on entendra: «Voilà l'époux!» (Mt 25,6), Jésus Christ!

Son arrivée est toujours source de joie pour celui qui a une torche allumée dans le cœur. Sa venue est comme celle d'un père de famille qui vit dans un pays lointain et qui écrit aux siens: Quand vous vous y attendrez le moins, je viendrai. A partir de ce jour, tout est joie dans le foyer: Papa vient! Notre modèle, les Saints, ont ainsi vécu "dans l'attente du Seigneur".

L'Avent sert à attendre dans la paix et l'amour la venue du Seigneur. Cela n'a rien à voir avec le désespoir et l'impatience qui caractérise l'homme de notre époque. Saint Augustin donne une bonne recette pour attendre: «Tu mourras comme tu as vécu». Si nous attendons avec amour, Dieu comblera notre cœur et notre espoir.

Veillez car vous ne savez pas quel jour viendra le Seigneur (cf. Mt 24,42). Une maison propre, un cœur pur, des pensées et une affection à l'image de Jésus. Benoît XVI explique: «Veiller signifie suivre le Seigneur, choisir ce que le Christ a choisi, aimer ce qu'Il a aimé, avoir une vie conforme à la sienne». Alors le Fils de l'homme viendra… et le Père nous accueillera dans ses bras parce que nous ressemblons à son Fils.



Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Tu mourras comme tu as vécu » (Saint Augustin)

  • « Veillez!». C’est une exhortation salutaire, qui nous rappelle que la vie n’a pas seulement une dimension terrestre, mais qu’elle se projette dans “l’au-delà”, comme une petite plante qui germe dans la terre et s’ouvre vers le ciel » (Benoit XVI)

  • « L’Eglise, spécialement pendant les temps de l’Avent, du Carême et surtout pendant la nuit de Pâques, relit et revit tous ces événements de l’histoire du salut dans le « aujourd’hui » de sa Liturgie » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.095)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

dimanche 30 novembre 2025

«Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi» (571,579)

 Bonjour!

Lundi 1er décembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.


Texte de l'Évangile (Mt 8,5-11): Jésus était entré à Capharnaüm; un centurion de l'armée romaine vint à lui et le supplia: «Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement». Jésus lui dit: «Je vais aller le guérir». Le centurion reprit: «Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres; je dis à l'un: ‘Va’, et il va, à un autre : ‘Viens’, et il vient, et à mon esclave: ‘Fais ceci’, et il le fait».

A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient: «Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis: Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux».

Commentaire: Abbé Joaquim MESEGUER García (Rubí, Barcelona, Espagne)

«Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi»


Aujourd'hui Capharnaüm est notre ville et notre peuple, parmi les malades, les uns connus, les autres anonymes, fréquemment oubliés en raison du rythme frénétique qui caractérise la vie actuelle: chargés de travail, nous courrons sans cesse et sans songer à ceux qui, à cause de la maladie ou d'autres circonstances, restent en marge et ne peuvent pas suivre ce rythme. Cependant, Jésus nous dira un jour: «Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait» (Mt 25:40). Blaise Pascal reprend cette idée lorsqu'il affirme que «Jésus s'arrache d'avec ses disciples pour entrer dans l'agonie de Gethsémaní jusqu'à la fin des temps».

Le centurion de Capharnaüm n'oublie pas son serviteur souffrant au lit, parce qu'il l'aime. Même s'il est plus puissant que lui et que son serviteur soit placé sous son autorité, il lui est reconnaissant par toutes ces années de service; il l'estime profondément. Aussi, poussé par son amour, s'adresse-t-il à Jésus, et en Sa présence, fait une extraordinaire confession de foi, que la liturgie eucharistique recueille: «Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri» (Mt 8:8).

Cette confession s'appui sur l'espérance; elle jaillit de la confiance mise en Jésus Christ, ainsi que d'un sentiment d'indignité personnelle qui lui permet de reconnaître son propre dénuement.

Nous ne pouvons approcher le Christ qu'avec une démarche humble, comme celle du centurion. C'est ainsi que nous pourrons vivre l'espoir de l'Avent: espoir de salut et de vie, de réconciliation et de paix. Seul peut espérer celui qui reconnaît sa pauvreté et se rend compte que le sens de sa vie ne se trouve pas en lui-même, mais en Dieu, en s'abandonnant entre les mains du Seigneur. Approchons-nous du Christ avec confiance, et que la prière du centurion soit aussi la nôtre.



Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Qu’est-ce que nous pensons que Jésus a loué concernant la foi du centurion ? L’humilité. L’humilité du centurion était la porte par laquelle le Seigneur est entré » (Saint Augustin)

  • « Le Seigneur s’émerveilla de ce centurion. Il s’émerveilla de sa foi. C’est la raison pour laquelle, il a non seulement trouvé le Seigneur, mais il a également ressenti la joie d’avoir été trouvé par le Seigneur. C’est très important! » (François)

  • « Devant la grandeur de ce sacrement [l’Eucharistie], le fidèle ne peut que répondre humblement et avec une foi ardente la parole du Centurion: ‘Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri’ » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.386)

Bonne journée!
Jean-Yves

samedi 29 novembre 2025

«Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra» (570,629)

 

Bonjour!

PREMIER DIMANCHE DE 'L'AVENT 

Dimanche 30 novembre 2025



 (Mt 24, 37-44): «L'avènement du Fils de l'homme ressemblera à ce qui s'est passé à l'époque de Noé. A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu'au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l'avènement du Fils de l'homme. Deux hommes seront aux champs: l'un est pris, l'autre laissé. Deux femmes seront au moulin: l'une est prise, l'autre laissée.

»Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. Vous le savez bien: si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi: c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra».


«Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra»

Mgr. José Ignacio ALEMANY Grau, Evêque Emérite de Chachapoyas(Chachapoyas, Peru)

Aujourd'hui comme «à l'époque de Noé», les gens mangent, boivent, se marient et même pire l'homme s'unit à un homme et la femme à une femme (cf. Mt 24,37-38). Mais il y a aussi, comme au temps du patriarche Noé, des saints dans la même entreprise et le même bureau que les autres. On prendra l'un et on laissera l'autre car le Juge Juste viendra.

On doit veiller car «seul celui qui est éveillé ne sera pas pris par surprise» (Benoît XVI). Nous devons nous préparer avec un amour flamboyant dans le cœur, comme la torche des vierges prudentes. Il s'agit précisément de cela: le moment viendra où on entendra: «Voilà l'époux!» (Mt 25,6), Jésus Christ!

Son arrivée est toujours source de joie pour celui qui a une torche allumée dans le cœur. Sa venue est comme celle d'un père de famille qui vit dans un pays lointain et qui écrit aux siens: Quand vous vous y attendrez le moins, je viendrai. A partir de ce jour, tout est joie dans le foyer: Papa vient! Notre modèle, les Saints, ont ainsi vécu "dans l'attente du Seigneur".

L'Avent sert à attendre dans la paix et l'amour la venue du Seigneur. Cela n'a rien à voir avec le désespoir et l'impatience qui caractérise l'homme de notre époque. Saint Augustin donne une bonne recette pour attendre: «Tu mourras comme tu as vécu». Si nous attendons avec amour, Dieu comblera notre cœur et notre espoir.

Veillez car vous ne savez pas quel jour viendra le Seigneur (cf. Mt 24,42). Une maison propre, un cœur pur, des pensées et une affection à l'image de Jésus. Benoît XVI explique: «Veiller signifie suivre le Seigneur, choisir ce que le Christ a choisi, aimer ce qu'Il a aimé, avoir une vie conforme à la sienne». Alors le Fils de l'homme viendra… et le Père nous accueillera dans ses bras parce que nous ressemblons à son Fils.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Tu mourras comme tu as vécu » (Saint Augustin)

  • « Veillez!». C’est une exhortation salutaire, qui nous rappelle que la vie n’a pas seulement une dimension terrestre, mais qu’elle se projette dans “l’au-delà”, comme une petite plante qui germe dans la terre et s’ouvre vers le ciel » (Benoit XVI)

  • « L’Eglise, spécialement pendant les temps de l’Avent, du Carême et surtout pendant la nuit de Pâques, relit et revit tous ces événements de l’histoire du salut dans le « aujourd’hui » de sa Liturgie » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.095)

Bon temps de l'Avent!
Bon dimanche!
Jean-Yves


vendredi 28 novembre 2025

Restez éveillés et priez en tout temps (570,153)

 Bonjour!

Samedi 29 novembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.



Texte de l'Évangile (Lc 21,34-36): «Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre coeur ne s'alourdisse dans la débauche, l'ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l'improviste. Comme un filet, il s'abattra sur tous les hommes de la terre. Restez éveillés et priez en tout temps: ainsi vous serez jugés dignes d'échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l'homme».

«Restez éveillés et priez en tout temps»

Abbé Antoni CAROL i Hostench(Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, dernier jour du temps ordinaire, Jésus nous met clairement en garde sur le sort de notre passage sur terre. Si nous nous obstinons à vivre absorbés par le train-train quotidien de notre vie, le dernier jour de notre existence arrivera d'une manière tellement soudaine qu'aveuglés par notre gloutonnerie nous ne reconnaîtrons pas le Seigneur Lui-même quand Il viendra pour nous amener, (car, comme vous le savez nous ne sommes ici que de passage), dans l'intimité de son Amour infini. Ce sera comme ce qui arrive à un enfant mal élevé: il est tellement occupé et distrait avec "ses" jouets qu'à la fin il oublie l'amour de ses parents et la compagnie de ses amis. Quand il s'en rend compte, inconsolable il pleure à cause de sa solitude inattendue.

L'antidote que nous offre Jésus est également très clair: «Restez éveillés et priez en tout temps» (Lc 21,36). Veiller et prier. C'est le même avertissement qu'il a donné à ses disciples la nuit où Il a été trahi. La prière a un élément prophétique formidable qui est souvent oublié dans la prédication: c'est-à-dire, de passer du simple "voir" à vraiment "regarder" le quotidien dans sa plus profonde réalité. Comme le dit Evagrio Pontico: «La vue est le meilleur de tous les sens, et la prière est la plus divine des vertus». Les classiques de la spiritualité appellent cela la "vision surnaturelle", regarder avec les yeux de Dieu. Ou bien, ce qui revient au même, connaître la vérité: de Dieu, du monde, de soi-même. Les Prophètes n'étaient pas seulement ceux qui "prédisaient ce qui allait arriver" mais ils interprétaient également le présent à sa juste valeur, portée et densité. Or, ils ont pu avec l'aide de Dieu reconduire l'histoire.

Nous déplorons souvent l'état du monde actuel -Où va-t-on? On se dit. Aujourd'hui dernier jour du temps ordinaire, c'est aussi un jour pour prendre des résolutions définitives. Il est peut-être temps que quelqu'un de plus soit prêt à se relever de l'ivresse du présent et se retrousser les manches pour un futur meilleur. Est-ce que tu veux être celui-là? Alors, courage! Et que Dieu te bénisse!

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Nous devons être patients et persévérer, mes chers frères, pour que, après avoir été admis à l’espoir de la vérité et de la liberté, nous puissions atteindre la vérité et la liberté elles-mêmes » (Saint Cyprien)

  • « La nostalgie de l’esclavage se cache dans notre cœur, car il est apparemment plus rassurant, encore plus que la liberté, qui a beaucoup plus de risques. Comme nous aimons être mis en cage par de nombreux feux d’artifice, beaux en apparence mais qui en réalité ne durent que quelques instants » (François)

  • « La variété des péchés est grande. L’Écriture en fournit plusieurs listes. L’épître aux Galates oppose les œuvres de la chair au fruit de l’Esprit : "On sait bien tout ce que produit la chair : fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d’envie, orgies, ripailles et choses semblables – et je vous préviens, comme je l’ai déjà fait, que ceux qui commettent ces fautes là n’hériteront pas du Royaume de Dieu" (5, 19-21) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1852)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

jeudi 27 novembre 2025

«Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche»( 569,520)

 Bonjour!

Vendredi le 28 novembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour. 

 (Lc 21,29-33): Et il leur dit cette parabole: «Voyez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu'ils bourgeonnent, vous n'avez qu'à les regarder pour savoir que l'été est déjà proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis: cette génération ne passera pas sans que tout arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas».

«Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche»

Deacre Abbé Evaldo PINA FILHO(Brasilia, Brsil)

Aujourd'hui, Jésus nous invite à regarder les signes de notre temps et de notre époque et à reconnaitre en ceux-ci l'avènement du Royaume des Cieux. L'invitation est afin que nous fixions nos regards sur le figuier et les autres arbres —«Voyez le figuier et tous les autres arbres» (Lc 21,29)— et concentrer notre attention sur eux pour percevoir ce qui leur arrive «vous n'avez qu'à les regarder pour savoir que l'été est déjà proche» (Lc 21,30). Les figuiers commençaient à bourgeonner. Les bourgeons commençaient à sortir. Ce n'était pas uniquement l'annonce des fleurs et des fruits mais aussi l'annonce de l'été, saison durant laquelle tous les arbres «bourgeonnent».

Selon Benoît XVI «la parole de Dieu nous incite à changer notre concept du réalisme. En effet, «la personne réaliste est celle qui reconnaît dans le Verbe de Dieu le fondement de tout». Cette Parole vivante qui nous montre l'été comme le signe de l'approche et de l'exubérance de la luminosité, est la lumière même: «lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche» (Lc 21,31). Par conséquent, maintenant, on ne peut pas seulement entendre la Parole, elle n'as pas seulement une voix, elle a aussi un visage que nous pouvons voir: Jésus de Nazareth» (Benoît XVI).

La communication entre Jésus et le Père fut parfaite, et tout ce qu'il a reçu du Père il nous l'a donné, en communiquant avec nous de la même manière. De ce fait, la proximité du Royaume des Cieux, qui s'exprime par la libre initiative de Dieu de venir à notre rencontre, doit nous amener à reconnaître l'approche du Royaume afin que nous aussi nous puissions communiquer d'une manière parfaite avec le Père à travers la Parole de Dieu —Verbum Domini—, en reconnaissant les signes de l'avènement du Royaume des Cieux qui est proche comme la réalisation des promesses du Père en Jésus Christ.




Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « La vérité souffre, mais elle ne périt pas » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)

  • « Le temps n’est pas une réalité étrangère à Dieu. Le temps a été "touché" par le Christ, le Fils de Dieu et de Marie, et il a reçu de Lui de nouvelles et surprenantes significations : il est devenu le "temps sauveur", c’est-à-dire, le dernier temps du salut et de la grâce » (François)

  • « (...) Le Royaume de Dieu est avant nous. Il s’est approché dans le Verbe incarné, il est annoncé à travers tout l’Evangile, il est venu dans la mort et la Résurrection du Christ (...)” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2816)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

mercredi 26 novembre 2025

Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. (568,013)

Bonjour!

Jeudi 27 novembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour. 


Évangile du jour

Luc 21, 20-28


En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, alors sachez que sa dévastation approche. Alors, ceux qui seront en Judée, qu’ils s’enfuient dans les montagnes ; ceux qui seront à l’intérieur de la ville, qu’ils s’en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu’ils ne rentrent pas en ville, car ce seront des jours où justice sera faite pour que soit accomplie toute l’Écriture. Quel malheur pour les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura un grand désarroi dans le pays, une grande colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés en captivité dans toutes les nations ; Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens, jusqu’à ce que leur temps soit accompli. Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. » 



Méditation

Frère Jacques-Benoît Rauscher

Frère Jacques-Benoît Rauscher

Couvent du Saint-Nom-de-Jésus à Lyon

La fin du monde s’invite chez nous


Lorsqu’on lit ces évangiles relatifs à la fin du monde, on peut se laisser aller à des spéculations : quand cela va-t-il arriver ? A-t-on atteint le moment décrit par Jésus ? De fait, un certain nombre de sectes ou de prédicateurs soucieux de leur succès populaire cherchent à agiter les peurs et aiment à proclamer que la fin est arrivée. Ce type de propos ont toujours existé et certains phénomènes historiques, voire météorologiques, ont suscité des annonces catastrophistes au nom de ces passages d’évangile.

Mais on peut faire une autre lecture des paroles de Jésus sur les « fins dernières ». Au lieu de les voir uniquement comme parlant de l’ultime venue du Christ, on peut les regarder comme nous parlant d’aujourd’hui, des grands moments de notre vie.

En effet, dans nos histoires personnelles, nous sommes confrontés à des situations où les « puissances des cieux sont ébranlées », où nos puissances des cieux sont ébranlées. Si tout changement implique une remise en cause, certaines mutations peuvent faire vaciller nos fondations. La perte d’un proche, une confiance trahie, l’abandon d’un cadre de vie habituel, l’annonce d’une maladie grave… Autant de situations humaines où la fin de notre monde semble alors sonner. 

Dans ces moments, le Christ nous le redit : il vient à notre rencontre, « avec grande puissance et grande gloire ». Alors, relevons la tête. Nous ne sommes pas seuls dans l’épreuve. 
 


Bonne journée!
Jean-Yves                                   

mardi 25 novembre 2025

Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. / (567,426)

 Bonjour!

Mercredi 26 novembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.


Luc 21, 12-19


En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »



Méditation

Frère Olivier-Marie Corre

Frère Olivier-Marie Corre

Couvent de la Sainte Baume

Apocalypse Now


Quand on prononce le mot apocalypse, immédiatement nous viennent des images de films catastrophes. Il faut dire que l’imagerie du livre de l’Apocalypse est assez suggestive. Entre les animaux hybrides tous plus horrifiques les uns que les autres et les batailles gigantesques entre les forces du bien et du mal, le texte inspiré n’est pas en reste. Son auteur, saint Jean, veut marquer la réalité du combat dont parle Jésus dans l’évangile. Oui, Satan s’est dressé contre Dieu et contre son Église : le livre de l’Apocalypse parle de cela. On peut voir dans le monde le visage déformé et cynique du mal de manière de plus en plus explicite. Il nous faut refuser cette invasion. Ce combat se livre d’abord à l’intime de notre personne.

Jésus nous dit qu’il est là pour nous donner une sagesse et un langage irrésistibles. Cette sagesse du discernement est nécessaire. Surtout quand les frontières du bien et du mal deviennent floues. Comme dit le proverbe, à force de tout voir, on finit par tout accepter. Il faut être courageux pour s’élever contre des formes pernicieuses du mal auxquelles nous sommes, hélas, parfois accoutumés. C’est ce mal que le Seigneur nous demande de voir et de révéler, et c’est précisément le sens du mot apocalypse : révélation. La vérité déniche le mensonge, la justice débusque l’injustice, la lumière dénonce les ténèbres. Alors, pour mener ce combat, nous avons bien besoin de la grâce de Dieu.                                       

Bonne journée!
Jean-Yves