Bonjour!
Mercredi 12 novembre 2014
Photo:
Choeur de l'église de Cap-Saint-Ignace (Jean-Yves)
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«Comment la vie de famille pourrait-elle générer la fécondité,
l'harmonie, la créativité et la joie de vivre
sans le pouvoir sympathique de l'amour au quotidien?
(Denis Paquin)
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«Quand la religion est seulement au service
de la morale et d l'ordre, et non au service
de la communion et de l'amour, elle devient oppressive.«
(Jean Vanier)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
(Luc 17,11-19): Jésus, marchant
vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un
village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance et lui
crièrent: «Jésus, maître, prends pitié de nous». En les voyant, Jésus leur dit:
«Allez vous montrer aux prêtres». En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain. Alors Jésus demanda: «Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés? Et les neuf autres, où sont-ils? On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu; il n'y a que cet étranger!». Jésus lui dit: «Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé».
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Commentaire: Abbé Conrad J. MARTÍ i Martí OFM
(Valldoreix, Barcelona, Espagne)
Il
se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce
Aujourd'hui,
Jésus passe à coté de nous pour nous faire vivre la scène décrite plus haut
d'une façon plus réaliste, en la personne d'un individu marginalisé, comme il en
existe tellement dans nos sociétés, qui cherchent les chrétiens afin de trouver
chez eux la bonté et amour de Jésus. A l'époque les lépreux faisaient partie de
la classe marginalisée. En effet, les dix lépreux ont accouru à la rencontre de
Jésus aux portes de la ville (cf. Lc 17,12) car ils ne pouvaient pas rentrer
dans les villes et ne pouvaient s'approcher des gens non plus («ils s'arrêtèrent
à distance»).
De plus, la leçon de Jésus se fait plus présente pour chacun
d'entre nous. Nous sommes pécheurs et nous avons besoin du pardon, nous sommes
des pauvres qui attendent tout de Lui. Serions-nous capables de dire comme les
lépreux «Jésus, maître, prends pitié de nous» (cf. Lc 17,13)? Savons-nous avoir
recours à Jésus dans une prière profonde et confiante?
Imitons-nous le
lépreux qui est guéri et qui revient pour dire merci? En effet, il n'y en a
qu'un seul «l'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en
glorifiant Dieu à pleine voix» (Lc 17,15). Jésus plaint les neufs autres:
«Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés? Et les neuf autres, où
sont-ils?» (Lc 17,17). Saint Augustin nous laisse le commentaire suivant:
«‘Grâce à Dieu’: il n'y a rien qu'on puisse dire d'une manière aussi brève (…)
ni faire de plus utile que ces mots». Pourtant, comment rendons-nous grâce à
Jésus pour le don de la vie, la nôtre et celle de nos proches; la grâce de la
foi; la Sainte Eucharistie; le pardon de nos péchés…? Ne nous arrive-t-il pas
parfois de ne pas rendre grâce pour l'Eucharistie, même si nous la prenons
régulièrement? Nous ne devons pas en douter, l'Eucharistie est la meilleure
expérience de notre vie de tous les jours.
Avec un peu d'imagination, chacun d'entre nous peut
reproduire l'image des marginalisés de notre société qui portent des étiquettes
comme nous tous: immigrants, drogués, délinquants, malades du Sida, pauvres…
Jésus veut les réhabiliter, guérir leurs souffrances, résoudre leurs problèmes,
et Il demande notre coopération de manière gratuite, désintéressée, efficace…
par amour.
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