Bonjour!
Lundi 2 septembre 2024
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
ÉVANGILE
« Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays » (Lc 4, 16-30)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Avec la 22ème semaine du Temps ordinaire, nous fermons le premier Évangile et nous ouvrons le troisième, pour nous mettre à l’écoute de Luc, le médecin ami de saint Paul, auteur également des Actes des Apôtres.
La lecture continue commence au chapitre 4 avec le discours-programme que Jésus prononce dans la synagogue, au retour de l’épreuve du désert, où il a affronté victorieusement le diable. C’est du moins ce qui apparaît à partir d’une première lecture. Le lecteur attentif découvre cependant qu’un certain temps a dû s’écouler entre le passage au désert et la confrontation dans la synagogue de Nazareth : lorsque Jésus verbalise les pensées secrètes de ses concitoyens, il fait en effet allusion à « tout ce qui s’est passé à Capharnaüm ». Nous ne sommes donc plus tout à fait au début du ministère du Seigneur dont la réputation commence à s’étendre.
Aussi l’attitude de ces hommes est-elle particulièrement ambiguë : ils sont divisés entre une légitime fierté – car la gloire de ce fils du pays rejaillit également sur eux – et en même temps, ils ne peuvent réprimer un certain scepticisme : « N’est-ce pas le fils de Joseph ? » L’analyse douloureuse de Jésus s’impose : « Aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays ».
Peut-être mesurons-nous ici les limites de notre propre capacité d’accueil : n’est-il pas plus difficile de reconnaître les talents extraordinaires d’un proche que d’une personne inconnue ? Et à plus forte raison encore : comme il est ardu de discerner les progrès en sainteté de ceux que nous côtoyons chaque jour ! Autant sans doute parce que nous nous focalisons sur les points de fragilité qui subsistent encore, qu’en raison d’une secrète jalousie. La grâce qui se manifeste au loin édifie ; lorsqu’elle nous frôle, elle nous dérange, parce qu’elle nous provoque de manière trop directe à la conversion.
Ces hommes de Nazareth commencent par « rendre témoignage à Jésus ». Mais en entendant « le message de grâce qui sortait de sa bouche », leur admiration devient de « l’étonnement » ; les sourcils se froncent ; ils s’arrachent à la séduction pour prendre une distance critique, qui se transforme bientôt en un jugement, une condamnation et finalement une exclusion de l’intrus…
Ils cherchent à le faire mourir, tout comme nous « tuons » intentionnellement ceux qui nous font de l’ombre ou qui nous poussent un peu trop vigoureusement à nous remettre en cause.
Certes en juifs pieux, les concitoyens du Seigneur croyaient à l’accomplissement des Écritures, mais pour « demain et ailleurs ». L’« aujourd’hui » de cet accomplissement dans la personne concrète d’un enfant du village, leur apparaît saugrenue, impossible, voire blasphématoire : les bonnes raisons ne manquent jamais pour étouffer la voix de Dieu qui appelle au cœur de nos vies quotidiennes.
Et si nous essayions de changer notre regard sur nos proches ? Dans tous les actes de bonté qui sont réalisés autour de moi, je devrais pouvoir discerner cet « ici et maintenant » du Royaume et en rendre grâce, plutôt que de chercher à en ternir l’éclat en imaginant des motivations cachées, qui me déculpabilisent de ne pas en faire autant.
Aujourd’hui Jésus « passe, portant la Bonne Nouvelle aux pauvres, annonçant aux prisonniers qu’ils sont libres, aux aveugles qu’ils verront la lumière, apportant la libération aux opprimés ; puis, il va son chemin ». Saurons-nous reconnaître sa présence au quotidien, et discerner les signes du Royaume pour en nourrir notre espérance et notre action de grâce ?
Abbé Philippe Link - Merci!
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Bonne journée!
Jean-Yves
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