jeudi 31 juillet 2025

«Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison» / (532,977)

Bonjour!

Vendredi 1er août 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour 



Texte de l'Évangile (Mt 13,54-58): Jésus alla dans son pays, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu'ils étaient frappés d'étonnement et disaient: «D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles? N'est-il pas le fils du charpentier? Sa mère ne s'appelle-t-elle pas Marie, et ses frères: Jacques, Joseph, Simon et Jude? Et ses soeurs ne sont-elles pas toutes chez nous? Alors, d'où lui vient tout cela?». Et ils étaient profondément choqués à cause de lui. Jésus leur dit: «Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison». Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.

Commentaire: Abbé Jordi POU i Sabater (Sant Jordi Desvalls, Girona, Espagne)

«Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison»


Aujourd'hui, comme hier, il nous est difficile de parler de Dieu à ceux qui nous connaissent depuis toujours. Dans le cas de Jésus, Saint Jean Chrysostome, disait: «Les gens de Nazareth l'admirent, mais cette admiration au lieu de leur inspirer la foi, leur inspire la jalousie, c'est comme s'ils se disaient ‘pourquoi Lui et pas moi?’». Jésus connaissait bien ceux qui au lieu de l'écouter se scandalisaient de ses paroles. C'était des parents, des amis, des voisins qui lui étaient chers, mais c'est justement à eux qu'Il ne réussira pas à faire entendre son message de salut.

Nous, qui ne pouvons pas faire de miracles et qui n'avons pas la sainteté de Jésus, nous ne susciterons pas la jalousie (même si parfois cela peut arriver quand nous nous efforçons réellement de vivre en chrétien). Mais quoi qu'il en soit, comme à Jésus, il nous arrivera souvent que ceux que nous aimons et qui nous sont chers ne nous écoutent pas. Dans ces circonstances, nous devons nous rappeler que ceux qui ont toujours été très proches de nous voient davantage nos défauts que nos vertus et qu'ils peuvent se dire: —Toi qui faisais ça ou qui fait ça, tu n'as rien à m'apprendre.

Prêcher ou parler de Dieu aux gens de notre entourage ou de notre famille est difficile mais nécessaire. Il faut dire, tout de même, que lorsque Jésus rentre chez lui, la renommée de ses paroles et de ses miracles le précèdent. Peut-être que nous aussi nous devrions établir une certaine réputation de sainteté en dehors (et à l'intérieur) de nos maisons avant de prêcher à nos proches.

Sain Jean Chrysostome ajoute ce commentaire: «Je t'en prie, regarde l'amabilité du Maître: il ne les punit pas parce qu'ils ne l'écoutent pas, mais au contraire il leur dit avec douceur: ‘Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa propre maison’ (Mt 13,57)». Il est évident que Jésus s'en alla de là très triste, mais Il continu à prier pour que son message de salut parvienne à ceux de son village. Et nous (qui ne devrons rien pardonner ou excuser), nous devrons également prier pour que le message de Jésus parvienne à ceux qui nous sont chers, mais qui ne veulent pas nous écouter.




Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Un peu de foi peut beaucoup » (saint Jean Chrysostome)

  • « La foi fleurit lorsque nous nous laissons "attirer" par le Père vers Jésus, et nous allons à Lui avec un cœur ouvert. Là nous recevons le don, le cadeau de la foi » (François)

  • « Pour le chrétien, croire en Dieu, c’est inséparablement croire en Celui qu’Il a envoyé, "son Fils bien-aimé" en qui Il a mis toute sa complaisance (cf. Mc 1, 11). Dieu nous a dit de L’écouter (…) (cf. Mc 9, 7) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 151)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

«On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien» / (532,300)

 Bonjour!

Jeudi 31 juillet 2025



Voici la Parole de Dieu de ce jour

Texte de l'Évangile (Mt 13,47-53): Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde: les anges viendront séparer les méchants des justes et les jetteront dans la fournaise: là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Avez-vous compris tout cela?». -«Oui», lui répondent-ils. Jésus ajouta: «C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien». Jésus acheva ainsi de proposer des paraboles, puis il s'éloigna de là.

Commentaire: Abbé Ferran JARABO i Carbonell (Agullana, Girona, Espagne)

«On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien»


Aujourd'hui, l'Évangile fait un appel vital à la conversion, Jésus ne nous épargne pas la brutalité de la réalité: (Mt 13,49-50). L'avertissement est clair! Nous ne pouvons pas nous endormir là-dessus.

Cela dit, nous devons choisir librement: ou bien nous cherchons Dieu et le bien de toutes nos forces ou bien nous plaçons notre vie au bord de l'abîme. Soit nous sommes avec le Christ soit nous sommes contre Lui. Se convertir veut dire, dans ce cas, opter pour l'appartenance aux justes et mener une vie digne de ce nom. Cela dit, nous avons en nous l'expérience du péché: nous voyons le bien que nous devrions faire et nous faisons le mal. Comment essayons-nous de donner une vraie unité à nos vies? Tout seuls nous ne pouvons pas faire grande chose. La seule chose à faire c'est de nous mettre entre les mains de Dieu, en faisant cela nous pourrons réussir à faire le bien et appartenir aux justes.

«Par le fait que nous ignorons le moment où viendra notre rencontre avec notre Juge, nous devons vivre chaque jour comme s'il devait nous juger le lendemain» (Saint Jérôme). Cette phrase est une invitation à vivre avec intensité et responsabilité notre foi chrétienne. Il ne s'agit pas d'avoir peur, mais de vivre dans l'espérance ce temps de grâce, de louange et de gloire.

Le Christ nous montre le chemin de notre glorification. Le Christ est le chemin de l'homme, et par conséquent, notre salut, notre bonheur et tout ce que nous pouvons imaginer passe par Lui. Et si nous possédons tout avec le Christ, nous ne pouvons pas cesser d'aimer l'Église qui nous aide à Le voir et qui est aussi son Corps Mystique. Afin de contrecarrer la vision purement humaine que nous avons de cette réalité il faut que nous retrouvions la vision divine-spirituelle: Il n'y a rien de mieux que le Christ et l'accomplissement de sa volonté!




Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Mes paroles sont esprit et sont vie, et elles ne peuvent être pesées sur la base de critères humains. Ils ne peuvent pas être utilisés en vue de satisfaire une vaine complaisance, mais doivent être entendus en silence et doivent être reçus avec humilité » (Thomas a Kempis)

  • « Partout où nous allons, même dans la plus petite paroisse, dans le coin le plus perdu de cette terre, il y a une seule Eglise. Et ceci est un grand don de Dieu. L’Eglise est une pour tous » (François)



  • « […] Pour accomplir la volonté du Père, le Christ inaugura le Royaume des Cieux sur la terre. L’Eglise "est le règne du Christ déjà mystérieusement présent" (Concile Vatican II) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 763)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

mardi 29 juillet 2025

Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. / (531,751)

 Bonjour!

Mercredi 30 juillet 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...




Matthieu 13, 44-46


En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ. Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle. »

Méditation

Frère Benoît Vandeputte

Frère Benoît Vandeputte

Couvent Sainte-Anne à Rennes

Mon précieux


Gageons que l’écrivain Tolkien avait lu ce passage de l’évangile. On le sait, il était catholique. On le qualifia de « rêveur catholique écolo-conservateur ». Rien que ça ! Qu’il soit un fin connaisseur de la Parole de Dieu et de notre théologie est bien suffisant ! Car il est bien possible d’expliquer l’obsession pour son fameux anneau dans son roman Le Seigneur des anneaux par cette péricope : et pourquoi pas ? Être sûr que dans cet anneau réside le Tout, l’absolu, le plus désirable des états, le plus puissant moteur, la plus totale des satisfactions. Et agir en conséquence : pour chercher, obtenir, garder… Évidemment, un choix crucial s’impose alors : l’anneau est-il pour moi ou pour tous ?

Dans l’évangile, il ne s’agit pas de roman mais de parabole, autrement dit d’une comparaison, donc d’un appel à notre raison. « Le Royaume est comme » … comme quoi ? Comme qui ? Quelque chose de précieux, un trésor enfoui aux tréfonds de la terre, un négociant en quête de la perle rare. Dans les deux cas : tout devient relatif par rapport à cette merveille qui peut changer notre vie. Si Dieu peut être notre trésor, notre précieux, à coup sûr, nous sommes le sien.

« Parce que tu as du prix à mes yeux, que tu as de la valeur et que je t’aime » reste sans doute, chez le prophète Isaïe, une des plus belles déclarations d’amour de Dieu pour chacun d’entre nous.



Bonne journée!
Jean-Yves

lundi 28 juillet 2025

«Tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire» / (531,218)

 Bonjour!

Mardi 29 juillet 2025


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Texte de l'Évangile (Lc 10,38-42): Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit: «Seigneur, cela ne te fait rien? Ma soeur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider». Le Seigneur lui répondit: «Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part: elle ne lui sera pas enlevée».

Commentaire: Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire»


Aujourd'hui, pris comme nous sommes par beaucoup de choses, nous aussi, nous devons écouter le rappel du Seigneur: «Une seule est nécessaire» (Lc 10,42): l'amour, la sainteté. C'est notre point de mire; l'horizon que nous ne devons pas perdre de vue au milieu de nos tâches quotidiennes.

Car nous serons en effet "occupés" si nous obéissons aux indications du Créateur: «Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la.» (Gn 1,28). La Terre, le Monde, voilà le lieu de notre rencontre avec le Seigneur «Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais» (Jn 17,15). En effet, le monde est un "autel" pour nous et notre offrande à Dieu et à notre prochain.

Nous sommes du monde, mais cela ne veut pas dire que nous devons être mondains. Bien au contraire, nous sommes appelés à être —comme le dit cette belle expression de Jean-Paul II— des "prêtres de la création", "prêtres" de notre monde, d'un monde que nous aimons passionnément.

Voici la question: le monde et la sainteté; les tâches quotidiennes et la seule chose nécessaire. Ce ne sont pas des réalités opposées: nous devons faire en sorte de les raccorder toutes les deux. Et ce raccordement doit se produire —d'abord et surtout— dans notre cœur, là où le ciel et la terre peuvent s'unir. Parce que le cœur de l'homme est l'endroit dans lequel peut naître le dialogue entre le Créateur et la créature.

Pourtant la prière est nécessaire. «Notre époque est une époque de mouvement continuel, qui va souvent jusqu'à l'activisme, risquant facilement de “faire pour faire”. Il nous faut résister à cette tentation, en cherchant à “être” avant de “faire”. Rappelons-nous à ce sujet le reproche de Jésus à Marthe: ‘Tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire’ (Lc 10,41-42)» (Jean-Paul II).

Il n'y a pas d'opposition entre être et faire, mais il y a un ordre de priorité, de préséance: «Marie a choisi la meilleure part: elle ne lui sera pas enlevée» (Lc 10,42).


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « La vie de Marthe est à l’image de notre monde ; la vie de Marie est à l’image du monde que nous espérons. Vivons donc notre vie actuelle avec droiture pour atteindre et pouvoir vivre pleinement l’autre » (Saint Augustin)

  • « La parole du Christ est très claire : il n'y a aucun mépris pour la vie active, et encore moins pour l'hospitalité généreuse ; mais il y a un rappel clair du fait que la seule chose vraiment nécessaire est une autre : écouter la Parole du Seigneur » (Benoît XVI)

  • « La force et la puissance que recèle la Parole de Dieu sont si grandes qu’elles constituent, pour l’Église, son point d’appui et sa vigueur et, pour les enfants de l’Église, la force de leur foi, la nourriture de leur âme, la source pure et permanente de leur vie spirituelle » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 131)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

dimanche 27 juillet 2025

«Il ne leur disait rien sans utiliser des paraboles.»



Bonjour!

Lundi 28 juillet 2025


Voici la Parole de Dieu de ce jour...
  Texte de l'Évangile (Mt 13,31-35): 
Il leur proposa une autre parabole: «Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches».
Il leur dit une autre parabole: «Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé». Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles, accomplissant ainsi la parole du prophète: «C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines».

«Il ne leur disait rien sans employer de paraboles»

Abbé Josep Mª MANRESA Lamarca(Valldoreix, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, l'Évangile nous présente Jésus prêchant à ses disciples. Et il le fait de sa façon habituelle, à travers les paraboles, c'est-à-dire en employant des images simples et courantes pour expliquer les grands mystères cachés du Reigne. De cette façon, tout le monde pouvait comprendre, depuis les gens avec un haut niveau d'éducation, jusqu'à ceux pour qui ce n'était pas le cas.

«Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde…» (Mt 13,31). Les graines de moutarde ne sont presque pas visibles. Elles sont très petites, mais si on les soigne bien et on les arrose… elles finissent par se transformer en un arbre immense. «Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine...» (Mt 13,33). La levure ne se voit pas, mais si elle n'y était pas, la pâte ne lèverait pas. La vie chrétienne, la vie de la grâce est similaire: elle ne se voit pas depuis l'extérieur, elle ne fait pas de bruit, mais… si on la laisse s'introduire dans notre cœur, la grâce divine fait fructifier la semence et convertit les personnes de pécheresses à saintes.

Cette grâce divine nous est donnée par la foi, à travers la prière, les sacrements et la charité. Mais cette vie de la grâce est tout d'abord un don qu'il faut attendre et souhaiter avec humilité. Un don que les sages et les connaisseurs de ce monde ne savent pas juger à sa juste valeur, mais que Dieu Notre Seigneur veut faire arriver aux humbles et aux plus simples.

Espérons que lorsque Dieu nous cherche, il puisse nous trouver, non pas dans le groupe des orgueilleux, mais bien des humbles, qui se reconnaissent faibles et pécheurs, mais reconnaissants et confiants en la bonté du Seigneur. De cette façon, la graine de moutarde se transformera en un arbre immense; de cette façon, la levure de la Parole de Dieu travaillera en nous les fruits de la vie éternelle. Car «plus le coeur s'abaisse par humilité, plus il s'élève vers la perfection» (Saint Augustin).


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • «N'ayez pas peur du monde païen, car le Seigneur nous cherche précisément pour que nous soyons levain, sel et lumière au milieu de ce monde. Ne t'inquiète pas, le monde ne te fera pas de mal, à moins que tu le veuilles" (Saint Josemaría)

  • « La famille qui vit la joie de la foi la communique spontanément, elle est sel de la terre et lumière du monde, elle est levain pour toute la société » (François)

  • « Le propre de l’état des laïcs étant de mener leur vie au milieu du monde et des affaires profanes, ils sont appelés par Dieu à exercer leur apostolat dans le monde à la manière d’un ferment, grâce à la vigueur de leur esprit chrétien » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 940)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

vendredi 25 juillet 2025

Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. (530,639)

 Bonjour!

Samedi 26 juillet 2025

Fête de sainte-Anne,

 patronne de notre diocèse et de notre paroisse. 



(Statue de Sainte Anne de la Cathédrale.)

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Évangile du jour

Matthieu 13, 24-30


En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?” Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?” Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” »

Méditation

Frère Adrien Candiard

Frère Adrien Candiard

Couvent du Caire (Egypte)

Chimiquement pur


Rien de plus reposant qu’un bon western : les bons et les méchants y sont bien distincts ; leur affrontement ne laissera pas de place au doute ou à la nuance. Cela repose, parce que notre vie n’est jamais si simple. Bien et mal y sont irrémédiablement mêlés. Partout, et dans l’Église même, la générosité voisine avec la mesquinerie, la perversité cohabite avec la sainteté. Nous regrettons souvent ce monde tout en nuances de gris plutôt qu’en noir et blanc : si Dieu existe, pourquoi ne supprime-t-il pas le mal dans le monde ? 

Par chance, Dieu n’est pas hanté comme nous par ce rêve d’un monde chimiquement pur, où le bien pourrait régner sans mélange. Car il sait trop bien, lui, qu’aucune frontière ne peut distinguer les bons et les mauvais, parce que le bon grain et l’ivraie, le bien et le mal, grandissent ensemble jusque dans notre propre cœur. De quel côté serais-je, moi, s’il s’avisait de faire le tri ? Si Dieu exauçait ma prière et exterminait le mal dans le monde, j’aurais peut-être du souci à me faire.

Mais le projet de Dieu, ce n’est pas le tri et la sélection : c’est que les hommes aient la vie, et la vie en abondance (Jn 10, 10). En bon jardinier, il sait qu’abondance et désordre sont inséparables : l’herbicide qui, pour détruire les mauvaises herbes, rend stérile le potager est un remède pire que le mal. La crainte scrupuleuse d’agir mal peut nous conduire à ne rien faire du tout. 

La Bible nous invite au contraire, presque à toutes les pages, à ne pas avoir peur. À faire confiance à ce jardinier si expert qu’il peut transformer patiemment mon ivraie en un splendide épi de blé.


Bonne journée!
Jean-Yves 

Sainte Anne
Noble et sainte patronne! 





jeudi 24 juillet 2025

«Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ?» (530,471)

 Bonjour!

Vendredi 25 juillet 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



Texte de l'Évangile (Mt 20,20-28): Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit: «Que veux-tu?». Elle répondit: «Voilà mes deux fils: ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume». Jésus répondit: «Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire?». Ils lui dirent: «Nous le pouvons». Il leur dit: «Ma coupe, vous y boirez; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père».

Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et leur dit: «Vous le savez: les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi: celui qui veut devenir grand sera votre serviteur; et celui qui veut être le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude».

«Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ?»

Mgr. Octavio RUIZ Arenas Secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation(Città del Vaticano, Saint-Sige)

Aujourd'hui, l'épisode que nous raconte ce passage de l'Evangile nous met face à une situation qui arrive assez souvent dans les diverses communautés chrétiennes. En effet, Jean et Jacques ont fait preuve de générosité en abandonnant leur maison et leurs filets de pêche pour suivre Jésus. Ils ont entendu le message du Seigneur annonçant un Royaume et offrant la vie éternelle, mais ils n'arrivent toujours pas à comprendre la dimension de ce que propose le Seigneur et c'est pour cela que leur mère demande quelque chose de bon mais qui reste au niveau des aspirations purement humaines : "ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume". (Mt 20,21)

De la même manière, nous entendons et suivons le Seigneur, comme l'ont fait les premiers disciples, mais parfois nous n'arrivons pas à saisir l'exactitude de son message et nous nous laissons emporter par des intérêts personnels ou des ambitions à l'intérieur de l'Eglise. Nous oublions qu'en acceptant le Seigneur, nous devons nous donner à Lui entièrement et avec confiance, que nous ne pouvons pas penser à obtenir la gloire sans accepter d'abord la croix.

La réponse de Jésus met précisément l'accent sur cet aspect: pour faire partie de son Royaume, l'important c'est d'accepter de boire de la même "coupe" (cf. Mt 20,22), c'est-à-dire, être prêts à donner nos vies pour l'amour de Dieu et nous consacrer au service de nos frères, avec la même attitude miséricordieuse que Jésus. Dans sa première homélie, le pape François souligné que pour suivre le chemin de Jésus il faut porter sa croix, car " Quand nous marchons sans la Croix, quand nous édifions sans la Croix, quand nous confessons un Christ sans Croix, nous ne sommes pas des disciples du Seigneur."

Suivre Jésus exige, par conséquent, une grande humilité de notre part. Depuis le baptême nous avons été appelés à être ses témoins afin de transformer le monde. Mais nous ne réussirons cette transformation que si nous pouvons être les serviteurs des autres, dans un esprit de grande générosité et de dévouement, mais toujours dans la joie de suivre le Seigneur et de faire ressentir sa présence.


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « C’est comme si Jésus leur disait : vous me parlez d’honneurs et de couronnes, mais moi je vous parle de combats et de fatigues. Ce n’est pas l’heure des récompenses » (Saint Jean Chrysostome)

  • « La tentation du christianisme sans la croix, une Eglise à mi-chemin, qui ne veut pas arriver là où le Père veut, c’est la tentation du triomphalisme. Nous voulons la victoire d’aujourd’hui, sans aller à la croix, une victoire mondaine, une victoire raisonnable » (François)

  • « En ceci consiste la rédemption du Christ : il "est venu donner sa vie en rançon pour la multitude" (Mt 20, 28), c’est-à-dire "aimer les siens jusqu’à la fin" (Jn 13, 1) pour qu’ils soient "affranchis de la vaine conduite héritée de leurs pères" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 622)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves, diacre.

mercredi 23 juillet 2025

S’ouvrir à la vie / (530,381)

 Bonjour!


Jeudi 24 juillet 2025


Voici la Parole de Dieu de ce jour...


Matthieu 13, 10-17




En ce temps-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai. Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

Méditation

Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko

Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko

Communauté de Rome (Italie)

S’ouvrir à la vie


Depuis le catéchisme, nous savons que Jésus parle en paraboles. Il emploie des images de la vie courante, dans un langage simple, pour que tout le monde comprenne. Chacun d’entre nous est invité à relire sa vie à la lumière du récit.
 Nous sommes tous interpellés, mais nous restons libres d’accueillir son message de vie, ou de regarder ailleurs. Et là se cache la difficulté. Car nous sentons bien que nous devons nous convertir, nous tourner résolument vers Dieu et vivre de sa Parole. Mais c’est comme si quelque chose en nous résistait, et nous disait : « Me convertir un peu, oui, mais il ne faudrait pas que cela me dérange trop ». Alors nous devenons durs d’oreille, nous nous bouchons les yeux. Nous lisons la parabole à moitié, sans nous y arrêter, ou nous faisons mine de ne pas la comprendre.

Mais Jésus ne se contente pas de nos demi-mesures. Il ne nous laisse pas tomber, il n’est pas venu nous sauver à moitié. Il est à nos côtés, dans nos vies, pour briser nos peurs. Heureux sommes-nous, si nous nous laissons guérir par son amour !


«Dieu a tant aimé le monde.»
(Devise épiscopale du Cardinal André Vingt-Trois, archevêque é-mérite de Paris)



Bonne journée!
Jean-Yves