vendredi 25 juillet 2025

Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. (530,639)

 Bonjour!

Samedi 26 juillet 2025

Fête de sainte-Anne,

 patronne de notre diocèse et de notre paroisse. 

Évangile du jour

Matthieu 13, 24-30


En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?” Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?” Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” »

Méditation

Frère Adrien Candiard

Frère Adrien Candiard

Couvent du Caire (Egypte)

Chimiquement pur


Rien de plus reposant qu’un bon western : les bons et les méchants y sont bien distincts ; leur affrontement ne laissera pas de place au doute ou à la nuance. Cela repose, parce que notre vie n’est jamais si simple. Bien et mal y sont irrémédiablement mêlés. Partout, et dans l’Église même, la générosité voisine avec la mesquinerie, la perversité cohabite avec la sainteté. Nous regrettons souvent ce monde tout en nuances de gris plutôt qu’en noir et blanc : si Dieu existe, pourquoi ne supprime-t-il pas le mal dans le monde ? 

Par chance, Dieu n’est pas hanté comme nous par ce rêve d’un monde chimiquement pur, où le bien pourrait régner sans mélange. Car il sait trop bien, lui, qu’aucune frontière ne peut distinguer les bons et les mauvais, parce que le bon grain et l’ivraie, le bien et le mal, grandissent ensemble jusque dans notre propre cœur. De quel côté serais-je, moi, s’il s’avisait de faire le tri ? Si Dieu exauçait ma prière et exterminait le mal dans le monde, j’aurais peut-être du souci à me faire.

Mais le projet de Dieu, ce n’est pas le tri et la sélection : c’est que les hommes aient la vie, et la vie en abondance (Jn 10, 10). En bon jardinier, il sait qu’abondance et désordre sont inséparables : l’herbicide qui, pour détruire les mauvaises herbes, rend stérile le potager est un remède pire que le mal. La crainte scrupuleuse d’agir mal peut nous conduire à ne rien faire du tout. 

La Bible nous invite au contraire, presque à toutes les pages, à ne pas avoir peur. À faire confiance à ce jardinier si expert qu’il peut transformer patiemment mon ivraie en un splendide épi de blé.


Bonne journée!
Jean-Yves 

Sainte Anne
Noble et sainte patronne! 





jeudi 24 juillet 2025

«Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ?» (530,471)

 Bonjour!

Vendredi 25 juillet 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



Texte de l'Évangile (Mt 20,20-28): Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit: «Que veux-tu?». Elle répondit: «Voilà mes deux fils: ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume». Jésus répondit: «Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire?». Ils lui dirent: «Nous le pouvons». Il leur dit: «Ma coupe, vous y boirez; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père».

Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et leur dit: «Vous le savez: les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi: celui qui veut devenir grand sera votre serviteur; et celui qui veut être le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude».

«Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ?»

Mgr. Octavio RUIZ Arenas Secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation(Città del Vaticano, Saint-Sige)

Aujourd'hui, l'épisode que nous raconte ce passage de l'Evangile nous met face à une situation qui arrive assez souvent dans les diverses communautés chrétiennes. En effet, Jean et Jacques ont fait preuve de générosité en abandonnant leur maison et leurs filets de pêche pour suivre Jésus. Ils ont entendu le message du Seigneur annonçant un Royaume et offrant la vie éternelle, mais ils n'arrivent toujours pas à comprendre la dimension de ce que propose le Seigneur et c'est pour cela que leur mère demande quelque chose de bon mais qui reste au niveau des aspirations purement humaines : "ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume". (Mt 20,21)

De la même manière, nous entendons et suivons le Seigneur, comme l'ont fait les premiers disciples, mais parfois nous n'arrivons pas à saisir l'exactitude de son message et nous nous laissons emporter par des intérêts personnels ou des ambitions à l'intérieur de l'Eglise. Nous oublions qu'en acceptant le Seigneur, nous devons nous donner à Lui entièrement et avec confiance, que nous ne pouvons pas penser à obtenir la gloire sans accepter d'abord la croix.

La réponse de Jésus met précisément l'accent sur cet aspect: pour faire partie de son Royaume, l'important c'est d'accepter de boire de la même "coupe" (cf. Mt 20,22), c'est-à-dire, être prêts à donner nos vies pour l'amour de Dieu et nous consacrer au service de nos frères, avec la même attitude miséricordieuse que Jésus. Dans sa première homélie, le pape François souligné que pour suivre le chemin de Jésus il faut porter sa croix, car " Quand nous marchons sans la Croix, quand nous édifions sans la Croix, quand nous confessons un Christ sans Croix, nous ne sommes pas des disciples du Seigneur."

Suivre Jésus exige, par conséquent, une grande humilité de notre part. Depuis le baptême nous avons été appelés à être ses témoins afin de transformer le monde. Mais nous ne réussirons cette transformation que si nous pouvons être les serviteurs des autres, dans un esprit de grande générosité et de dévouement, mais toujours dans la joie de suivre le Seigneur et de faire ressentir sa présence.


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « C’est comme si Jésus leur disait : vous me parlez d’honneurs et de couronnes, mais moi je vous parle de combats et de fatigues. Ce n’est pas l’heure des récompenses » (Saint Jean Chrysostome)

  • « La tentation du christianisme sans la croix, une Eglise à mi-chemin, qui ne veut pas arriver là où le Père veut, c’est la tentation du triomphalisme. Nous voulons la victoire d’aujourd’hui, sans aller à la croix, une victoire mondaine, une victoire raisonnable » (François)

  • « En ceci consiste la rédemption du Christ : il "est venu donner sa vie en rançon pour la multitude" (Mt 20, 28), c’est-à-dire "aimer les siens jusqu’à la fin" (Jn 13, 1) pour qu’ils soient "affranchis de la vaine conduite héritée de leurs pères" » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 622)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves, diacre.

mercredi 23 juillet 2025

S’ouvrir à la vie / (530,381)

 Bonjour!


Jeudi 24 juillet 2025


Voici la Parole de Dieu de ce jour...


Matthieu 13, 10-17




En ce temps-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai. Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

Méditation

Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko

Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko

Communauté de Rome (Italie)

S’ouvrir à la vie


Depuis le catéchisme, nous savons que Jésus parle en paraboles. Il emploie des images de la vie courante, dans un langage simple, pour que tout le monde comprenne. Chacun d’entre nous est invité à relire sa vie à la lumière du récit.
 Nous sommes tous interpellés, mais nous restons libres d’accueillir son message de vie, ou de regarder ailleurs. Et là se cache la difficulté. Car nous sentons bien que nous devons nous convertir, nous tourner résolument vers Dieu et vivre de sa Parole. Mais c’est comme si quelque chose en nous résistait, et nous disait : « Me convertir un peu, oui, mais il ne faudrait pas que cela me dérange trop ». Alors nous devenons durs d’oreille, nous nous bouchons les yeux. Nous lisons la parabole à moitié, sans nous y arrêter, ou nous faisons mine de ne pas la comprendre.

Mais Jésus ne se contente pas de nos demi-mesures. Il ne nous laisse pas tomber, il n’est pas venu nous sauver à moitié. Il est à nos côtés, dans nos vies, pour briser nos peurs. Heureux sommes-nous, si nous nous laissons guérir par son amour !


«Dieu a tant aimé le monde.»
(Devise épiscopale du Cardinal André Vingt-Trois, archevêque é-mérite de Paris)



Bonne journée!
Jean-Yves

mardi 22 juillet 2025

Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.(530,314)

 Bonjour!

Mercredi 23 juillet 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



Évangile du jour

Jean 15, 1-8


En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. » 

Méditation

Père Serge Maucq

Père Serge Maucq

Fraternité sacerdotale dominicaine de Montpellier

Rester branché


La vigne est une métaphore biblique fréquente. Sans doute parce que la vigne exige un soin constant et un entretien régulier. Comme le Peuple de Dieu ou l’Eglise du Christ en fait ! Un vigneron compétent veille sur sa vigne. Il prévient, il combat les maladies ou les indésirables. Il peut aussi de temps à autre la tailler sévèrement pour la faire revivre. La vigne parle de chacune et de chacun de nous, à travers notre vie de foi.

Dans ce passage de l’évangile de Jean, la vigne, c’est Jésus lui-même ! Il se compose d’une multitude de sarments nourris par une même sève. La branche brisée par le vent va se dessécher, comme le smartphone privé de réseau devient inutile, comme la foi de la personne coupée du Christ va vaciller. Un chrétien seul, nous le savons, est un chrétien qui va s’étioler. 

À travers ces huit versets, le verbe « demeurer » est utilisé à huit reprises. Les sarments secs sont ramassés et brûlés : laissons les morts enterrer les morts ! Mais les vivants ont quant à eux vocation à demeurer, à la fécondité, à la fructification et enfin à la récolte. A cinq reprises, il est question de « porter du fruit », bref de donner, de distribuer ce que l’on a reçu et beaucoup plus encore.

L’image de la vigne nous inspire. Comment aujourd’hui en famille, au travail, en société, « demeurer » en Christ ? Le sarment ne reste pas attaché à la vigne une heure de temps en temps. C’est constamment que nous sommes invités à vivre par le Christ. « Toute » ma vie est-elle vraiment nourrie par le Christ ? Est-ce que je « demeure » en lui ? En résumé, est-ce que je laisse Dieu porter du fruit en moi et le distribuer autour de moi ?


 
Bonne journée!
Jean-Yves

samedi 19 juillet 2025

La visite de Jésus chez Marthe et Marie: "Une seule chose est nécessaire". / (530,161)

 Bonjour!

Dimanche 20 juillet 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Texte de l'Évangile (Lc 10,38-42): Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit: «Seigneur, cela ne te fait rien? Ma soeur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider». Le Seigneur lui répondit: «Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part: elle ne lui sera pas enlevée».

Commentaire: Abbé Bernat GIMENO i Capín (Barcelona, Espagne)

«Une seule [chose] est nécessaire»


Aujourd'hui, nous voyons un Jésus aussi bien divine qu'humaine: Il est épuisé du voyage et, en Béthanie, il se laisse accueillir par la famille qu'Il aime tant. Et il va en profiter pour nous apprendre ce qui est “le plus important”.

D'habitude, dans l'attitude de ces deux sœurs on voit reflétées les deux façons de vivre la vocation chrétienne: la vie active et la vie contemplative. Marie, «se tenant assise aux pieds du Seigneur»; Marthe, accaparée par les multiples choses et occupations du service, toujours contente, mais fatiguée (cf. Lc 10,39-40,42). «Marthe, Marthe», lui dit Jésus, «tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire, que tu te reposes, et même plus important, que tu te reposes à mon côté, en me regardant et en m'écoutant». Deux modèles de vie chrétienne que nous devons coordonner et intégrer: vivre la vie de Marthe aussi bien que celle de Marie. Nous devons être attentifs à la Parole du Seigneur, et vigilants, car le bruit et le trafic du quotidien —fréquemment— nous cache la présence de Dieu.

Parce que la vie et la force d'un chrétien seulement peuvent demeurer fermes et grandir si elles restent unies à la vrai vigne, d'où viennent la vie, l'amour et l'envie de continuer en avant... sans regarder en arrière.

À la plupart de nous, Dieu nous a appelés à demeurer comme “Marthe”. Mais il ne faut pas oublier que le Seigneur veut que nous soyons chaque fois plus comme “Marie”: Jésus-Christ nous a aussi appelés à “choisir la meilleure part” et à ne pas laisser personne nous l'enlever.

Il nous rappelle que le plus important n'est pas ce que nous puissions faire, mais la Parole de Dieu qui éclaire nos vies, et, ainsi, par l'Esprit Saint nos œuvres demeurent imprégnées de son amour.

Nous reposer sur le Seigneur est seulement possible si nous jouissons de sa présence réelle dans l'Eucharistie. La prière devant le tabernacle! C'est bien le plus grand trésor que, nous les chrétiens, nous avons. Rappelons-nous le titre de la dernière encyclique de Jean Paul II: L'Église vit de l'Eucharistie. Le Seigneur a beaucoup de choses à nous dire, beaucoup plus de celles que nous en pensons. Cherchons, donc, quelques moments de silence et de paix pour rencontrer Jésus et, avec Lui, nous en trouver nous-mêmes. Jésus-Christ nous invite à adopter une option: celle de choisir «la meilleure part» (Lc 10,42).



Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Marthe, sois bénie pour tes bons services ; lorsque tu arriveras à la patrie céleste, tout cela n’existera plus là-bas : il n’y aura là-bas que ce que Marie a choisi » (Saint Augustin)

  • « La parole du Christ est très claire : pas de mépris pour la vie active, encore moins pour la généreuse hospitalité ; mais il s’agit d’un appel clair au fait que la seule chose vraiment nécessaire est d’écouter la Parole du Seigneur, qui est éternelle et donne sens à notre activité quotidienne » (Benoît XVI)

  • « Méditer ce qu’on lit conduit à se l’approprier en le confrontant avec soi-même. Ici, un autre livre est ouvert : celui de la vie. On passe des pensées à la réalité […]. Il s’agit de faire la vérité pour venir à la Lumière : "Seigneur, que veux-tu que je fasse ?" (Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 2.706)

  • Bon dimanche!

  • Jean-Yves

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vendredi 18 juillet 2025

Jésus se retira de la synagogue et plusieurs le suivirent... (530,098)

 Bonjour! 

Samedi 19 juillet 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



Évangile du jour

Matthieu 12, 14-21


En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. Les nations mettront en son nom leur espérance.

Méditation

Frère Cyrille-Marie Richard

Frère Cyrille-Marie Richard

Couvent Saint-Pierre-martyr à Strasbourg

La force dans la faiblesse


Juste avant cette scène, Jésus a réalisé un geste de puissance en guérissant un paralytique. Surtout, il l’a fait un jour de sabbat et s’est affirmé « maître du sabbat » (Mt 12, 8). Cela le place au rang du Dieu tout-puissant et Créateur. On pourrait en conclure logiquement qu’un homme détenant un tel pouvoir et une telle force n’a rien à craindre des hommes. C’est ce que diront ironiquement au pied de la croix, ceux qui l’auront mis à mort : « Il en a sauvé d’autres ; qu’il se sauve lui-même. » (Mt 27, 42) Mais le récit d’aujourd’hui vient recadrer cette fausse compréhension de l’identité de Jésus. Son pouvoir n’est pas au service de lui-même ; à aucun moment, il n’use d’une quelconque force pour échapper à ses adversaires. Au contraire : s’il veut leur échapper, pour quelques temps encore, il doit fuir, montrant ainsi, en même temps que sa force, sa vulnérabilité. Mais cette fuite n’est pas un frein à sa mission : même quand il se soustrait à ses ennemis, des gens le suivent et il continue à faire pour eux des miracles. Il va même guérir un homme qui était à la fois possédé, aveugle et muet. C’est dire que la persécution dont il est victime n’empêche pas son action salvatrice.

Ce qui se joue ici, c’est déjà comme une anticipation de sa mort. Même la mort ne pourra mettre fin au déploiement du salut divin. En citant le chant du serviteur du prophète Isaïe, l’évangéliste nous montre que celui qui exclut la violence et combat pour la justice reçoit la vraie puissance, celle de l’Esprit-Saint.


Bonne journée!
Jean-Yves