dimanche 14 septembre 2014

(180,110) La Croix glorieuse... Pourquoi?... / Homélie de Jean-Yves...

Bonjour!

Dimanche, 14 septembre 2014
Dimanche de la croix glorieuse

Photo:
La grande croix de fer de Saint-Pacôme 
à la Côte-des-Chats (Jean-Yves)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Jean 3, 13-17 - Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.

Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.

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Homélie...
Chers amis,

Depuis les temps les plus reculés, la Croix est un symbole 
qui fait partie intégrante de la vie des chrétiens. Elle est présente 
un peu partout, que ce soit sur nos édifices religieux, 
sur nos autels, sur les murs dans nos maisons, le long 
de nos routes de campagne, ou comme ornement autour du cou... 

Elle peut être toute simple, faite de bois, ou bien de métal précieux serti de pierres rares ou de diamants. Cette Croix, on peut l’apercevoir sur une montagne, comme au sommet de la Côte-des-Chats à Saint-Pacôme, par exemple... Ou bien il y en a 
qui la portent carrément tatouée sur un bras... On la voit 
qui est transportée à travers le monde comme en pèlerinage 
pour annoncer les JMJ, les Journées mondiales de la jeunesse... 
Sans pousser plus loin les exemples, disons que la croix, 
on est habitués de la voir... Est-ce qu’on est trop habitués 
de la voir? On oublie peut-être ce qu’elle représente vraiment?...  

Pourtant, s’il y a eu un supplice non seulement humiliant, 
mais déshonorant dans l’histoire de l’humanité, c’est bien 
celui de la croix! Chez les Romains il était réservé aux barbares, aux esclaves et aux étrangers...

Et en plus, à cet instrument de supplice que les chrétiens vénèrent aujourd’hui, nous associons cette étiquette de glorieuse! 

Cette fête de la Croix glorieuse nous place, en effet, chers amis,  au cœur du paradoxe chrétien: comment ce signe 
de malédiction a-t-il pu devenir aussi vénérée, 
source de bénédiction et de salut? On pourrait dire aussi: 
Comment la joie peut-elle naître de cet instrument de supplice? Comment la vie peut-elle jaillir de la mort?

L’évangile de ce dimanche nous ouvre un chemin  pour saisir; 
il dit ceci: «Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné 
son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui 
ne périsse pas mais ait la vie éternelle».  Nous pouvons comprendre alors que la croix devient source de salut 
par la présence d’un Dieu qui a accepté d’y laisser sa vie. 
L’amour vécu jusqu’au bout a le pouvoir de sauver, de réparer, de donner un sens à ce qui semble à première vue insensé, 
a le pouvoir d’illuminer les ténèbres les plus épaisses. 

Au haut du mât de la Croix ce n’est plus un serpent d’airain 
qu’on nous invite à regarder comme dans l’Ancien Testament, 
mais le Fils de Dieu lui-même qui s’est livré pour nous 
dans une passion, qui passa bien sûr par la souffrance, 
mais une passion d’amour qui a ouvert sur la gloire. 

Le christianisme est bien la religion de l’amour. Et cela, 
nous le contemplons dans le cœur transpercé de Jésus 
qui est comme un livre ouvert. On peut y lire le message d’amour 
d’un Dieu qui se révèle en se livrant sans réserve. 
Voilà le centre de notre foi: c’est de croire en Jésus, Fils de Dieu, 
qui m’a aimé et s’est livré par amour pour moi, pour nous, 
pour l’humanité et qui, le premier, est ressuscité.   

Telle est l’Alliance nouvelle entre Dieu et les hommes: 
«Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger 
le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.»   
Et c’est là sur la Croix que cette alliance s‘est soudée. 

À cette initiative déconcertante du Père, nous ne pouvons répondre que par l’humble accueil du salut, dans la foi, 
salut qu’il nous offre en son Fils. Croire signifie ici miser tout  
sur le Christ Jésus, Celui qui est passé par la croix et que le Père 
a ressuscité. Voilà pourquoi nous la vénérons comme glorieuse.

Je termine en vous citant un paragraphe du livre 
de Gérard Dionne, cet ancien évêque d’Edmonston, aujourd’hui âgé de 95 ans; il a lancé à l’automne 2013 ce livre intitulé: 
«En toute fraternité». Il y écrit:  «Dieu, (le Fils de Dieu), c’est celui qui peut, comme il l’a fait à Pierre, poser la question: 
«M’aimes-tu?» Mais auquel on ne peut poser la même question. Il répondrait: «Regarde la croix.» 

Prenons cet instant encore pour regarder la croix, instrument 
de supplice pour Jésus mais instrument de salut pour nous aujourd’hui. 
Donc: la Croix glorieuse...  Amen. 

Jean-Yves Fortin, d.p.   (Sources diverse).. 
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Photo:
Calvaire de la Montagne du Collège de Sainte-Anne (Jean-Yves)
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Bon dimanche!
Jean-Yves

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