Bonjour!
Vendredi 2 janvier 2015
Vendredi 2 janvier 2015
Photo:
Reproduction d'une peinture qui se trouve à la Maison des Ursulines à Loretteville.
(Cette image, agrandie, est très jolie).
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Homélie de Mgr Yvon Joseph Moreau,
Évêque du diocèse de Sainte-Anne-de-La Pocatière
Merci!
(Excusez-moi pour la disposition de certaines phrases que je ne peux corriger...).
(Excusez-moi pour la disposition de certaines phrases que je ne peux corriger...).
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Premier janvier
2015
« Je n’aurai pas le temps, pas le
temps… », c’est une belle chanson
de Michel Fugain dont
les plus âgés d’entre nous se souviennent sans doute…
« Je n’ai pas le
temps », « Je manque de temps »,
ce sont des
refrains que nous pouvons entendre et dire nous-mêmes,
plusieurs fois
par semaine, peut-être même plusieurs fois par jour !
Le début d’une année nouvelle nous
offre une belle occasion
pour réfléchir sur
notre façon de vivre le temps…
Aujourd’hui, en
tout cas, en venant dans cette église,
nous avons fait
le choix de nous arrêter, en rendant grâce
pour l’année qui
vient de terminer
et en accueillant
avec confiance l’an 2015 qui s’offre à nous…
Comme à chaque début d’année, l’évangile
nous fait voir en Marie
une femme qui
sait s’arrêter pour réfléchir au sens des événements
qui ont marqué sa vie… L’évangéliste saint Luc déclare
qu’elle retenait
tous ces événements et les méditait dans son cœur.
On
peut dire que la Vierge Marie prenait le temps
de
chercher comment Dieu était présent et à l’œuvre au cœur de sa vie…
« Prendre le temps » est peut-être la
chose la plus importante
dans
notre vie d’homme et de femme, si nous ne voulons pas
devenir
des automates à la merci des événements,
nous
laissant emporter par le courant
et
devenant ainsi esclaves des opinions à la mode…
Si
nous voulons demeurer les artisans de notre vie,
si
nous ne voulons pas nous transformer en des machines à faire et à produire,
si
nous ne voulons pas nous laisser happer par la frénésie de la course
à
la consommation, nous avons besoin de nous arrêter et de prendre le temps.
À
l’exemple de la Vierge Marie, nous avons besoin de méditer dans notre cœur
afin de discerner les différents événements qui tissent la trame de notre vie…
« Prendre
le temps » de réfléchir pour découvrir
quelles
doivent être nos priorités, ce qui est essentiel et important
pour
notre vie, de même que pour la vie de ceux et celles que nous aimons…
Nous pourrons alors découvrir que la
priorité des priorités,
c’est
de savoir donner du temps aux relations : notre relation avec Dieu
et
notre relation avec les autres, en commençant par ceux
qui nous sont
proches : relations d’époux et d’épouses,
de conjoints et de conjointes,
relations de parents et enfants, relations entre ami(e)s,
relations
entre compagnons et compagnes de travail ou d’étude…
Si nous voulons que notre relation avec
Dieu se développe,
si
nous voulons découvrir comment nous sommes ses fils et ses filles
et
comment l’Esprit de Jésus est présent en nos cœurs,
ainsi
que nous l’a rappelé saint Paul,
nous
avons besoin de lui donner du temps dans la prière,
dans
l’accueil de sa Parole et dans le repas eucharistique qu’il nous offre,
ainsi
que nous le faisons en ce moment…
Si nous voulons que nos relations avec
les autres
ne
cessent de s’améliorer et progresser,
nous
avons aussi besoin de « prendre du temps » avec eux,
un
temps gratuit dans la joie de partager et d’être ensemble…
Nous
avons besoin de savoir mettre de côté le i-phone ou le i-pad,
pour
regarder le visage de ceux et celles qui sont près de nous,
pour
prendre le temps de nous parler et de nous écouter au lieu de texter !
« Prendre le temps », c’est aussi «
donner du temps »,
c’est
faire place à la gratuité dans notre vie
pour
être auprès d’un parent ou d’un(e) ami(e) malade
pour
jouer avec ses enfants…
Pour
être bénévole dans un organisme local, régional ou international,
sans
oublier notre Église et communauté
chrétienne…
Frères et sœurs, je n’ai pas le temps –
c’est le cas de le dire ! –,
je
n’ai pas le temps de partager avec vous tout ce qui pourrait être exprimé
sur
ce sujet !... Mais je fais confiance à votre capacité de poursuivre la
réflexion
en
observant votre façon de remplir vos journées et vos semaines…
À bien y penser, il faut peut-être
changer les deux affirmations
si
souvent entendues : « Je n’ai pas le temps », et « Je manque de temps »,
par
deux interrogations : « Est-ce que je prends le temps ? »,
«
Est-ce que je donne du temps ? »
Et
encore : est-ce que je sais accueillir chacune de mes journées
avec
reconnaissance, comme un don de Dieu ?
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