HOMÉLIE du 4e Dimanche de Pâques
16 avril 2016
16 avril 2016
(Mgr Yvon Joseph Moreau)
Ces paroles qui viennent d’être
proclamées,
les
disciples les ont entendues alors qu'ils parcouraient avec Jésus
les
routes de Galilée, de Samarie et de Judée...
Aujourd’hui,
nous entendons ces mêmes paroles, dans un contexte différent,
alors
que nous sommes réunis pour célébrer l’ordination diaconale de Fernando.
Je
suis le bon pasteur (le vrai berger), déclare Jésus.
Les
disciples voyaient bien que Jésus ne comptait pas son temps
pour
proclamer la bonne nouvelle du salut et pour témoigner de la miséricorde
de son Père,
de son Père,
non
seulement à leur égard mais à l’égard de toute l’humanité...
Ils
voyaient bien qu’il ne ménageait pas ses peines pour apporter ce message
aux
plus éprouvés, aux malades et aux pauvres...
Mais
les apôtres n'avaient pas vu, ce que la foi en l’Évangile nous permet
de voir aujourd’hui...
de voir aujourd’hui...
Ils
n'avaient pas encore découvert que Jésus était le berger
qui
irait jusqu'au bout de sa mission dans le don total de sa vie...
Ils
n’avaient pas encore perçu que c'est précisément dans sa mort
et sa résurrection que Jésus se révèle en vérité comme le bon pasteur,
et sa résurrection que Jésus se révèle en vérité comme le bon pasteur,
comme
« le
visage de la miséricorde de Dieu notre Père ».
Dans son message pour ce dimanche de
prière pour les vocations,
le
Pape François déclare : « La vocation chrétienne, ainsi que
les vocations particulières, naissent au sein du peuple de Dieu
et elles sont des dons de la miséricorde divine ».
les vocations particulières, naissent au sein du peuple de Dieu
et elles sont des dons de la miséricorde divine ».
Alors
que nous sommes témoins de l’engagement de Fernando
comme
diacre au service de notre Église de Sainte-Anne,
alors
que nous sommes invités à prier pour les diverses vocations
dont l’Église a besoinpour remplir la mission reçue de Jésus,
dont l’Église a besoinpour remplir la mission reçue de Jésus,
nous
pouvons nous demander qu’est-ce qui peut motiver des jeunes
et des moins jeunesà se consacrer au Seigneur et à l’évangélisation…
et des moins jeunesà se consacrer au Seigneur et à l’évangélisation…
Pour
ma part, je vous propose trois éléments de réponse :
-
D’abord, il faut se découvrir aimé de Dieu d’une manière personnelle et
unique :
« Toute
vocation dans l’Église a son origine dans le regard
plein de compassion de Jésus », affirme le Pape François.
plein de compassion de Jésus », affirme le Pape François.
Pour
suivre le Christ sur le chemin où il nous invite à avancer,
il
faut en quelque sorte avoir été séduit par lui, par sa bonté,
par
son amour des autres et par son esprit de service,
lui
qui a déclaré : Je suis au milieu de vous comme celui qui
sert (Lc 22, 27)
Nous
avons là le trait spécifique de la vocation du diacre : servir,
et
cette dimension de service doit se retrouver dans toute vocation de baptisés,
ainsi
que dans celle des prêtres et des évêques.
-
Pour vouloir se consacrer au Seigneur et à l’évangélisation,
il
faut encore sensibles aux grands besoins humains et spirituels
qu’il
y a dans le cœur des femmes et des hommes d’aujourd’hui…
Les
progrès matériels et scientifiques, si beaux soient-ils,
n’apportent
pas de réponses satisfaisantes à la soif de bonheur humain,
et
qu’il y a un urgent besoin d’offrir le message de vie,
d’amour
et de liberté, que nous apporte Jésus dans l’évangile…
-
Enfin, aujourd’hui, pour se consacrer au Seigneur et à l’évangélisation,
il
faut que celui qui entend cet appel
n’ait
pas peur de relever de grands et nombreux défis…
Dans
le contexte de notre Église ici, au Québec, nous pouvons noter :
- la
grande diminution du nombre de participants à nos célébrations dominicales ;
- le
questionnement sur l’avenir de nos églises et de nos communautés chrétiennes ;
- le
manque de vocations comme prêtres, comme diacres, et aussi comme agentes
et
agents de pastorale, comme religieux et religieuses …
Toutefois,
comme le rappelle le Pape François dans La
joie de l’Évangile :
« Ne
disons pas qu’aujourd’hui c’est plus difficile ; c’est différent ». (No
263).
Chaque
époque et chaque contrée font face à des difficultés
et à des défis particuliers…
et à des défis particuliers…
Dans
le passage des Actes des Apôtres qui a été proclamé, nous avons pu remarquer
que
saint Paul et saint Barnabé ont subi de fortes et violentes oppositions.
« Apprenons des saints qui nous ont précédés
et qui ont affronté les difficultés propres à leur époque », (No 263)
affirme encore le Pape.
affirme encore le Pape.
Malgré les défis et les difficultés
que rencontre notre Église aujourd’hui,
je
persiste à croire que Dieu ne nous a pas abandonnés
et
qu’il est plutôt en train de parfaire notre éducation,
nous
faisant comprendre que nous avions peut-être trop misé
sur les vocations particulières
sur les vocations particulières
et
que nous avions négligé l’importance de l’appel de tous les baptisés
à
devenir des « disciples-missionnaires ».
Certes,
nous aurons toujours besoin de la vocation spécifique du prêtre et du diacre
et
c’est pourquoi je suis heureux d’ordonner Fernando au ministère du diaconat,
et
aussi d’accueillir d’autres jeunes qui pourront s’engager au service de notre
Église.
Ces
jeunes qui nous viennent de Colombie témoignent de la solidarité
qui
existe entre toutes les Églises et leur présence n’est pas sans nous rappeler
que
des prêtres de notre diocèse, au cours des années 1962-1985,
ont
apporté une aide appréciée à l’Église du Nicaragua, en Amérique Centrale,
et
que cette aide a porté et porte toujours de bons et beaux fruits.
Le
défi fondamental de nos diverses Églises est de nous entraider
à
construire une Église entièrement missionnaire, dans la joie de croire et de
partager notre foi…
Père
de miséricorde,
qui as donné ton Fils pour notre salut
et qui nous soutiens sans cesse par les dons de ton
Esprit,
donne-nous des communautés chrétiennes vivantes,
ferventes et joyeuses,
qui soient sources de vie fraternelle
et qui suscitent chez les jeunes
(Texte de Georges Madore / Prions en Église de ce jour...)
La façon la plus fréquente - et parmi les plus anciennes - pour les premiers chrétiens de représenter le Christ était la figure du berger. On en trouve plusieurs exemples dans les catacombes. (...)
Mais le Christ berger doit être plus qu'une image, si vénérable et ancienne soit-elle. Il doit être une présence agissante aujourd'hui, dans le monde. Où est donc cette présence du Christ pasteur? Elle est d'abord dans l'Église. Je dirais même qu'elle est l'Église. Celle-ci est le corps du Christ. C'est en elle et par elle que le Christ pasteur se rend présent.
Il nous est facile d'oublier cela et conclure que seules les personnes qui exercent des ministères dans l'Église sont des pasteurs. Il est bon de se rappeler que c'est l'Église dans son ensemble qui doit être «pasteur». Elle le sera dans la mesure où elle est une communauté qui non seulement accueille mais «sort», va vers les autres et proclame en tous les milieux la force de l'amour, comme l'a fait le Christ. Elle sera pasteur également par ses actes concrets de solidarité en faveur des plus pauvres, en dénonçant l'hypocrisie et l'injustice et en combattant toute forme d'exclusion.
Et si toute l'Église est pasteur, elle donnera sûrement le goût à des hommes et des femmes d'y adhérer pour s'y engager.
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Toutes nos félicitations!...
À Fernando qui a été ordonné diacre (transitoire) en l'église de Saint-Patrice de Rivière-du-Loup samedi soir.
Bienvenue au sein de notre Église diocésaine de Sainte-Anne!
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Bon dimanche!
Jean-Yves
Jean-Yves
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