jeudi 25 août 2016

Parabole des dix jeunes filles... La prévoyance récompensée... (232,488)

Bonjour!
Vendredi 26 août 2016
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«S'aimer, c'est une obligation. 
La vraie sainteté en dépend. 
Pour pouvoir aimer l'autre, 
il faut d'abord s'aimer soi-même.»
(Joan Chittister)
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«Le monde appartiendra 
à celui qui lui donnera la plus grande espérance.»
(Teilhard de Chardin)
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«L'avenir est entre les mains de ceux 
qui auront su donner aux générations de demain 
les raisons de vivre et d'espérer.»
(Gaudium et Spes, 32,3)
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«On ne parle pas suffisamment  aujourd'hui de l'espérance, 
on ne la met pas à la place qui lui revient, 
elle qui, bien vécue, constitue indiscutablement 
un véritable moteur de l'existence humaine et chrétienne.»
(Marie-Thérèse Nadeau dans Un besoin fou d'espérance)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Discours sur la venue du Fils de l'homme : 

une parabole sur le Royaume: 

la parabole des dix jeunes filles...

Matthieu 25, 1-13

Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole :
« Le Royaume des cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s’en allèrent à la rencontre de l’époux.
Cinq d’entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes : les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l’huile en réserve. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : ’Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.’ Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : ’Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’
Les prévoyantes leur répondirent : ’Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands.’
Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l’on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : ’Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !’
Il leur répondit : ’Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.’
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

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Pour notre réflexion...

1. Cette parabole s’inscrit dans une série de récits où Jésus parle aux foules du Royaume des Cieux. Jésus nous parle du grand mystère de notre vie : qu’y aura-t-il après la mort ? Jésus parle en parabole, pour nous rendre accessible ce qui est bien au-delà de notre capacité de comprendre. Qui pourrait comprendre ce qu’est la vie avec Dieu ? Nous avons besoin d’images, de métaphores. Jésus nous montre la fin, pour que nous puissions prendre les moyens adaptés, pour que nous puissions vivre selon ce pour quoi nous avons été créés, c’est-à-dire, le ciel, l’amitié avec Dieu.

2. Dans ce passage de l’Évangile, il est important de donner une signification à l’huile pour trouver le sens de toute la parabole. L’huile, c’est ce qui permet à la lampe d’éclairer, c’est la lumière grâce à laquelle nous pouvons marcher dans les ténèbres. L’huile peut donc symboliser la foi et l’espérance qui sont cette lumière, qui nous permet de trouver un sens au milieu des ténèbres du monde et de notre vie, au milieu du mystère du mal et de la souffrance, de la mort, de la contingence humaine qui n’a pas de réponse en elle-même.
Mais l’huile c’est aussi le symbole de ce qui se consume pour les autres, de ce qui donne chaleur pour le cœur des hommes, c’est le symbole de la charité. Foi, espérance et charité : voilà les trois vertus théologales, le noyau de la vie chrétienne , qui nous est résumé en une seule image, l’huile.

3. Le Christ présente donc dix vierges, cinq insensées et cinq prévoyantes. Celles qui n’ont pas emporté d’huile nous avertissent du grand danger de l’homme en pèlerinage sur la terre : ne pas se soucier de sa vie chrétienne, spirituelle, de son amitié avec Dieu. Les vierges insensées pensaient que cette huile était inutile, que leurs propres yeux leur suffisaient pour trouver le chemin. Parfois, au milieu du train-train quotidien, l’amitié avec Dieu peut sembler comme cette huile : au fond, à quoi sert-elle ? Et c’est alors que l’on s’éloigne de l’essentiel, de ce qui donne sens et lumière à notre vie, on pense se combler à force de vacances, de choses matérielles, de relations humaines. Et lorsque vient la nuit, l’homme cherche cette huile. Il rencontre des gens qui en sont comblés, qui rayonnent de bonheur, mais ce bonheur ne lui appartient pas, il ne le connaît pas. Il s’imagine qu’il peut aller l’acheter, comme tout le reste, chez les marchands. Mais les marchands de bonheur n’existent pas. Alors, que faire ? La réponse est divinement simple, il faut humblement retourner aux grandes vérités qui embellissent notre vie : Dieu est présent, la foi ; Dieu m’aide à chaque instant, l’espérance ; Dieu m’aime et désire mon amour, la charité.
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Cette méditation a été écrite par Frère Melchior Poisson, LC


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