Homélie de Mgr Yvon Joseph Moreau
évêque du Diocèse de Sainte-Anne
pour l’admission au diaconat de Marc Coulombe
Saint-Mathieu de Montmagny
en la fête de saint François d'Assise
le 4 octobre 2017
(Merci Mgr Yvon Joseph.)
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évêque du Diocèse de Sainte-Anne
pour l’admission au diaconat de Marc Coulombe
Saint-Mathieu de Montmagny
en la fête de saint François d'Assise
le 4 octobre 2017
(Merci Mgr Yvon Joseph.)
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Aujourd’hui,
Dieu nous parle par sa Parole,
il nous parle par la belle figure de Saint-François
d’Assise
dont c’est la fête dans notre Église ;
il nous parle encore par cette journée provinciale
du diaconat permanent,
au premier mercredi d’octobre de chaque année,
et enfin par la démarche de notre ami Marc Coulombe
et de son épouse Marie-Pierrette Cloutier.
La
Parole de Dieu a vraiment pris chair en saint François d’Assise…
Elle a tellement pris chair en lui que, par ses
stigmates,
il a porté dans son corps
les marques des souffrances de Jésus…
Elle a tellement pris chair en lui que, par toute sa
vie,
il a cherché comment répondre à l’appel reçu du
Christ : Va, répare mon Église…
Au début, François a pensé qu’il s’agissait des
églises de pierres,
dont plusieurs tombaient en ruine dans l’Italie de
son temps…
Peu à peu, il a compris qu’il s’agissait de
l’Église, communauté de foi, d’espérance et de charité,
qui avait besoin d’être réparée parce qu’elle
s’était trop éloignée de la simplicité
et de la pauvreté voulues par Jésus, ainsi qu’il
nous le fait voir dans l’évangile de ce jour…
François avait compris que ce n’est pas l’Église qui
sauve l’Évangile,
mais que c’est bien l’Évangile qui sauve l’Église
en l’invitant à marcher plus fidèlement sur les pas
de son Seigneur.
Va, répare mon Église,
c’est une invitation qui concerne chacun et chacune de nous
en cette période de « tournant missionnaire »…
Comme le pauvre d’Assise, puissions-nous être guidés
par un amour du Christ et de l’Évangile
qui fasse de chacun et de chacune de nous des
disciples-missionnaires,
heureux, heureuses de croire en Jésus Christ, de
célébrer leur foi et de la partager.
En
cette journée provinciale du diaconat permanent,
nous sommes invités à redécouvrir cette vocation qui
a été remise en valeur dans l’Église
suite au Concile Vatican II.
Il est important de remarquer que cette vocation a
existé dès le début de la vie de l’Église
et que c’est même un diacre, Étienne, qui a été le
premier à rendre témoignage au Christ
par les souffrances du martyre, avant même les
apôtres.
Il est sans doute bon de préciser également que le
mot « diaconat » et le mot « diacre »
trouvent leur origine dans un mot grec qui signifie
« service ».
S’engager dans une démarche en vue de l’ordination
diaconale,
comme le fait notre ami Marc, avec l’appui de son
épouse, Marie-Pierrette,
c’est donc s’engager à devenir toujours plus
serviteur,
à la suite du
Christ qui n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir
et donner sa vie en
rançon pour la multitude.
Le diaconat nous rappelle dans quel esprit de
service doit vivre un disciple du Christ,
de sorte que ni les prêtres, ni les évêques, ni même
les Papes ne doivent cesser d’être diacres,
ainsi que l’a si bien rappelé le pape Benoît XVI, dans
une homélie,
en 1978, alors qu’il était évêque en
Allemagne :
Un prêtre qui cesserait d’être diacre
n’accomplirait plus de manière juste son ministère sacerdotal. Et un évêque qui
ne resterait pas diacre ne serait plus un véritable évêque. Et un pape qui ne
serait pas diacre ne serait plus un véritable pape [dans ce sens-là, nous voyons comment le pape François
est un véritable pape au service de l’Église !]. La diaconie est et demeure une
dimension de tout ministère ecclésial, car le Seigneur, qui résume en lui tous
ces mystères, est devenu lui-même notre diacre et il le demeure jusqu’à la fin
des temps dans la Sainte Eucharistie. (Joseph Ratzinger, Benoît XVI, Enseigner et apprendre l’amour de Dieu,
Parole et Silence, 2016, p. 126)
Le
Directoire national pour le ministère, la formation et la vie des diacres
permanents au Canada, qui vient tout juste de paraître et dont j’ai reçu
une copie ce matin,
précise
la « triple
mission de service » que comprend la vocation du diacre
permanent :
service de la Parole, service de la liturgie, service
de la charité et de la justice…
Triple
mission au service du Seigneur et de tous ses frères et sœurs…
Triple
mission au sein de l’Église et en communion avec toute l’Église..,
Nous
entrevoyons que la vocation propre du diacre
est
de rappeler à tous les baptisés et à tous les ministres ordonnés
que
le disciple du Christ est avant tout un serviteur,
à la suite de Celui qui n’est pas venu pour être
servi,
mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour
la multitude.
C’est
sur ce chemin que Marc s’engage à avancer aujourd’hui,
avec
l’accord et le soutien de son épouse Marie-Pierrette.
Il
est accueilli dans la famille diaconale de notre diocèse
et
il peut compter sur la prière solidaire de notre Église diocésaine.
À chaque eucharistie, en nous
unissant au Christ serviteur,
nous
comprenons que le service conduit au don total de soi,
un
don qui se vit dans « la joie de l’Évangile »,
ainsi
que l’a vécu saint François d’Assise qui était diacre.
Dieu aime celui qui donne avec joie, rappelle justement saint
Paul.
+ Yvon Joseph Moreau, évêque du diocèse de
Sainte-Anne
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