Bonjour!
Vendredi 1er novembre 2019
La Toussaint
… La fête des saints que nous célébrons aujourd’hui est une fête de l’espérance. Nous avons tous connu des hommes et des femmes modestes, qui n’ont pas fait des choses extraordinaires, mais qui ont essayé jour après jour, de vivre l’Évangile et de laisser conduire leur vie par l’amour de Dieu. Ces hommes et ces femmes que nous avons connus, maintenant dans la gloire du Seigneur, sont des avant-coureurs. Ayant vécu avant nous, ils nous font comprendre que nous aussi, nous sommes appelés à cette plénitude de vie et à cette plénitude de joie. »
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Vitraux de la lumière divine, parlez-nous de Lui.
Vous qui n'avez pas trouvé de date dans nos calendriers
mais qui avez reçu de Dieu une place éternelle,
priez pour nous.
Vous, les humbles laboureurs de la terre
qui avez accueilli les fruits de la Création,
priez pour nous.
Vous les femmes de ménage, couturières et repasseuses,
cuisinières et bonnes d'enfant qui, jour après jour, avez semé la tendresse,
priez pour nous.
Vous moines et moniales du silence,
de la prière et de la vie fraternelle,
qui avez gardé au cœur la joie de Dieu,
priez pour nous.
Vous les savants, philosophes et hommes de science,
qui avez poursuivi sans relâche la vérité
et y avez découvert le mystère de Dieu,
priez pour nous.
Vous les artistes, et vous, les gens du spectacle
qui avez apporté un peu de la beauté
et de la joie de Dieu sur notre terre,
priez pour nous.
Vous tous, saints et saintes,
bienheureux enfants de Dieu,
faites monter notre louange vers
le Père, par le Fils, dans l'Esprit-Saint.
Amen.
Litanie des saints de Charles Delhez - Diocèse de Moulins - France
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ÉVANGILE
« Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5, 1-12a)
Alléluia. Alléluia.
Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
voyant les foules, Jésus gravit la montagne.
Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.
Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent,
car ils seront consolés.
Heureux les doux,
car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice,
car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs,
car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix,
car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte,
si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous,
à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux ! »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Les Béatitudes ne sont pas issues de notre soif de bonheur. Elles sont le véritable bonheur parce qu’un autre nous les dit.
Nous ne sommes pas à nous-mêmes la source de notre bonheur.
Cet autre, c’est le Christ. C’est lui qui détient la clef de compréhension des Béatitudes, c’est lui seul qui nous fera voir le bonheur sans nous tromper.
Le Christ dit les Béatitudes parce qu’il les a vécues.
Il est le pauvre, lui qui de riche qu’il était a vécu en pauvre afin de nous enrichir de sa pauvreté même.
Il est l’assoiffé de justice, le miséricordieux car en lui, Dieu se réconciliait le monde.
Il est le cœur pur, l’artisan de paix car il nous apporte la vision de Dieu et il voit Dieu parce qu’il connaît le Père.
Déjà la montagne des Béatitudes fait signe à la montagne de la croix.
Nous devons fixer les yeux sur le chef de notre foi qui la mène à sa perfection, Jésus, qui nous a aimés jusqu’à la croix (He 12,2).
Ce que le Christ dit, il le fait et il le vit. Seulement il ne vit pas les Béatitudes de l’extérieur comme une règle de sagesse qu’un jour il se serait fixé. Il vit les Béatitudes car il est heureux, bienheureux.
On ne peut comprendre les Béatitudes si on les sépare de cette jubilation du Christ qu’il ressent en connaissant le Père comme le Père le connaît.
On ne peut comprendre les Béatitudes si on ne remonte pas au secret même du Christ dont la vie est d’être un avec le Père, de le connaître et de le révéler.
Par conséquent, les Béatitudes nous décrivent avant tout la personne même de Jésus, cette allégresse intime qui ne cesse de l’habiter parce qu’il est le Fils d’un tel Père.
Parce que Jésus échange avec son Père une joie insondable, il ne peut rien dire de plus beau que ce qu’il est lui-même, c’est-à-dire heureux.
Heureux parce qu’il voit le Père et le connaît. Heureux, parce qu’étant Fils et totalement Fils, il est le pauvre.
Heureux, parce qu’étant dans le sein du Père, il est en paix avec Dieu et avec lui-même.
Heureux, parce qu’étant dans l’Amour du Père, il est Miséricorde. Heureux, parce qu’étant envoyé par le Père, il a faim et soif de nous faire connaître l’Amour de Dieu.
Heureux, parce que crucifié en croix, c’est encore l’Amour qui l’anime, qu’il nous donne et qu’il manifeste.
Heureux, Bienheureux le Christ : il n’est que Béatitude. Il est la Béatitude. Et cette joie, cette allégresse qui l’unit à son Père à profusion, il l’a répandue sur nous par l’Esprit Saint qui nous est donné.
Car personne ne peut dire connaître Dieu, si ce n’est dans l’Esprit qui scrute jusqu’aux profondeurs de Dieu.
En ce jour où nous célébrons en une seule fête tous les saints, nous tournons nos regards vers tous ces hommes et ces femmes, connues ou inconnues, ces amis de Dieu qui ont choisi de se laisser totalement habiter par le Christ.
Ils ont connu le vrai bonheur qui est d’être en communion avec lui, de faire corps avec lui car ils ont laissé l’Esprit Saint animer leur vie.
La sainteté consiste à appartenir au Christ. À essayer de le suivre dans une marche au jour le jour, sans cesse en devenir.
Ce qui n’est que commencé et encore si imparfait ici-bas s’achèvera cependant et se perfectionnera là-haut. Alors, comme l’écrit si magnifiquement saint Augustin : « Là nous nous reposerons et nous verrons. Nous verrons et nous aimerons. Nous aimerons et nous chanterons.
Voilà ce qui sera, à la fin, sans fin. Car quelle autre fin aurions-nous sinon de parvenir ensemble au royaume qui n’aura pas de fin » (La Cité de Dieu, L. XXII, XXX,5).
Il n’y a que dans la sainteté que le bonheur nous est donné.
Seigneur, fais que nous soyons donc saints. Tous saints. Tous ensemble, tes enfants et tes amis.
Abbé Philippe Link - Merci!
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Bonne journée!
Jean-Yves
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