Bonjour!
Dimanche 7 février 2021
Voici l'évangile de ce dimanche...
ÉVANGILE
« Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies » (Mc 1, 29-39)
Alléluia. Alléluia.
Le Christ a pris nos souffrances,
il a porté nos maladies.
Alléluia. (Mt 8, 17)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm,
Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean,
dans la maison de Simon et d’André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit,
elle avait de la fièvre.
Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
Jésus s’approcha,
la saisit par la main
et la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal
ou possédés par des démons.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies,
et il expulsa beaucoup de démons ;
il empêchait les démons de parler,
parce qu’ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube.
Il sortit et se rendit dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
Ils le trouvent et lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Jésus leur dit :
« Allons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. »
Et il parcourut toute la Galilée,
proclamant l’Évangile dans leurs synagogues,
et expulsant les démons.
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
(Homélie de l'abbé Michel Talbot, curé de l'Unité missionnaire de l'Ouest - Région de Montmagny - Merci!)
« Tout le monde te cherche »
Dans la Parole de Dieu de ce dimanche, à travers les exemples de Job (7, 1-4.6-7), de la belle-mère de Pierre, des malades et des possédés (Mc 1, 29-39), il est question d’une réalité écrasante, incompréhensible, à laquelle personne n’échappe : la souffrance. Tout le monde, à un moment ou l’autre de sa vie, expérimente la souffrance, qu’elle qu'en soit la nature ou la source. Mais il y en a qui souffrent plus intensément que d’autres et plus longtemps que d’autres. Plusieurs se demandent : pourquoi ? Toutes sortes de questions surgissent : « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter ça ? Pourquoi je souffre tant, moi qui n'ai rien fait de mal, alors que pour les méchants, les fraudeurs et les violents tout semble aller pour le mieux ? »
En évoquant ainsi les côtés les plus choquants de la condition humaine, on sent monter en soi des sentiments de révolte, on frôle le blasphème, on perd patience, la vie devient insupportable et l’espérance s’assombrit. Prisonniers de nos souffrances physiques ou morales, on en vient à ne plus croire au bonheur. Comme le disait Job : « ma vie n'est qu'un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur ». Et, à la fin, ne sachant plus quoi penser, on jette la serviette en se disant que puisqu’on n’y peut rien, ce doit être la volonté... de Dieu!
Eh bien non, si c’était la volonté de Dieu qu’on souffre, Jésus n’aurait pas guéri autant de malades. Il aurait plutôt dit :
« continuez de souffrir, car telle est la volonté de mon Père ». Bien au contraire « il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies », nous dit saint Marc. Jésus a guéri, délivré, libéré, tout cela pour ouvrir les cœurs à ce que Dieu entrevoit pour l'humanité. Sa mort et sa résurrection en constituent d'ailleurs la promesse et le gage.
Cela dit, la souffrance reste une réalité mystérieuse. Devant le problème qu’elle pose, il convient de se réfugier dans le silence de l’adoration, dans l’humilité et l’abandon et ce, dans le sillon tracé par Job et Jésus. Il nous appartient d'assumer la souffrance dans la foi et l’adoration du mystère de Dieu. La foi n’évacue pas la souffrance, elle permet néanmoins une rencontre profondément personnelle avec Dieu, une rencontre qui s'avère consolante et apaisante.
Au terme, la conclusion qui s’impose est une sollicitation au consentement. Après avoir épuisé toutes les ressources de la médecine, qui parvient dans bien des cas à soulager efficacement la souffrance et la douleur, celui ou celle qui souffre est convié à s’en remettre totalement à Dieu dans la foi. Lorsque je parviens à croire qu’en Jésus Christ Dieu m’a sauvé, je suis comme emporté dans un élan de confiance et d’espérance. Bien sûr, dans le présent, ma souffrance ne disparaît pas, mais elle est éclairée par une présence lumineuse et libératrice. Et la présence de celui qui a déjà souffert la passion m’impose le silence respectueux et, en face des grandes douleurs, m’apporte la paix et l'espérance.
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Merci Michel!
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« Allons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame l’Evangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. »
Dans l’évangile de Marc, Jésus est celui qui sort
et qui s’en va toujours ailleurs.
Personne ne peut le garder près de lui.
Aujourd’hui, est-ce que j’accepte que l’Eglise s’occupe des autres ?"
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Bonne journée!
Jean-Yves
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