Bonjour!
Dimanche 22 janvier 2023
Dimanche de la Parole
Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...
ÉVANGILE
Il vint habiter à Capharnaüm pour que soit accomplie la parole d’Isaïe (Mt 4, 12-17)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Homélie du 22 janvier 2023
Jean-Yves Fortin, diacre - La Pocatière
Isaïe (8,-9,3) – Matthieu (4, 12-23)
Chers ami(e)s,
Aujourd'hui nous célébrons le 3e Dimanche de la Parole, institué par le pape François. Ce dimanche vient marquer l'importance du dialogue continu entre Dieu et l'humanité qui se poursuit et se réalise à travers la lecture, l'écoute et le partage des Écritures.
En créant ce dimanche spécial en 2019, le pape François nous invitait à prendre conscience de l'importance de fréquenter régulièrement la Parole de Dieu. Et cette invitation à se nourrir spirituellement de la Parole de Dieu, elle nous est adressée à titre personnel mais aussi à titre communautaire.
Mais pourquoi fréquenter la Parole de Dieu? C'est toujours étonnant de se regrouper, de lire un passage des Écritures et ensuite d'en partager ce qui nous a touchés. Nous lisons ou entendons un même texte, et pourtant ce dernier a la capacité de nous interpeller de façons différentes. En ce sens, la Parole de Dieu est vivante... Et plus encore, nous avons, la capacité de l'accueillir en nous et de l'adapter à notre vie...
Cette Parole de Dieu se trouve consignée dans un livre que l'on appelle la Bible, qui est en fait, une collection de livres. 33 ont été reconnus comme inspirés. La Bible catholique, c'est notre livre de famille à l'intérieur duquel sont écrites les manières dont Dieu est entré en relation avec son peuple. Il ne faut pas être un grand savant pour être en mesure de comprendre car les Écritures nous mettent vite en relation avec la Parole de Dieu. Saint Ignace, que le pape cite, disait : « Ce n'est pas d'en savoir beaucoup qui rassure et satisfait l'âme, mais c'est de sentir et de goûter les choses intérieurement ».
Ici, dans le texte, Jésus vient d'apprendre que Jean-Baptiste a été arrêté. On voit bien que la vie n'était pas facile pour ceux qui osaient prendre la parole en public et proclamer la vérité. On s'empressait de les faire taire, souvent en les jetant en prison (...). Pour le jeune charpentier de Nazareth, ça aurait pu être là une bonne raison pour rester chez lui bien tranquille et de s'en tenir à son métier, appris de Joseph, et qui devait le faire vivre.
Mais non, voyant qu'on avait emprisonné son cousin qu'il admirait, Jésus prend la décision de quitter son village sans problème pour s'en aller s'établir à Capharnaüm. Mais pourquoi cette ville? Jésus veut être là où il y a du monde, là où ça bouge, là où il y a de la vie et de l'action. Capharnaüm, en effet, se trouve à être située sur une route de passage où circulent de nombreuses caravanes et où se retrouvent des gens de diverses races et nations. On va jusqu'à appeler cette ville, le carrefour des païens.
On voit donc ici que Jésus veut pouvoir annoncer la Bonne Nouvelle du salut à toutes sortes de gens. Dans l'Évangile de dimanche dernier, qui nous racontait son baptême par Jean, Jésus était présenté comme celui qui venait pour le salut du monde. Il se rend donc là où des pécheurs, quels qu'ils soient, pourront découvrir le chemin du salut. À tous ces gens il dit : Convertissez-vous! C'est cet appel que Jean-Baptiste faisait entendre à tous ceux et celles qui venaient se faire baptiser par lui.
Et nous alors? Allons-nous demeurer frileusement entre nous, dans nos assemblées de pratiquants? Ou bien, allons-nous être de vrais disciples de Jésus et devenir suffisamment audacieux pour prendre la parole aux carrefours « des païens » de notre temps? Plus que jamais le monde de chez-nous a besoin d'entendre le message de l'Évangile, et qui d'autres que nous peuvent lui faire entendre une parole chrétienne quand l'occasion s'y prête?
C'est sûr que cela n'est pas facile, car tout comme Jésus, les apôtres et les premiers chrétiens, nous nous retrouvons dans un monde qui ressemble souvent à celui de Capharnaüm...
Mais être chrétien, c'est d'abord être disciple de Jésus. On ne peut dire cela sans penser à l'évangile. Revenons-y... Jésus a commencé sa mission en appelant des hommes à venir l'aider, du monde bien ordinaire, (Simon et André, Jacques et Jean), des pêcheurs. Et tout de suite après eux, des femmes se mettre aussi à le suivre. Tous les évangiles et les Actes des Apôtres nous parlent de ces disciples qui ont mis en place et formé les premières communautés. On peut peut-être aussi faire notre part pour animer nos communautés chrétiennes...
Cette semaine, c'est aussi la Semaine de prière pour l'Unité des chrétiens. En ce qui concerne l'essentiel de la foi, de grands pas ont été faits et des rapprochements sont réels à ce niveau. Mais du chemin reste à faire, c'est celui de se reconnaître tous disciples du même Maître, Jésus, et de se mettre à la même école, celle, justement, de la Parole de Dieu, de l'Évangile. C'est dans le cœur de chacun et chacune de nous que cela doit d'abord se réaliser.
Et, pour conclure: Une conversion nous est demandée actuellement : ce n'est pas de regretter le régime de chrétienté que nous avons connu, et pas non plus de rêver à son retour, mais bien d'aimer notre monde actuel et de nous engager ensemble, avec nos talents, à faire connaître et aimer Jésus Christ dans ce monde qui est le-nôtre aujourd'hui. Amen.
(Source diverses dont la principale : SRC - 26/01/20).
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Bon dimanche!
Jean-Yves Fortin, diacre.
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