mardi 19 mars 2024

« Si le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres » / Prière à saint Joseph de Mgr Moreau... / (457,387)

 Bonjour!

Hier c'était la fête de saint Joseph

J'ai retrouvé la prière composée par Mgr Yvon Joseph Moreau, évêque émérite du diocèse de Sainte-Anne... La voici:

Prière à saint Joseph

Saint joseph, serviteur fidèle et vigilant,

Apprends-nous à accueillir la Parole de Dieu

et à lui faire porter du fruit en abondance.


Saint Joseph, tu as été homme de foi et de charité,

en prenant sous ta garde, Marie, ton épouse,

et Jésus le Fils de Dieu.

Apprends-nous à devenir plus solidaires

dans le respect mutuel et l'amour partagé.


Saint Joseph,

tu as été homme d'espérance et d'abandon,

Apprends-nous lorsque l'heure viendra,

à remettre notre dernier souffle à Dieu,

dans la confiance et dans la paix.


À ton exemple,

que notre regard demeure

tourné vers Dieu le Père,

dans l'amour de Jésus

et la communion de l'Esprit,

pour les siècles des siècles. Amen.

Mgr Yvon Joseph Moreau, évêque émérite.

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Mercredi 20 mars 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Si le Fils vous rend libres, réellement vous serez libres » (Jn 8, 31-42)

Ta parole, Seigneur, est vérité
et ta loi, délivrance.
Heureux ceux qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux,
qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.
Ta parole, Seigneur, est vérité
et ta loi, délivrance. (cf. Lc 8, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    Jésus disait à ceux des Juifs qui croyaient en lui :
« Si vous demeurez fidèles à ma parole,
vous êtes vraiment mes disciples ;
    alors vous connaîtrez la vérité,
et la vérité vous rendra libres. »
    Ils lui répliquèrent :
« Nous sommes la descendance d’Abraham,
et nous n’avons jamais été les esclaves de personne.
Comment peux-tu dire :
“Vous deviendrez libres” ? »
    Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
qui commet le péché
est esclave du péché.
    L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ;
le fils, lui, y demeure pour toujours.
    Si donc le Fils vous rend libres,
réellement vous serez libres.
    Je sais bien que vous êtes la descendance d’Abraham,
et pourtant vous cherchez à me tuer,
parce que ma parole ne trouve pas sa place en vous.
    Je dis ce que moi, j’ai vu
auprès de mon Père,
et vous aussi, vous faites ce que vous avez entendu
chez votre père. »
    Ils lui répliquèrent :
« Notre père, c’est Abraham. »
Jésus leur dit :
« Si vous étiez les enfants d’Abraham,
vous feriez les œuvres d’Abraham.
    Mais maintenant, vous cherchez à me tuer,
moi, un homme qui vous ai dit la vérité
que j’ai entendue de Dieu.
Cela, Abraham ne l’a pas fait.
            Vous, vous faites les œuvres de votre père. »
Ils lui dirent :
« Nous ne sommes pas nés de la prostitution !
Nous n’avons qu’un seul Père : c’est Dieu. »
    Jésus leur dit :
« Si Dieu était votre Père,
vous m’aimeriez,
car moi, c’est de Dieu que je suis sorti
et que je viens.
Je ne suis pas venu de moi-même ;
c’est lui qui m’a envoyé. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Notre père, c’est Abraham ». L’évangile de ce jour est centré sur la filiation. La paternité d’Abraham est de l’ordre de la foi et nécessite un engagement personnel. Jésus révèle une condition nouvelle à cette filiation, la fidélité à sa parole : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres ». En libérant l’homme intérieur de l’esclavage du péché, Jésus lui donne accès à la vie filiale, dont sa Croix révèle le mystère. Ceux qui reconnaissent la vérité dans la parole de Jésus seront libres. Être libre nécessite ainsi d’avoir choisi d’être disciple, d’avoir choisi la vérité que Jésus révèle.

Mais ce verset va plus loin puisqu’il introduit une distinction au sein même du corps des disciples. Ceux qui interrogent Jésus sont en effet de ceux qui croient en lui : « Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui ». Ainsi, parmi ceux qui croient en Jésus, il convient de distinguer ceux qui accèdent à la liberté. Finalement, la référence à Abraham accentue non pas la foi mais les œuvres : « Si vous êtes les enfants d’Abraham, vous devriez agir comme Abraham ». Ceux qui sont vraiment libres, ceux qui sont vraiment les disciples de Jésus, ne sont pas ceux qui cherchent à le tuer ; sur eux, dit Jésus : « ma parole n’a pas de prise ». Mais ceux qui voient dans la parole de Jésus se dessiner le visage du Père des Cieux, entrent dans la liberté des fils de Dieu. Cette liberté est celle qui affranchit du péché et qui permet d’aimer Jésus. Jésus reproche en effet aux Juifs : « si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez ».

La liberté que nous donne Jésus est liée à sa relation au Père, qui est amour et obéissance. Cette discussion avec les Juifs convertis nous enseigne donc qu’être fils de Dieu n’est pas un héritage, un acquis capitalisable, ni même un statut, mais un mouvement d’obéissance, un don de soi dans l’amour, l’accomplissement de la volonté du Père.

Seigneur Jésus, donne-nous de voir le visage du Père que tu nous révèles, introduis-nous dans la liberté des fils de Dieu, que nous sachions t’aimer comme tu l’attends de nous et accomplir dans toute notre vie la volonté du Père.

Abbé Philippe Link / Merci!

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« Philippe arriva dans une ville de Samarie, et là il proclamait le Christ. […] Il y eut dans cette ville une grande joie. »

Livre des Actes des Apôtres  8, 5-8

frère Marie-Augustin Laurent-Huyghues-Beaufond

frère Marie-Augustin Laurent-Huyghues-Beaufond

Helsinki (Finlande)


Le secret de l'apôtre

L’apôtre Philippe semble posséder une technique à rendre jaloux bien des prédicateurs ! Là où il passe, là où il prêche, il déplace les foules, qui se convertissent au Christ et le manifestent par une liesse populaire et collective. Quel est le secret de l’apôtre ? Pas de recette toute faite dans ce chapitre des Actes des Apôtres. Mais notons que Philippe se rend à l’appel de Dieu chez des Samaritains tenus par les Juifs pour des hérétiques. Très concrètement, des marginaux, des rejetés, des gens a priori pas concernés par l’annonce d’un salut. 

C’est facile de prêcher à des convaincus, mais que dit-on à ceux qui ne savent rien de la foi ? Eh bien justement, quant au contenu, on nous dit seulement de Philippe qu’il « proclamait le Christ ». La belle affaire… Mais pour Philippe, cela veut dire simplement « parler de celui qui l’a appelé un jour au bord du lac et dont il a partagé la vie quelques années ». Ce n’est pas un discours intellectuel tissé de concepts, c’est le portrait d’un homme qu’il connaît bien.

La joie de Philippe s’enracine dans une expérience personnelle avec le Christ, rencontré individuellement, à hauteur d’homme et dans le cœur à cœur, ce fils de Dieu avec qui on a traversé heurs et malheurs. Alors, quelle est mon histoire à moi avec le Christ, ce Christ qui m’appelle par mon nom pour que je proclame son nom, son nom qui sauve ?

Bonne journée!

Jean-Yves 

1 commentaire:

Gilles Lemieux a dit…

La prière à St-Joseph de Mgr Moreault dessine quelquechose comme un calice surmontée d'une hostie. Est-ce voulu ou apparu par hasard ou comme une action de l'Esprit-Saint pour augmenter notre foi?