Bonjour!
Dimanche le 23 juin 2024
Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...
ÉVANGILE
« Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Mc 4, 35-41)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Cette page d’Évangile ne touche-t-elle pas le fond de notre cœur ? Car nous aussi, nous savons ce que c’est que de prendre le large en répondant à un appel de Jésus. Chacun d’entre nous pourrait raconter son histoire : un jour, Jésus m’a invité à quitter mon incroyance et je me suis mis en route. Un jour, Jésus m’a appelé à renoncer à ma méfiance vis-à-vis de l’Église, et je me suis mis en route. Un jour, il m’a appelé à pardonner, à me libérer de mes passions, à me nourrir de sa Parole, à intensifier ma vie de prière, à la vie conjugale, à accueillir des enfants, à tout quitter pour lui. Et nous nous sommes mis en route !
Or voici que la tempête est survenue : les doutes se sont à nouveau déchaînés ; l’Église m’a déçue ; le pardon est devenu comme impossible ; les passions en moi ont pris l’allure d’une tempête ; la Parole n’a plus eu de goût ; la prière est devenue un désert ou un tourment ; le mariage, un fardeau insupportable, les enfants, un poids impossible. « Les vagues se jetaient sur la barque si bien que déjà elle se remplissait d’eau » (Mc 4, 37).
Et nous qu’avons-nous fait ?
Beaucoup, beaucoup retournent en arrière. Consciemment ou inconsciemment, la peur a été la plus forte. Et qui pourrait, au plan seulement humain, nous le reprocher ?
Notre nature est faible, « la chair est faible » (Mt 26, 41 ; Mc14, 38), et la barque de l’Église ressemble plus à une barque fragile qu’à un puissant navire de guerre, et c’est bien ainsi. Même Jésus ne nous reproche pas notre peur. Il ne fait que nous interroger : « Pourquoi avoir peur ? » (Mc 4, 40) Pourquoi avoir peur de cette nuit que tu traverses, et de ces vagues qui te menacent ? Vous n’avez pas encore de foi ? C’est-à-dire : vous n’avez pas encore compris que je suis là, et que ma présence est votre délivrance ? « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Oui, je me suis endormi dans la mort, oui, je suis passé du monde au Père et vous ne me voyez plus selon la chair, mais dans cette mort, je suis ressuscité ! Par cette absence, je suis présent ! Par la croix, je suis vainqueur !
Nous parlons d’absence de Jésus, nous en souffrons, nous en pleurons peut-être, mais cette absence selon la chair, est présence selon l’Esprit. Ne laissons pas la peur nous saisir ; c’est elle qui est dangereuse bien plus que la nuit et les vagues. Ne donnons pas notre âme à la peur : donnons-là à Jésus !
N’est-ce pas pour cela que Jésus a permis au vent et à la mer de se déchaîner ? C’est pour que nous renouvelions notre oui, c’est pour que nous donnions à Jésus une confiance plus profonde que jamais.
Et quand viendra l’ultime nuit de notre vie, quand se déchaîneront les vagues de l’agonie, nous serons en paix, car nous aurons appris par les nuits et les vagues de notre vie, à remettre notre âme, non point à la peur, mais à Jésus.
Lui est « mort pour nous » ! (2 Co 5, 14) Oui, pourquoi aurions-nous peur, puisque notre mort, notre descente aux enfers, il est déjà venu la vivre à notre place.
Qui es-tu donc, Jésus de Nazareth, pour que le vent et la mer t’obéissent? Toi que le Père, Créateur de l’univers, a envoyé vaincre nos peurs et apaiser nos angoisses, augmente notre foi en ta puissance et fais-nous sentir ton secours. Fais-nous vivre à tout moment, Seigneur, dans l’amour et le respect de ton saint nom, toi qui ne cesses jamais de guider ceux que tu enracines solidement dans ton amour.
Abbé Philippe Link - Merci!
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Bon dimanche!
Jean-Yves
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