jeudi 5 décembre 2024

Croyant en Jésus, deux aveugles sont guéris. / "Je suis un humble berger..." / (486,987)

 Bonjour!

Vendredi 6 décembre 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

Croyant en Jésus, deux aveugles sont guéris. (Mt 9, 27-31)

Alléluia, Alléluia. Voici qu’il vient avec puissance, notre Seigneur, pour éclairer les yeux de ses serviteurs Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus était en route ;
deux aveugles le suivirent, en criant :
« Prends pitié de nous, fils de David ! »
Quand il fut entré dans la maison,
les aveugles s’approchèrent de lui,
et Jésus leur dit :
« Croyez-vous que je peux faire cela ? »
Ils lui répondirent :
« Oui, Seigneur. »
Alors il leur toucha les yeux, en disant :
« Que tout se passe pour vous selon votre foi ! »
Leurs yeux s’ouvrirent,
et Jésus leur dit avec fermeté :
« Attention ! que personne ne le sache ! »
Mais, une fois sortis,
ils parlèrent de lui dans toute la région.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus met à l’épreuve le « croire » de ces deux aveugles non sur sa volonté mais sur son pouvoir de réaliser ce qu’ils demandent. Leur réponse de foi affirmative est d’autant plus signifiante qu’elle n’est plus dirigée vers celui qu’ils appelaient « fils de David » mais vers celui qu’ils ont reconnu comme « Seigneur ». Une telle foi ne peut que libérer la puissance du Messie-Seigneur. Dans un geste quasi sacramentel, Jésus leur touche alors les yeux en disant : « Que tout se passe pour vous selon votre foi ». Leurs yeux peuvent s’ouvrir à la même lumière qui au matin de Pâques resplendira sur le visage du « Seigneur » ressuscité.

Suit alors la recommandation ferme de Jésus : « Attention que personne ne le sache ! » La divulgation d’une guérison peut en effet avoir deux effets contraires : conduire au « croire » ou au « savoir ». Dans le deuxième cas, c’est l’aspect sensible de la guérison qui retient toute l’attention et qui ne fait qu’engendrer la renommée et le prestige d’un messie guérisseur.

Il importe peu à Jésus que des gens sachent qu’il guérit, l’essentiel est qu’ils le croient. Cela apparaissait déjà dans la question qu’il avait lancée aux deux aveugles. Il ne s’agissait pas pour eux de savoir si Jésus pouvait les guérir mais de croire s’il pouvait le faire.

Quant à nous, ne nous situons-nous pas trop souvent dans l’ordre du savoir ? Avouons que nous manquons souvent de foi. « A Dieu tout est possible. Le croyons-nous vraiment ? Croyons-nous vraiment que Jésus peut nous guérir et changer nos vies ? Certes, nous le savons. Mais le croyons-nous ? Le « savoir » nous garde à distance de Jésus, le « croire », lui, nous engage dans un « oui Seigneur » manifestant notre abandon entre ses mains. Croire, c’est accepter librement que Dieu intervienne dans notre vie. Jésus peut alors venir toucher notre blessure, toucher ce qui en nous est éteint ou enténébré. Alors les nuages disparaissent, nos yeux s’ouvrent et la lumière du Seigneur ressuscité peut resplendir, illuminer, guérir et transfigurer nos existences.

Seigneur merci pour la gratuité de ton amour qui me guérit, me sauve et me relève. Que mes chutes ne m’entraînent jamais à douter de ta capacité à me sauver. Seigneur, durant ce temps d’Avent, fortifie ma foi et mon espérance en toi et en ton infinie miséricorde.

Abbé Philippe Link - Merci!

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« Tandis que Jésus s’en allait, deux aveugles le suivirent, en criant : “Prends pitié de nous, fils de David !” »

Évangile selon saint Matthieu 9,27

frère Pierre-André Mauduit

frère Pierre-André Mauduit

Couvent de Lund - Suède


En route !

L’espérance, c’est comme notre GPS dont le Saint-Esprit serait la voix qui nous guide. Prenons notre Évangile : deux aveugles découvrent que Jésus va passer par là et ils commencent tous deux à le suivre, criant ensemble pour la guérison. Les deux aveugles prennent un risque énorme. Imaginez à quel point ils ont dû avoir l’air hagards alors qu’ils se frayaient un chemin à travers la foule, heurtant les gens au passage. Il ne s’agit pas ici « d’un aveugle conduisant un aveugle ». C’est autre chose : ces deux hommes se donnent mutuellement lumière, conseils et courage pour parvenir ensemble à rencontrer Jésus. Ils se guident à la lumière du désir.

Comment Jésus réagit-il lorsqu’il voit et entend ces deux hommes trébucher vers lui ? Peut-être que leur foi et leur détermination l’ont surpris. Alors que Jésus les voit se diriger en tâtonnant vers lui, il doit ressentir de la compassion et de l’amour. Quand Dieu voit notre désir de lui, même maladroit, quand il voit comment nous nous précipitons vers lui en trébuchant en chemin, il ne peut se retenir.

Dieu nous dit : « Qu’il vous advienne selon votre foi », tout comme Jésus le dit aux aveugles qui le cherchent. Jésus aime que nous laissions nos désirs les plus profonds et peut-être nos plus profondes obscurités nous rapprocher de lui. Il nous dit : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. » Allons-nous le laisser entrer ?

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JE SUIS UN HUMBLE BERGER

Je suis un humble berger dont parle l’évangile.
Nous gardions nos troupeaux en contrebas de Bethléem.
Faut pas me demander des paroles de savant.
J’ai pas l’instruction de Luc.
Faut pas me demander un témoignage mystique.
J’ai pas la capacité de Marie : si bien recueillir les choses  en son  cœur. (Lc 2,19)
Ce que je sais des événements ?
Il faisait nuit.
On était là dehors.
Un ange, d’habitude, ça vit  au ciel.
Or il était là dans le champ.
Devant moi comme je te vois.
Avec  une troupe céleste.

Je vais pas te mentir, on a d’abord été saisis de crainte.
Mais son message était tellement renversant.
D’habitude, c’est les scribes qui savent.
Nous les petits, on  comprenait.
On comprenait  donc cette religion-là :

Un nouveau-né emmailloté !
« Gloire à Dieu! » qu’ils ont chanté.
J’avais jamais entendu une si belle chorale.
On est allés voir; en grande hâte.
Marie, Joseph, l’enfant dans la mangeoire.
C’était tout  comme l’ange avait dit. Mieux encore !
Maintenant, faut que je te cause.
Quand on s’est inclinés devant  l’enfant, il s’est passé, en mon intérieur, quelque chose que les mots savent pas dire.
Plus je voulais m’incliner, plus c’est Lui qui s’abaissait vers moi.
J’avais rien consommé, je t’assure.
Et la terre de Judée n’avait pas tremblé.
C’est comme ça.
J’sais pas l’expliquer.
J’arrivais pas à me faire plus pauvre que Lui.
C’est pas moi qui venait à Lui.
C’est Lui qui se faisait mien.
Je récitais en moi l’annonce de tout à l’heure :
« Le Christ, Sauveur,  dans la Ville de David ! Aujourd’hui. Un signe donné» (Lc 2,11)
J’ai longtemps gardé le secret de cette sensation surnaturelle : ne pas savoir m’abaisser comme  Lui. C’était vraiment pas un vertige passager.
Ça changeait mon cœur. Je glorifiais Dieu (Lc 2, 20)
J’en ai parlé à… François d’Assise.
Lui m’a pris au sérieux. Il a conçu la crèche.
Je suis touché. Il m’a mis dedans. J’aurais jamais cru devenir…un personnage !
J’en ai aussi parlé à Bonaventure.
Un théologien qui  parle bien !
« En s’inclinant humblement, le Dieu éternel a assumé le limon de notre nature dans l’unité de sa personne. »
Fichtre ! Ce Bonaventure a vraiment la grâce de nommer l’ineffable.
Écoutons-le encore :
« Il nous faut beaucoup aimer Celui qui nous a beaucoup aimés. Qui que tu sois, cours avec un vif désir vers cette source de vie et de lumière. Si l’on te demande la raison principale pour laquelle Dieu s’est incarné : sa Très excellente bonté ! ».
Bonaventure est  Docteur de l’Eglise.
Moi, je suis  berger à Bethléem.
Ami de cette newsletter, permets moi de te conseiller :
Ne consens pas à la médiocrité des actuels débats de société. Regarde l’enfant.
Ne participe pas aux ravages du bien commun planétaire. Contemple le nouveau-né.
Si tu entreprends quelque chose de bien : adore ton Sauveur.

Ne regarde pas seulement l’homme en son orgueil. Soutiens-le en sa capacité à construire.
Dans ta paroisse, ton quartier, ta famille, ton engagement.
Sois pierre vivante avec tes frères, vous deviendrez  cathédrale.
Je suis berger à Bethléem.
Jésus n’a pas voulu retenir le rang qui l’égalait à Dieu. (Philippiens 2)  Il est venu te tirer, comme moi,  vers le haut dans l’humilité infinie de son immense amour !
Je comprends que Bonaventure dise :
« Cet amour est tellement grand que ma raison défaille ».
Foi de berger ! Je te souhaite la même expérience que moi….

Mgr Bernard Podvin
Missionnaire de la Miséricorde.



Bonne journée!

Jean-Yves 


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