Bonjour!
Jeudi 5 décembre 2024
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
ÉVANGILE
« Pour entrer dans le royaume des Cieux, il faut faire la volonté de mon Père » (Mt 7, 21.24-27)
Alléluia, Alléluia. Cherchez le Seigneur, tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le, tant qu’il est proche ! Alléluia. (Is 55, 6)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
« Réveille, Seigneur, ta puissance, viens à notre secours avec grande force, afin que le salut retardé par nos fautes soit hâté par la grâce de ton pardon ». L’oraison d’ouverture donne le ton à la liturgie de ce jour. Pour Israël, la puissance est symbolisée par une ville imprenable. Derrière ses « remparts et avant-mur », le peuple n’a rien à craindre : l’ennemi ne saurait le surprendre. La prophétie d’Isaïe ne parle cependant pas d’une ville de pierre dans laquelle Israël pourrait trouver abri en temps de guerre. La « ville forte » que « le Seigneur construit solidement » est bien plus que cela : elle est la cité de « la paix », c’est-à-dire un espace dans lequel non seulement la vie n’est plus menacée, mais où elle peut pleinement s’épanouir. Tous n’ont pas accès à cette cité : ses portes ne s’ouvrent que « pour ceux qui ont confiance » en Dieu et qui lui « restent fidèles » ; ceux qui s’appuient pleinement et exclusivement sur « le Seigneur, le Rocher pour toujours ».
Jésus reprend la même image dans son enseignement : « l’homme prévoyant » est celui qui « bâtit la maison de sa vie sur le roc » de la fidélité de son Dieu, celui qui « met pleinement sa confiance dans le Seigneur ». Or ce n’est pas la simple écoute de la Parole, ni l’invocation du Nom de Dieu qui attestent la confiance, mais l’humble obéissance à ses préceptes, la mise en œuvre généreuse de ses conseils. Celui qui « fait ainsi la volonté du Père qui est aux cieux », aura accès au Royaume, nous certifie Jésus.
On entre donc dans le Royaume, comme on entre dans la « ville forte » ou la cité de la paix dont parlait Isaïe : par la porte d’une fidélité concrète. Les éléments peuvent se déchaîner, l’ennemi peut déployer toutes ses stratégies, sa violence s’écrase contre le « rempart » de la « fidélité » et « l’avant-mur » de la « justice », c’est-à-dire de l’accomplissement de « la volonté du Père qui est aux cieux ».
La « cité inaccessible » (1ère lect.) construite par ceux qui ne « comptent que sur les hommes » (Ps 117) sera « humiliée jusqu’à terre », renversée dans « la poussière » (1ère lect.). Mais devant ceux qui ont choisi de « s’appuyer sur le Seigneur » (Ps 117) pour progresser sur le chemin de la charité, les portes de la maison du Seigneur s’ouvriront, « Dieu demeurera avec eux » (Ap 21, 3) et il sera lui-même leur paix et leur joie éternelles.
Abbé Philippe Link - Merci!
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Je t’aime gros comme…
Encore une histoire de Mamie. Et bien oui car si j’ai la chance de bénéficier de la présence de mon petit fils à temps partiel, il habite mon cœur à temps plein.
Depuis qu’il a deux ans et demi, il cherche à exprimer son amour avec des mots.
Ce fut d’abord:
«Je t’aime gros comme des pépites de chocolat et les biscuits au chocolat».
Mignon comme tout, venant de mon petit gourmand.
Puis s’est ajouté:
«Je t’aime gros comme des pépites…. les framboises rouges et jaunes et les fruits de la passion».
Ça témoignait d’un gourmand qui devient gourmet.
Toujours en évolution:
«Je t’aime gros comme des pépites…. et les motos».
Voilà l’aventurier qui se réveille car il me promet de m’amener à Amsterdam avec lui et toute sa famille lorsqu’il sera grand.
Et tout dernièrement, la déclaration d’amour se décline ainsi:
«Je t’aime gros comme des pépites de chocolat, les biscuits au chocolat, les framboises (il a laissé tomber les distinctions de couleur), les fruits de la passion, les motos, les grands arbres et toutes les feuilles et ça c’est beaucoup!»
Amusée d’abord par cette tirade, j’ai été happée par la dernière version qui témoignait d’un autre niveau de découverte, pas seulement orale ou active mais qui mettait en lumière la capacité d’être touché par la grandeur de la nature et de vouloir s’y associer.
Je lui avais bien déjà répondu que je l’aimais gros comme la lune, le soleil et les étoiles (en me réservant la magnifique chanson de Yves Duteil pour plus tard°¹) mais ceci reste loin de lui et possiblement bien petit dans le ciel… D’ailleurs, il ne m’a jamais emprunté cette formule.
Cela m’amenait à réfléchir que la grandeur apparaît au travers de la connaissance et ultimement du regard que l’on pose. Mon petit-fils développe son regard sur ce qui l’entoure, s’approprie petit à petit l’univers. La présence de l’immensité, comme celle de la beauté, soutient enrichit et dilate l’âme.
«La contemplation permet de sortir des limites de son moi pour S’unir à quelque chose qui le dépasse totalement, le mettant dans un état de joie et d’amour…. L’homme qui connaît l’état de contemplation est rempli d’amour, son cœur ne semble plus avoir de limites°²»
Nous avons-nous aussi à travailler notre regard en le plongeant dans l’infinitésimal du microscope électronique, vers l’infini de l’univers avec les images du télescope James Webb ou vers la profondeur du mystère de l’autre.
Je serai attentive à ce que je montrerai à Mathias en le guidant aussi adroitement que possible et serai vraisemblablement témoin d’autres éveils.
S’il vient à trouver un jour le mystère de la présence du Créateur à travers ce qui l’entoure, il saisira plus tard Teilhard de Chardin lorsqu’il écrivait «Pour communier avec Vous en elles (sources de la vie)… je n’ai qu’à Vous reconnaître en elles et Vous demander d’y être de plus en plus».
Ann Montreuil, Éditorialiste au Montmartre à Québec
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°¹ Jusqu’où je t’aime. Chanson de Yves Duteil
°²Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Pocket 14698, 2010
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Bonne journée!
Jean-Yves
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