Photo: un sentier qui conduit à l'évêché. - Jean-Yves
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Homélie
28e dimanche ordinaire - Année B
(Marc 10, 17-30)
10 et 11 octobre 2009
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Appel au détachement
L'évangile d'aujourd'hui nous propose un de ces regardes,
une de ces rencontres qui peuvent changer le cours d’une vie…
une de ces rencontres qui peuvent changer le cours d’une vie…
Voici qu’un homme accourt à Jésus et lui demande:
- « Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle?»
Jésus pose son regard sur lui et se met à l'aimer.
Et parce qu'il l'aime, Jésus lui fait l'invitation de sa vie:
- « Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres
et tu auras un trésor dans le ciel; puis viens et suis-moi.»
Cet homme a certainement le goût de Dieu…
Il est fidèle aux commandements depuis sa jeunesse
et est en quête de la vie éternelle… Il a bien saisi cette invitation
qui le pousse à aller plus loin… Mais… c'est si difficile
ce que Jésus demande qu’il s'en est allé « tout triste…
car il avait de grands biens.»
Pensait-il qu’il pourrait acheter la vie éternelle en accomplissant
quelque chose de plus? Cet homme se situait dans le faire,
faire plus… alors que Jésus était au niveau de l’être même,
au niveau de l’amour…
Aujourd'hui c’est sur chacun et chacune de nous
que Jésus le pose, son regard. Aujourd'hui encore le Seigneur Jésus
nous redit son amour. Il nous donne ce qu'il a de plus précieux :
il nous donne sa vie; il nous offre de le suivre jusqu’en la vie éternelle…
Cette vie de Jésus coule déjà dans nos veines depuis le jour
de notre baptême. Cette vie, il la renouvelle en nous à chaque fois
que nous participons à son eucharistie. La vie de Dieu en nous,
c'est déjà le salut, c'est cette vie éternelle promise,
c'est le plus grand bien que nous avons.
C'est pour cela que le Seigneur Jésus nous redit encore en ce moment:
- « Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor
dans le ciel; puis viens et suis-moi.» …
Évidemment il ne nous demande pas de donner
tout ce que nous possédons : notre maison, nos meubles, notre terre,
nos vêtements... Cependant le Seigneur Jésus nous propose de devenir
des personnes libres face à ce que nous possédons, face à notre argent;
il nous demande d’être facilement capables de donner, de partager
avec les démunis; cela, pour marcher joyeusement à sa suite;
pour vivre et aimer à sa manière.
C’est sûr que c’est trop difficile de devenir des personnes libres
lorsqu’on est attaché à nos possessions, à nos biens, à notre argent.
L'homme qui vient voir Jésus et ses amis qui assistent à la scène
réalisent bien cela. Ils sont tout déconcertés et se demandent
qui pourra bien vivre ce que propose Jésus et qui alors pourra être sauvé?
Encore une fois, Jésus les regarde et les aime; il va les réconforter
et les éclairer sur sa pensée :
- « Pour les hommes et les femmes, leur dit-il, cela est impossible,
mais pas pour Dieu; car tout est possible à Dieu.»
C'est bon d'entendre cette parole, c'est bon de nous laisser regarder
par le Seigneur, c'est bon de nous laisser aimer par le Seigneur Jésus.
Mes amis, posons un regard vers le Seigneur à notre tour
et apprenons le détachement d‘abord pour lui dire notre reconnaissance
maintenant et pour nous préparer à goûter la vie éternelle
lorsqu’elle s’offrira à nous.
Demain c'est le Jour de l'Action de grâce. C’est bien sûr un jour de congé,
mais aussi ce jour nous est donné pour rendre grâce à Dieu
pour l’abondance des récoltes et pour toute la vie qui nous est donnée…
Nous pourrions en profiter pour nous recueillir et autour de la table familiale
prendre le temps de nous raconter toutes les raisons
que nous avons de rendre grâce, de dire merci pour la nature magnifique
qui nous entoure, pour nos amours, nos amitiés, pour les libertés
conquises, pour l'entraide entre nous, pour la solidarité,
pour la joie de vivre ensemble, pour la présence de Dieu dans nos vies,
pour sa Parole qui nous bouscule parfois, mais qui nous réconforte
et nous trace un chemin de vie et de salut.
Cela serait vraiment une réponse d’amour et un clin d’œil magnifique
fait au Créateur de la vie en abondance et à celui que nous appelons Père.
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