Bonjour!
Samedi 5 mars 2016
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
(Lc 18,9-14): Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres: «Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre, publicain. Le pharisien se tenait là et priait en lui-même: ‘Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes: voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne’. Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: ‘Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis!’. Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé; qui s'abaisse sera élevé».
Commentaire: Fr. Gavan JENNINGS (Dublín, Irlande)
«C'est
lui, je vous le déclare, qui était devenu juste»
Aujourd'hui,
le Christ nous présente deux hommes qui, pour un observateur "ordinaire"
pourraient sembler presque identiques, car ils se trouvent au même endroit et
font la même chose: tous les deux sont «montés au temple pour prier» (Lc 18,10).
Mais au-delà des apparences, au plus profond de leur conscience personnelle, les
deux hommes diffèrent radicalement: l'un, le pharisien, a la conscience
tranquille, alors que l'autre, le publicain —collecteur d'impôts— est inquiet
car il ressent de la culpabilité.
Aujourd'hui, nous avons tendance à considérer les sentiments de culpabilité —le remords— comme quelque chose qui se rapproche d'une aberration psychologique. Cependant, le sentiment de culpabilité permet au publicain de ressortir du Temple réconforté, car «lorsque cet homme est redescendu à sa maison il était devenu juste alors que l'autre non» (Lc 18,14). «Ce sentiment de culpabilité» a écrit Benoît XVI quand il était encore le Cardinal Ratzinger ("Conscience et vérité") «trouble la fausse tranquillité de la conscience et on peut l'appeler "protestation de la conscience" contre mon existence faite d'auto-satisfaction. Il est aussi nécessaire pour l'homme que la douleur physique, qui signifie une altération du fonctionnement normal du corps».
Jésus ne nous incite pas à penser que le pharisien ne dit pas la vérité quand il affirme qu'il n'est pas un rapace, qu'il n'est ni injuste ni adultère et qu'il jeûne et donne de l'argent au Temple (cf. Lc 18,11); ni que le collecteur d'impôts délire en se considérant comme un pécheur. Ce n'est pas la question. C'est plutôt que «le pharisien ne se rend plus compte que lui aussi est coupable. Sa conscience est complètement nette. Mais le "silence de la conscience" le rend impénétrable vis-à-vis de Dieu et des hommes, alors que le "cri de la conscience" qui inquiète le publicain le rend capable de sentiments de vérité et d'amour. Jésus peut troubler les pécheurs!» (Benoît XVI).
Aujourd'hui, nous avons tendance à considérer les sentiments de culpabilité —le remords— comme quelque chose qui se rapproche d'une aberration psychologique. Cependant, le sentiment de culpabilité permet au publicain de ressortir du Temple réconforté, car «lorsque cet homme est redescendu à sa maison il était devenu juste alors que l'autre non» (Lc 18,14). «Ce sentiment de culpabilité» a écrit Benoît XVI quand il était encore le Cardinal Ratzinger ("Conscience et vérité") «trouble la fausse tranquillité de la conscience et on peut l'appeler "protestation de la conscience" contre mon existence faite d'auto-satisfaction. Il est aussi nécessaire pour l'homme que la douleur physique, qui signifie une altération du fonctionnement normal du corps».
Jésus ne nous incite pas à penser que le pharisien ne dit pas la vérité quand il affirme qu'il n'est pas un rapace, qu'il n'est ni injuste ni adultère et qu'il jeûne et donne de l'argent au Temple (cf. Lc 18,11); ni que le collecteur d'impôts délire en se considérant comme un pécheur. Ce n'est pas la question. C'est plutôt que «le pharisien ne se rend plus compte que lui aussi est coupable. Sa conscience est complètement nette. Mais le "silence de la conscience" le rend impénétrable vis-à-vis de Dieu et des hommes, alors que le "cri de la conscience" qui inquiète le publicain le rend capable de sentiments de vérité et d'amour. Jésus peut troubler les pécheurs!» (Benoît XVI).
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Pierre Francoeur nous livre ceci aujourd'hui:
En haut ou en bas?
«Si me me promenais dans la rue et que je demandais aux gens: «Dans la vie, aimeriez-vus mieux être en haut ou en bas de l'échelle sociale?» La réponse serait évidemment: «En haut!» C'est tellement humain.
Pourquoi Jésus dit-il le contraire, alors? Moi, qui veux être tout en haut, je serais mis en bas? Et si je suis tout en bas, je serais élevé? Curieux, non?
je me demande pourquoi Jésus dit que les premiers seront les derniers, et que les derniers seront les premiers?
le réponse me vient de l'expérience de mes limites. J'aimerais toujours être «à la hauteur» pour plaire à Dieu, comme le pharisien si fier de lui, mais, hélas, parfois mes difficultés, mes péchés me mènent loin de Dieu, et je me sens comme le publicain...
Pourtant, pour Jésus, l'essentiel n'est pas l'endroit où je me trouve dans la vie, mais l'amour que je lui porte.
Seigneur, donne-moi ton amour!»
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Dans le carnet du carême de Vie liturgique, il y a une belle prière qui conclut la réflexion d'aujourd'hui; je vous la partage:
«Seigneur, je t'offre mes souffrances,
mes angoisses, mes doutes, mes reniements.
Viens purifier mon coeur,
même si la vérité en moi-même me coûte.
Car tu es le tout de ma vie.»
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«Le sang de Jésus nous purifie de tout péché.»
(Au bréviaire de ce jour.)
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«Dieu nous aime en Jésus-Christ
Voilà la Bonne nouvelle
qui chante dans nos vies.
Voilà la Bonne nouvelle
qui chante dans nos vies»
(Chant de Robert Lebel)
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«La compassion,
être avec les autres dans leurs souffrances,
c'est la manière de Dieu pour assurer la justice
et la paix parmi les humains.»
(Henri Nouwen)
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Bonne journée!
Jean-Yves
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