»Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. Le fils lui dit: ‘Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils’. Mais le père dit à ses serviteurs: ‘Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé’. Et ils commencèrent à se réjouir.
»Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c'était. Ce serviteur lui dit: ‘Ton frère est de retour, et, parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras’. Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d'entrer. Mais il répondit à son père: ‘Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c'est pour lui que tu as tué le veau gras!’. ‘Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi; mais il fallait bien s'égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu'il est revenu à la vie, parce qu'il était perdu et qu'il est retrouvé’».. /
Commentaire: Abbé Joan Ant. MATEO i García (La
Fuliola, Lleida, Espagne)
«Mon
père, j'ai péché contre le ciel et contre toi»
Aujourd'hui
dimanche Laetare (“réjouissez-vous”), quatrième dimanche du Carême, nous
écoutons à nouveau ce fragment, si cher, de l'Évangile selon saint Luc, dans
lequel Jésus justifie sa pratique sans précédant de pardonner les péchés et
récupérer les hommes pour Dieu.
Je me suis toujours demandé si la plupart du monde arrivait à bien comprendre l'expression “le fils prodige”, dont parle cette parabole. Je crois que nous devrions la renommer avec le nom de la parabole au “Père prodigieux”.
En effet, le Père de la parabole —qui était tout ému en voyant à nouveau ce fils perdu par le péché— est un icône du Père du Ciel reflété dans le visage du Christ: «Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa» (Lc 15,20). Jésus nous fait clairement comprendre que tout homme, même le plus grand pécheur, est une réalité très importante pour Dieu, qu'Il ne veut perdre d'aucune façon; et qu'Il est toujours disposé à nous accorder son pardon avec une joie ineffable (au point même de ne pas épargner la vie de son Fils).
Ce dimanche a une nuance de joie sereine et, c'est pour cela qu'il a été désigné comme le dimanche “Réjouissez-vous”, mots présentes dans l'antienne du commencement de la Messe d'aujourd’hui: «Réjouissez-vous avec Jérusalem, et soyez dans l'allégresse en elle, vous tous qui l'aimez». Dieu a eu pitié de l'homme perdu et égaré, et a manifesté en Jésus Christ —mort et ressuscité— sa miséricorde.
Jean Paul II disait dans son Encyclique Dives in misericordia que l'amour de Dieu, dans une histoire blessée par le péché, est devenu miséricorde et compassion. La Passion de Jésus est la mesure de cette miséricorde. Nous comprendrons alors que la plus grande joie que nous pouvons donner à Dieu est celle de nous laisser pardonner en présentant notre misère et nos péchés à sa miséricorde. Aux portes des Pâques nous allons de bon gré au sacrement de la pénitence, à la source de la miséricorde divine: nous donnerons à Dieu une grande joie, nous resterons comblés de paix et nous deviendrons plus miséricordieux avec les autres. Il n'est jamais tard pour nous lever et pour retourner au Père qui nous aime
Je me suis toujours demandé si la plupart du monde arrivait à bien comprendre l'expression “le fils prodige”, dont parle cette parabole. Je crois que nous devrions la renommer avec le nom de la parabole au “Père prodigieux”.
En effet, le Père de la parabole —qui était tout ému en voyant à nouveau ce fils perdu par le péché— est un icône du Père du Ciel reflété dans le visage du Christ: «Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa» (Lc 15,20). Jésus nous fait clairement comprendre que tout homme, même le plus grand pécheur, est une réalité très importante pour Dieu, qu'Il ne veut perdre d'aucune façon; et qu'Il est toujours disposé à nous accorder son pardon avec une joie ineffable (au point même de ne pas épargner la vie de son Fils).
Ce dimanche a une nuance de joie sereine et, c'est pour cela qu'il a été désigné comme le dimanche “Réjouissez-vous”, mots présentes dans l'antienne du commencement de la Messe d'aujourd’hui: «Réjouissez-vous avec Jérusalem, et soyez dans l'allégresse en elle, vous tous qui l'aimez». Dieu a eu pitié de l'homme perdu et égaré, et a manifesté en Jésus Christ —mort et ressuscité— sa miséricorde.
Jean Paul II disait dans son Encyclique Dives in misericordia que l'amour de Dieu, dans une histoire blessée par le péché, est devenu miséricorde et compassion. La Passion de Jésus est la mesure de cette miséricorde. Nous comprendrons alors que la plus grande joie que nous pouvons donner à Dieu est celle de nous laisser pardonner en présentant notre misère et nos péchés à sa miséricorde. Aux portes des Pâques nous allons de bon gré au sacrement de la pénitence, à la source de la miséricorde divine: nous donnerons à Dieu une grande joie, nous resterons comblés de paix et nous deviendrons plus miséricordieux avec les autres. Il n'est jamais tard pour nous lever et pour retourner au Père qui nous aime
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Bonne journée!
Jean-Yves
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