Bonjour!
Dimanche 13 mars 2016
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit: «Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre». Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol. Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui. Il se redressa et lui demanda: «Femme, où sont-il donc? Alors, personne ne t'a condamnée?». Elle répondit: «Personne, Seigneur». Et Jésus lui dit: «Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus».
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Homélie – 5e
dimanche du Carême – Année C - 13 mars
2016
Chers amis,
Puisque nous avons voulu suivre Jésus jusqu’ici dans notre carême,
rappelons-nous, nous l’avons suivi dans ses
tentations au désert,
puis avec trois de ses apôtres sa transfiguration, ensuite à
travers deux récits de paraboles : c’était d’abord la réflexion devant
le figuier stérile et ensuite la semaine dernière, le
père miséricordieux
et de ses deux fils, bien poursuivons aujourd’hui avec lui notre marche…
Selon ce texte de saint Jean que je viens de proclamer,
nous
retrouvons ce matin Jésus, au temple de Jérusalem, cette fois,
comme il y
est souvent… Là, dans la cour du
temple,
il s’est
mis à enseigner à tout le peuple qui venait à lui.
C’est alors
que survient une rencontre provoquée:
les scribes
et les pharisiens, en effet, amènent
une femme à Jésus;
ils l’ont
surpris en train de commettre l’adultère. «Maître, la Loi de Moïse
nous a ordonné de lapider ces femmes-là, lui
disent-ils…
Et toi, qu’en dis-tu?».
Autour de
Jésus, le groupe de personnes s’intéresse...
Au milieu
de ces gens, Jésus écoute… regarde… observe…
Il voit
bien que cette rencontre risque fort de se transformer en tribunal.
Ces scribes
et ces pharisiens, qui essaient de le coincer
depuis un
bon moment, sont certains cette fois d’avoir découvert
la situation
idéale pour amener Jésus à se compromettre.
De fait,
dans l’Ancien Testament, la Loi était sans merci face à l’adultère,
et les
pharisiens l’appliquaient à la lettre quand la loi concernait
une
femme... Cette femme devait donc être lapidée! L’homme adultère,
par contre,
n’était pas inquiété, contrairement à ce que prescrit la Loi!
Jésus garde silence, ça vaut mieux; il veut éviter le piège qu’il a flairé…
Il prend le temps… Qu’est-ce qu’il fait? Il se penche, et, avec son doigt,
il trace des traits sur le sol.
Mais, comme
ils sont sûrs de le coincer, les pharisiens et les scribes persistent à
l’interroger. Alors la réponse de Jésus surprend tout le monde:
«Celui
d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter
la
pierre…» Voilà que Jésus vient de défaire
tous leurs arguments.
Ils sont
pris à leur propre ruse. Plus que le
silence,
cette
interpellation directe de Jésus, fait tout basculer…
Les
accusateurs sont maintenant amenés à faire leur propre examen
de
conscience. Jésus
se révèle rempli de tendresse
envers
cette pauvre femme. Il va appliquer ici le remède de la miséricorde de Dieu
plutôt que celui de la sévérité de la loi des hommes.
Alors, l’un après l’autre, on voit les accusateurs s’en aller, nous dit Jean
dans le
texte, avec un soupçon de malice, «en commençant
par les
plus âgés». Ils
sont ramenés à eux-mêmes, à leurs propres manquements, sans que Jésus n’ait eu
à aller plus loin...
Quant à cette
femme blessée, elle est maintenant seule en face de Jésus;
que
pense-t-elle?… Elle pourrait trembler,
car la voici devant celui
qui est
sans péché. Lui jettera-t-il la première pierre?
Non, mais
elle entend plutôt Jésus lui demander: «Femme, où sont-ils donc? Alors,
personne ne t’a condamnée?»
La question
révèle une attitude remplie de miséricorde de la part Jésus. Elle répond :
«Personne, Seigneur.»
Cette réponse est prophétique,
c’est un
acte de foi qu’elle vient de faire là: elle appelle Jésus «Seigneur».
Seigneur, c’est le titre qu’on lui donnera après sa résurrection.
Jésus lui
donne alors toute la chance de se reprendre; il lui propose
un nouveau
départ : «Moi non plus, je ne
te condamne pas.»
Puis, il
l’invite à reprendre sa vie en main, à recommencer à vivre dignement sa
vie: «Va, et désormais ne pèche
plus.»
Ce qui est
remarquable dans l’attitude de Jésus ici,
comme
dans tout l’évangile d’ailleurs, c’est qu’il ne se centre pas
sur le
passé de cette femme. Il ne la juge pas, il ne la critique pas,
Il
l’accueille dans ce qu’elle est, dans ce qu’elle vit. Elle se sent comprise
et
respectée par lui. Ce qui compte pour Jésus, c’est ce qui se passe maintenant
et dans l’avenir: «Va, lui dit-il, et désormais ne pèche plus.»
Ce qui peut
signifier encore :«Grandis dans ton désir, réoriente-le,
ne te trompe plus de cible.»
Il en va toujours ainsi des messages du Christ-Jésus, lui
qui n’est pas venu pour juger et
condamner mais pour relever et sauver les humains.
On le voit
encore ici…
La première lecture va d’ailleurs dans ce même sens
lorsque le Seigneur dit: «Ne vous souvenez plus d’autrefois,
ne
songez plus au passé. Voici que je fais un monde nouveau:
il germe
déjà, ne le voyez-vous pas?»
Évitons
donc de fixer notre regard sur ce qui nous blesse de notre passé.
Laissons le
Christ nous saisir encore par son attitude, par sa parole
de
miséricorde: «Je ne te condamne
pas. Va, et désormais ne pèche plus.» Réoriente-toi!
Pour nous
aider à poursuivre cette réflexion, mes amis,
tentons de
répondre à cette question : Comment, à la suite du Seigneur-Jésus, j’ouvre
mon cœur à des gestes de compassion et de miséricorde, à des gestes
d’ouverture?
Jean-Yves
Fortin, d.p.
Sources diverses…
Mes amis,
En terminant, je veux dire un mot sur le Carême de
partage
de Développement et Paix et la collecte de ce jour
qui se fait à travers
le pays.
Depuis le début du carême nous vous avons informé de
cet organisme
mis sur pied par les évêques canadiens pour nous sensibiliser
et venir
en aide à nos frères et nos sœurs des pays du Sud qui
ont besoin
de notre soutien.
Dans le feuillet paroissial nous avons expliqué les
domaines d’engagement de cet organisme
qui veut redonner toute la dignité humaine à des peuples qui doivent lutter
pour gagner leur autonomie… et leur dignité…
Développement et Paix a mis sur pied dans plusieurs
de ces pays
du Sud des projets humanitaires qui leur redonnent
espoir grâce aux ressources humaines de l’organisme et aux moyens financiers
qui proviennent de notre générosité.
L’an dernier, chez-nous, nos diocésains ont été
généreux en fournissant près de 24 milles dollars.
Je vous invite donc à ne pas laisser
tomber ces peuples du Sud. Soutenons-les de nos aumônes… Ce sera notre
effort du carême.
Des enveloppes sont mis à votre disposition pour vos
dons. Merci!
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