Deux images charmantes, apparemment anodines, pourrait-on dire, nous sont données dans l’évangile de ce dimanche. Mais, à travers lesquelles, toute une révélation nous est transmise : l’agneau et la colombe.(309,059)

Bonjour!

Dimanche 19 janvier 2020
Contenu de cette page:

- La Parole de Dieu - l'homélie -
et je termine cette plage du blogue 
par quelques réflexions de Sophie Tremblay...
Merci de me lire jusqu'au bout...
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Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29-34)

Alléluia. Alléluia.

« Le Verbe s’est fait chair,

il a établi parmi nous sa demeure.

À tous ceux qui l’ont reçu,

il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. »

Alléluia. (cf. Jn 1, 14a.12a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

    En ce temps-là,

    voyant Jésus venir vers lui,

Jean le Baptiste déclara :

« Voici l’Agneau de Dieu,

qui enlève le péché du monde ;

    c’est de lui que j’ai dit :

L’homme qui vient derrière moi

est passé devant moi,

car avant moi il était.

    Et moi, je ne le connaissais pas ;

mais, si je suis venu baptiser dans l’eau,

c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. »

    Alors Jean rendit ce témoignage :

« J’ai vu l’Esprit

descendre du ciel comme une colombe

et il demeura sur lui.

    Et moi, je ne le connaissais pas,

mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit :

‘Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer,

celui-là baptise dans l’Esprit Saint.’

    Moi, j’ai vu, et je rends témoignage :

c’est lui le Fils de Dieu. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Deux images charmantes, apparemment anodines, pourrait-on dire, nous sont données dans l’évangile de ce dimanche. Mais, à travers lesquelles, toute une révélation nous est transmise : l’agneau et la colombe. Les voilà ici mentionnés dans une formulation inattendue et dont on a tout de suite envie de rechercher le sens caché : « l’agneau de Dieu » (Jn 1, 29) et la « colombe-Esprit » (1, 32). Qu’est-ce à dire ?

Jamais encore et nulle part, dans tout le Premier Testament, l’Ancien Testament, l’Écriture n’avait employé de telles expressions. C’est que Celui qui se révèle aujourd’hui, par le baptême du Jourdain, annonce une nouveauté radicale. Une nouveauté qui veut introduire à tout jamais l’homme nouveau dans un monde nouveau.

Il est vrai que de lointaines préfigurations bibliques faisaient déjà entrevoir, en clair obscur, la venue d’une pleine lumière, aux temps accomplis (Mc 1, 15). Ainsi :

Abel, le juste, était mort victime de la haine, pour l’offrande à Dieu des agneaux de son troupeau.

Abraham le croyant avait voulu offrir son fils en sacrifice avant que Dieu ne lui substitue celui qu’Isaac interrogeait en disant : Où est l’agneau pour l’holocauste ?

Moïse, le libérateur, avait sauvé son peuple, en lui demandant de protéger les portes de ses maisons avec le sang de l’agneau pascal.

Et le prophète Isaïe, plus mystérieusement encore, avait annoncé la venue d’un serviteur-rédempteur (Is 49, 3) par l’image saisissante d’un agneau conduit à l’abattoir, mais justifiant en finale les multitudes. (53, 7.11).

Cependant, jamais encore, personne n’avait dit, personne n’avait compris que cet agneau annoncé, c’est Dieu en personne qui devait le fournir ; plus encore, qui devait le devenir ! Qu’avons-nous vu alors en effet ?

Le Berger de nos âmes a tellement pris l’humanité sur ses épaules qu’il s’est, en quelque sorte, tout imprégné de son péché (2 Co 5, 21). Oui, le bon Pasteur est devenu l’Agneau immolé. Il a lavé nos vies pécheresses, en plongeant dans les eaux du Jourdain ; et noyé toutes nos fautes, en entrant, au Calvaire, dans les eaux de la mort. Voici l’Agneau de Dieu qui porte – et emporte – et l’emporte sur – le péché du monde (Jn 1, 29)

L’Esprit-Colombe peut dès lors descendre sur Lui. Celui qui planait sur les eaux de la création, cette colombe rapportant à Noé, au terme du déluge, l’annonce de la paix, cette colombe unique et parfaite chantant l’amour du Bien-aimé dans le Cantique des Cantiques, aujourd’hui, enfin, est manifesté. J’ai vu l’Esprit tel une colombe descendre du ciel et demeurer sur lui (Jn 1, 32).

Le Messie, Nouvel Adam, est plus qu’une âme vivante, c’est un esprit qui donne la vie (1 Co 15, 45). Oui, j’ai vu et j’atteste que c’est lui l’Élu de Dieu ! (Jn 1, 34). Toute la lumière biblique nous est enfin donnée.

Dans la force et la paix de l’Esprit, chaque dimanche, à cinq reprises (au Gloria, au triple Agnus Dei et avant la communion) nous pouvons chanter l’Agneau de Dieu. Il est bien Celui qui devait venir, dans la puissance de l’Esprit. Et nous n’avons pas à en attendre un autre !

Abbé Philippe Link - Merci!

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Dimanche de l'Unité des chrétiens...

«Quelle part nous laissons à Satan en nous qui nous divise?»
(Michel Aupetit, archevêque de Paris)
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Quelques réflexions de Sophie Tremlay 
tirées de la conclusion de son livre: 
«Entre tradition et décision»
Devenir chrétien aujourd'hui
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«Dieu seul connaît le chemin qu'il prend 
pour aller à la rencontre de chacun et chacune d'entre nous.»
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«La vie courante est le lieu premier de la vie chrétienne 
et doit être mis en valeur.»
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«Dans l'histoire du christianisme, on a trop valorisé
 la sortie du quotidien pour accorder tout le temps possible
 à la prière, la liturgie et l'ascèse. 
Du coup, la vie des personnes laïques s'est vue délaissée, 
parce q'elles vivent non dans un monastère, 
mais dans le brouhaha de la société séculière.»
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«Les chrétiens croient en un Dieu qui a choisi 
de fouler la poussière de nos chemins, 
d'assumer la chair de notre humanité,»
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«Jésus vivait comme tout le monde, les mains dans la pâte; 
comme une personne laïque et non comme un moine.»
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«Le but de la vie chrétienne ne se limite quand même pas 
à "aller à la messe" et à "dire des prières". 
Au contraire, la liturgie et la prière sont plutôt des moyens 
d'alimenter le feu intérieur qui éclaire les défis du quotidien.»
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«À la base, l'Église est simplement le regroupement de personnes 
qui se sentent interpellées par le Christ 
et qui veulent vivre comme des disciples.»
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«Ici, il s'agit de créer des liens, d'entrer en dialogue,
 de partager, pour en venir a faire corps ensemble dans le Christ.»
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Deux questions à se poser:

«Comment les personnes deviennent-elles croyantes 
et chrétiennes actuellement?»
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«Comment pouvons-nous les accompagner,
 les guider et les former sur ce chemin 
où le Seigneur nous précède tous?»
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Voilà, avec ces quelques phrases, la conclusion de son livre...
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Bonne journée!

Jean-Yves