dimanche 18 décembre 2022

L'ange Gabriel annonce la naissance de Jean le Baptiste / (395,421)

 Bonjour!

Lundi 19 décembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

L'ange Gabriel annonce la naissance de Jean le Baptiste (Lc 1, 5-25)

Alléluia, Alléluia.
Viens, Rameau de Jessé,
étendard dressé à la face des nations !
Délivre-nous, ne tarde plus.
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée,
un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie.
Sa femme aussi était descendante d’Aaron ;
elle s’appelait Élisabeth.
    Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu :
ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur
de façon irréprochable.
    Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile
et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.

    Or, tandis que Zacharie,
durant la période attribuée aux prêtres de son groupe,
assurait le service du culte devant Dieu,
    il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres,
pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur.
    Toute la multitude du peuple était en prière au dehors
à l’heure de l’offrande de l’encens.
    L’ange du Seigneur lui apparut,
debout à droite de l’autel de l’encens.
    À sa vue, Zacharie fut bouleversé
et la crainte le saisit.
    L’ange lui dit :
« Sois sans crainte, Zacharie,
car ta supplication a été exaucée :
ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils,
et tu lui donneras le nom de Jean.
    Tu seras dans la joie et l’allégresse,
et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
    car il sera grand devant le Seigneur.
Il ne boira pas de vin ni de boisson forte,
et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
    il fera revenir de nombreux fils d’Israël
au Seigneur leur Dieu ;
    il marchera devant, en présence du Seigneur,
avec l’esprit et la puissance du prophète Élie,
pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants,
ramener les rebelles à la sagesse des justes,
et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
    Alors Zacharie dit à l’ange :
« Comment vais-je savoir que cela arrivera ?
Moi, en effet, je suis un vieillard
et ma femme est avancée en âge. »
    L’ange lui répondit :
« Je suis Gabriel
et je me tiens en présence de Dieu.
J’ai été envoyé pour te parler
et pour t’annoncer cette bonne nouvelle.
    Mais voici que tu seras réduit au silence
et, jusqu’au jour où cela se réalisera,
tu ne pourras plus parler,
parce que tu n’as pas cru à mes paroles ;
celles-ci s’accompliront en leur temps. »

    Le peuple attendait Zacharie
et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire.
    Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler,
et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision.
Il leur faisait des signes et restait muet.
    Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique,
il repartit chez lui.
    Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant.
Pendant cinq mois, elle garda le secret.
Elle se disait :
    « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi,
en ces jours où il a posé son regard pour effacer
ce qui était ma honte devant les hommes. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Zacharie renvoie poliment le bel Ange à l’incohérence de son discours. La réponse du Messager ne se fait pas attendre : « Puisque ton cœur n’accueille pas dans la foi le message de grâce que je t’apporte de la part de Dieu, tes lèvres se tairont afin de t’éviter de débiter des considérations humaines sur une intervention divine qui sera authentifiée par son fruit. Le jour où se réalisera l’événement que je suis chargé de t’annoncer, ta bouche s’ouvrira pour proclamer les louanges de celui à qui rien n’est impossible » (cf. Lc 1, 37).

Zacharie était prêtre du Très-Haut, officiant dans le temple en présence du Seigneur, et pourtant il est pris en défaut au niveau de sa foi en la réalisation de la promesse divine. On peut être un homme irréprochable au niveau religieux, et être pourtant mal-croyant. Cette mise en garde vaut aussi bien sûr pour nous : nous croyons certes que Jésus est ressuscité des morts et qu’il est vivant pour les siècles ; mais lorsqu’il s’agit d’intégrer ce mystère dans nos vies, nous hésitons. Comme Marthe parlant de son frère Lazare, nous disons : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour » (Jn 11, 24). Nous renvoyons à un lointain avenir l’espérance de notre participation à la résurrection de Notre-Seigneur. Pourtant Jésus répond clairement : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt v

C’est au présent que le Seigneur se donne à chacun de nous, c’est ici et maintenant qu’il me donne de vivre de sa vie en me communiquant son Esprit : « Croyons-nous cela ? » (Ibid.). Peut-être répondons-nous comme Zacharie : « “Comment vais-je savoir que cela arrivera ?” “Moi je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère. Et tu voudrais au fond de moi la vérité ? Dans le secret tu m’apprendrais la sagesse ?”(Ps 50, 8) »

Si nous résistons secrètement à l’Esprit, ne nous étonnons pas que notre bouche demeure muette, que nous soyons incapables de proclamer la Bonne Nouvelle et les louanges de Dieu…

« Par la maternité de la Vierge sainte, tu as voulu révéler au monde la splendeur de ta gloire ; nous t’en prions : accorde-nous de vénérer le mystère si grand de l’Incarnation dans la pureté de la foi et de le célébrer toujours dans l’obéissance du cœur » (Or. d’ouv.).


Abbé Philippe Link / Meerci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 


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