B o n j o u r !
Dimanche 8 octobre 2023
Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...
ÉVANGILE
« Il louera la vigne à d’autres vignerons » (Mt 21, 33-43)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Nous avons reçu beaucoup de Dieu en ce que nous sommes (une vigne belle par sa création et entretenue par sa providence ; cf. 1ère lecture) et en ce qui nous est confié (une vigne où nous avons à œuvrer ; Cf. Évangile). Dans les deux cas, nous sommes invités à produire un fruit de vie éternelle, de sainteté et de charité. C’est le thème développé par saint Paul lorsqu’il exhorte les Philippiens à prendre à leur compte « tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges », autrement dit, à réaliser ainsi des œuvres bonnes et saintes (Cf. 2ème lecture).
Mais « prendre à son compte » signifie précisément que cela ne vient pas de nous, que cela nous est donné. Les dons de Dieu sont des dons et le piège est de se laisser fasciner par eux au point d’en oublier le Donateur. En coupant ainsi les dons de Celui qui en est la source, nous les détournons de leur finalité. Leur fruit n’est plus la vie mais la mort : mort du fils…
Lorsque Jésus arrive à ce point de son récit, il interpelle ses auditeurs : « Et bien, quand le maître viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » La réponse ne se fait pas attendre : c’est la punition qui doit prévaloir jusqu’à les faire périr, qui plus est « misérablement ». Autrement dit, pas de pitié et la vigne se verra confiée à d’autres vignerons mieux intentionnés. Mais nous sommes toujours dans une logique de mort.
Pour Jésus, l’histoire ne peut se finir ainsi. Ce maître serait-il vraiment père s’il faisait si peu de cas de son fils ? La mort du fils ne saurait être le dernier mot, pas plus que la vengeance suggérée par les auditeurs. Le maître va tout au contraire se servir de la perversion des vignerons pour révéler que sa paternité est plus puissante que la mort infligée au fils. C’est la vie qui doit avoir le dernier mot. Au sein d’Israël, le refus de certains d’accueillir son Fils, permettra à notre Père céleste de révéler la toute-puissance de sa miséricorde, en construisant le Royaume sur la pierre rejetée, choisie comme pierre d’angle : « C’est là l’œuvre du Seigneur, une merveille à nos yeux ! »
Ce Royaume c’est l’Église du Christ, composée de Juifs et de païens convertis, qui est appelée tout comme Israël à porter un fruit de vie éternelle. Cette Église, nous en sommes membres depuis le jour de notre baptême. Ce jour-là, pour reprendre une autre allégorie de la vigne – que l’on trouve cette fois dans saint Jean -, nous avons été greffés sur le Christ, comme les sarments sur le cep de la vigne (Cf. Jean 15).
Comme le Père a envoyé son Fils dans le monde pour réaliser sa mission rédemptrice, de la même manière, le Christ nous envoie pour collaborer à son œuvre de Rédemption. Il est vrai que les fruits de notre sarment ne sont pas toujours immédiats ou visibles mais nous ne pouvons douter que si nous restons unis au Christ comme le sarment uni au cep, nous porterons un fruit qui demeure. Produire ainsi du fruit c’est rendre gloire à Dieu parce que c’est contribuer à la croissance de son Royaume de justice, de paix et de miséricorde.
Seigneur, la mission que tu nous confie dans l’histoire du salut n’est pas banale. Aide-nous à cultiver avec soin notre vigne pour qu’elle puisse produire un raisin doux et comestible pour nos frères afin qu’ils découvrent ta bonté, toi le maître de la vigne et le Seigneur de la Vie.
Abbé Philippe Link // Merci!
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« AU MILIEU » ou L’ACTION DE GRÂCE
C’est connu, nous célébrons, cette fin de semaine, L’ACTION DE GRÂCE. Toutefois, une question se pose : quel motif nous amène à rendre grâce, et à qui?
La réponse simple qui jaillit spontanément : nous rendons grâce pour toutes les bonnes choses qui nous arrivent et, surtout, pour toutes les personnes rencontrées et qui ont su élever le regard de notre cœur, élargir notre espace d’accueil et nous ont rendus plus épanouis, plus accueillants et accomplis, en fait, qui nous ont rendus plus vivants!
C’est juste : cette réponse est la bonne!
J’aimerais cependant ajouter que cette réponse attire notre attention sur un fait qui peut passer inaperçu dans notre vie. En effet, tout ce qui nous arrive de positif s’avère un don de la Grâce divine et, finalement, un don de Dieu lui-même. Rien de tout cela nous est dû, mais nous est offert ; à nous de l'accueillir avec reconnaissance. La fête de l’Action de Grâce nous redit cette vérité.
Cette fête nous incite à reconnaître que nous devons réserver en nous un espace dans lequel Dieu peut allègrement se manifester. Anne Lécu nous dit : « il n’y a pas seulement un vide au centre de la communauté où Dieu demeure, mais il y a aussi un vide au centre de mon être où Dieu peut planter sa tente. »
Et cet espace, ce centre, ce « milieu », est une possibilité de présence, une présence avec les autres, une présence à l’Autre, qui est Dieu. Cet espace du vide, du milieu, permet qu’existe un « entre nous ». Voilà le lieu de la rencontre, de l’échange, là nous pourrons recevoir le fruit, l’arbre de la vie, l’arbre de notre vie et y goûter vraiment.
Pour cela, nous pouvons rendre grâce les uns aux autres, à la vie, à Dieu. Nous pouvons, enfin, non pas nous dévorer les uns les autres mais goûter la vie dans sa plénitude.
Bonne Fête de L’ACTION DE GRÂCE !
À TOUTES ET À TOUS!
Édouard Shatov, éditorialiste au Montmartre
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"Mon secours est en toi..."
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Me sentir chez-moi...
Où est-ce que je me sens chez-moi?
Un lieu... Un temps dans la journée... Avec quelqu'un...
Seul à lire dans la nuit... Dans mon jardin... Quand je fais une ballade au bord du fleuve? Quand je prie dans mon cœur?
Quand? Où?
Où est-ce que je me sens chez-moi?
(Réf.: La Victoire de l'Amour, ce jour.)
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Bon dimanche!
Jean-Yves
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