jeudi 16 mai 2024

« Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis » / Premières femmes docteurs de l'Église: qui sont-elles? / (464,094)

Bonjour!

Vendrdi 17 mai 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 



ÉVANGILE

« Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis » (Jn 21, 15-19)

Alléluia. Alléluia.
L’Esprit Saint vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (cf. Jn 14, 26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade.
Quand ils eurent mangé,
Jésus dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean,
m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La péricope évangélique de ce jour est extraite de la première finale du quatrième évangile. Il s’agit du merveilleux dialogue entre Jésus ressuscité et Pierre sur les bords du lac de Tibériade.

Par trois fois Jésus demande à Pierre : « M’aimes-tu ? ». Certes, cette insistance marque la gravité de l’appel divin et ne peut que rappeler à Pierre sa triple trahison. Mais lorsqu’on voit qu’en grec, le verbe traduit en français par « aimer » n’est pas toujours le même, le sens de cet échange entre Pierre et le Ressuscité atteint une profondeur insoupçonnée.

En effet, en faisant attention à la nuance qui apparaît entre les termes dans l’original grec, on traduirait plutôt : « M’aimes-tu plus que les autres ? » ; puis simplement : « M’aimes-tu d’un amour de charité ? » ; et enfin : « M’aimes-tu d’un amour d’amitié ? » L’intensité dans le questionnement de Jésus va donc en décroissant. Étonnant car nous aurions plutôt attendu que Jésus invite d’abord Pierre à l’aimer d’un amour naturel d’amitié et ensuite d’un amour surnaturel de charité.

Face à l’enchaînement de ces demandes, on devine aisément le désarroi de Pierre, qui par sa trahison, a fait l’expérience de son impuissance à aimer Jésus d’un amour de charité. Ne voulant pas mentir à nouveau, il répond par un humble aveu : « Oui, Seigneur, je t’aime, mais d’un simple amour humain : je ne suis pas capable de mieux, tu le sais ! »

A chacun de ces aveux d’impuissance – mais qui sont autant de déclarations de son désir d’aimer en vérité – Jésus répond en confiant à Pierre le soin de ses brebis. On comprend alors que par les trois questions qu’il lui adresse, Jésus n’a pas l’intention d’accuser Pierre en référence à sa triple trahison. Jésus ne veut enfermer personne dans son péché mais au contraire l’en libérer.

Jésus met Pierre devant son désir de l’aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force mais également devant son incapacité à le réaliser par ses propres forces. Il s’agit ici pour Jésus de sortir Pierre de sa culpabilité en réveillant en lui le désir de le suivre. La seule chose que Jésus ajoute à cela c’est de permettre à Pierre de reconnaître que sans son aide il ne pourra y arriver par lui-même : « Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu nouais ta ceinture et tu allais où tu voulais ; lorsque tu seras devenu vieux, tu étendras les mains et c’est un autre qui nouera ta ceinture et qui te conduiras là où tu ne voudrais pas. »

Cette phrase a été comprise comme une prophétie de la mort dont le premier des apôtres glorifierait son Seigneur. Autrement dit, notre Seigneur révèle à Pierre qu’il arrivera un jour à l’aimer d’un parfait amour de charité – à travers le don de sa vie dans le martyre – mais que ce sera par la grâce de celui qui lui aura passé la ceinture et conduit au lieu du témoignage d’où spontanément sa volonté humaine l’avait éloigné durant la Passion.

D’ici-là, Jésus se contente bien de son pauvre amour humain dans la mesure où Pierre s’en sert de tremplin pour aller plus haut. « Suis-moi » : c’est sur le chemin de l’amour de charité, qui consiste à tout donner et à se donner soi-même, que Pierre est convié à la suite de son Maître dans la force de l’Esprit. Et ce second appel que Jésus adresse à son apôtre est d’autant plus décisif qu’il est enraciné dans l’expérience éprouvante de la fragilité du disciple, mais aussi de la fidélité inconditionnelle de son Maître.

En ce jour, Seigneur, nous voulons prendre à notre compte cet appel que tu adressas à Pierre. Fais-nous éprouver combien par nous-mêmes nous sommes incapables de t’aimer comme nous le désirons. A travers ton ‘suis-moi’, puissions-nous réentendre cette parole de l’Écriture : ‘Il est fidèle le Dieu qui t’appelle, c’est encore lui qui accomplira cela’, pour nous appuyer dessus chaque jour de notre vie.

Abbé  Philippe Link - Merci!

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Méditation

Frère Olivier Catel

Frère Olivier Catel

Couvent de Jérusalem (Israël)

Entre les mains de Dieu


Pêcheur de Galilée, Pierre fut arraché à ses filets par l’appel de Jésus. Il dut quitter les rives tranquilles de ce lac de Tibériade qu’il aimait tant, sa famille, ses proches. Quelques années après, Jésus Ressuscité lui pardonne son reniement et l’appelle de nouveau au bord de ce même lac. Il ne s’agit plus d’accompagner le Seigneur sur les routes de Terre sainte, mais de devenir le chef de l’Église, jusqu’à la mort, jusqu’au martyre. Pierre abandonne sa liberté, un autre lui mettra la ceinture, l’emmènera sur des routes qu’il n’a pas choisies.

Vous me direz que le cas de Pierre est unique, hors norme, et que ce n’est pas pour vous. Détrompez-vous ! Le Seigneur appelle chacun d’entre nous à le suivre sur une route inconnue. Il n’y a qu’une condition : aimer Jésus. J’aurais peut-être voulu donner un autre tour à ma vie, mais je découvre que cette voie que le Seigneur me propose, que ce soit dans le mariage, le célibat – peut-être non choisi –, la vie religieuse, est une route de joie. Il y a des difficultés sur cette route, mais le Seigneur me porte. Dans la maladie même, dans un cancer qui s’abat brutalement, il y a la place pour cette liberté. Cette dépendance me rappelle, dans sa brutalité, qu’il n’y a que dans le Christ que je peux me confier. Nous sommes entre les mains de Dieu. Nous pouvons accepter cette vie donnée ou même nous révolter, lancer vers Dieu un cri qui peut être le début d’une prière personnelle, cette prière dont certains psaumes témoignent admirablement : « Seigneur, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Que le Seigneur nous aide à accepter cette vie qui nous est proposée ! Que nous acceptions de marcher dans ses voies pour lui rendre gloire et trouver le bonheur, tout simplement…

Extrait de Marche dans la Bible (2018)

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Quelles sont les deux premières femmes qui ont été déclarées Docteurs de l'Église?

- Thérèse d'Avila par le pape Paul VI le 27 septembre 1970

- Catherine de Sienne par le pape Paul VI le 4 octobre 1970

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Bonne journée!

Jean-Yves 



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