Bonjour!
Lundi 20 mai 2024
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
ÉVANGILE
« Voici ton fils. Voici ta mère » (Jn 19, 25-34)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Du cœur de son lieu de souffrance, Jésus adresse à sa mère une parole d’espérance : « Femme, voici ton Fils ». Marie reçoit un nouveau fils, une nouvelle descendance, une nouvelle espérance, une vie nouvelle. Quant au disciple, il reçoit une parole qui l’engendre à nouveau : « Voici ta mère » (Jn 19,27). Ainsi est fondée la communauté, dont Marie est la mère, une communauté de disciples aimés et aimants.
Dans ce texte, Marie est d’abord présentée comme mère. Alors qu’elle est sur le point de perdre son fils unique, et donc sur le point de perdre sa qualité de mère, qui donne la vie, Jésus lui dit : « Femme, voici ton Fils ». Donc Marie retrouve une nouvelle qualité de mère, par rapport au disciple bien-aimé.
Remarquons aussi que ce disciple ne porte pas de nom. On dit souvent : c’est saint Jean. Mais cela n’est écrit nulle part. En fait, il ne porte pas de nom, parce que ce disciple représente chacun d’entre nous. Chacun de nous est un disciple bien-aimé, qui reçoit Marie pour mère. Chaque disciple trouve en Marie une mère, c’est-à-dire une personne qui lui donne vie. Si Marie est une mère pour nous, cela signifie que nous remplaçons Jésus, son fils, auprès d’elle ; nous devenons des nouveaux Jésus pour Marie ! Si nous avons Marie pour mère, nous avons donc Jésus pour frère.
Voilà la mission de Marie : elle fait de nous des nouveaux Jésus, des frères jumeaux de Jésus. Le disciple bien-aimé devient un frère de Jésus, qui remplace Jésus auprès de Marie. La mission de Marie, c’est de transformer des disciples, c’est-à-dire des élèves, des inférieurs, en frères, c’est-à-dire en égaux. Ainsi Marie est-elle la nouvelle Ève, non seulement comme femme, mais comme mère de l’humanité. Si la première Ève avait engendré deux fils, Caïn et Abel, elle avait connu l’épreuve avec ses enfants : car le premier est devenu un criminel, Caïn, qui a tué Abel, son frère, dont le nom signifie justement « fils ». Tandis que Marie, qui a connu l’épreuve avec la mort de son fils Jésus, se découvre mère d’une multitude grâce à Jésus, qui fait d’elle la mère de ses disciples et qui crée autour d’elle une famille de frères et sœurs, tous égaux entre eux et tous semblables à lui, Jésus. Là où, avec Ève, il y avait eu échec de la famille et assassinat, ici, avec Jésus, il y a fondation d’une nouvelle famille et source de vie et d’amour.
La mémoire de Marie, Mère de l’Église, nous permet de mieux faire le lien entre l’Église primitive, avec les disciples accompagnés de Marie, et l’Église actuelle, dont Marie est la mère aujourd’hui. C’est vraiment l’actualisation de la Pentecôte que cette fête nous permet de vivre. Qui plus est, cette fête nous invite à renforcer le sens maternel de notre Église, dont le monde a grand besoin, et à ne pas voir l’Église d’abord comme une institution. Se sentir proche d’une mère est le propre de tout être humain. L’Église incarne cette maternité vécue, en développant la fraternité dans ses communautés. C’est donc un stimulus pour chaque communauté que de vivre intensément cette nouvelle fête et de la rayonner.
Que Marie nous protège et nous guide dans ce monde, souvent très secoué, et qu’elle soit plus que jamais la Vierge des pauvres et la Mère de l’Église !
Abbé Philippe Link - Merci!
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Bonne journée!
Jean-Yves
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