vendredi 17 mai 2024

« C’est ce disciple qui a écrit ces choses ; son témoignage est vrai » / Une prière à saint Joseph... / (464,160)

 Bonjour!

Samedi 18 mai 2924

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« C’est ce disciple qui a écrit ces choses ; son témoignage est vrai » (Jn 21, 20-25)

Alléluia. Alléluia.
Je vous enverrai l’Esprit de vérité, dit le Seigneur ;
il vous conduira dans la vérité tout entière.
Alléluia. (cf. Jn 16, 7.13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus venait de dire à Pierre : « Suis-moi. »
S’étant retourné, Pierre aperçoit, marchant à leur suite,
le disciple que Jésus aimait.
C’est lui qui, pendant le repas,
s’était penché sur la poitrine de Jésus
pour lui dire :
« Seigneur, quel est celui qui va te livrer ? »
Pierre, voyant donc ce disciple, dit à Jésus :
« Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »
Jésus lui répond :
« Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne,
que t’importe ?
Toi, suis-moi. »
Le bruit courut donc parmi les frères
que ce disciple ne mourrait pas.
Or, Jésus n’avait pas dit à Pierre qu’il ne mourrait pas,
mais :
« Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne,
que t’importe ? »

C’est ce disciple qui témoigne de ces choses
et qui les a écrites,
et nous savons que son témoignage est vrai.
Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ;
et s’il fallait écrire chacune d’elles,
je pense que le monde entier ne suffirait pas
pour contenir les livres que l’on écrirait.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Pierre a compris l’allusion à peine voilée de Jésus au martyr par lequel il glorifierait Dieu, en donnant lui aussi sa vie pour ses amis. Dans le silence qui suit cette révélation, l’attention de Pierre est attirée par le crissement des galets, sous les pas de quelqu’un qui s’approche. Se retournant, il « aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait ». Discrètement celui-ci s’est détaché du groupe des Apôtres pour se rapprocher du Maître, tout en restant à une distance respectueuse pour ne pas être indiscret. Il ne cherche pas à se mêler à la conversation entre Pierre et Jésus, mais son amour pour le Seigneur l’attire à lui : « l’ami de l’Époux se tient là, il entend la voix de l’Époux, et il en est tout joyeux. C’est sa joie et il en est comblé » (Jn 3, 29). Par le fait même, tout en marchant « à la suite de Jésus », il marche également derrière celui que son Maître a placé à la tête du collège apostolique.

Le voyant, Pierre prend conscience que c’est plutôt à ce disciple que devrait revenir la responsabilité dans laquelle il vient d’être confirmé, et l’honneur de verser son sang en témoignage. N’est-il pas le seul Apôtre qui soit resté fidèle et qui ait suivi le Maître jusqu’à la Croix ? « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? » La parole énigmatique de Jésus – « Est-ce ton affaire ? » – doit s’entendre comme un refus de satisfaire la curiosité de Pierre. Tout appel s’enracine dans la relation personnelle, unique, que le Seigneur entretient avec chaque disciple en particulier. Certains aspects de notre vocation appartiennent certes à la « sphère publique », puisque c’est toujours au service du bien commun que nous sommes envoyés ; mais il nous faut aussi respecter le mystère de cette relation d’amour – nécessairement personnelle – qui relie chacun de nous et de nos frères à l’unique Epoux de nos âmes. La curiosité dans ce domaine est déplacée : la « transparence » fraternelle ne signifie pas « déballage » du for interne, voyeurisme ou exhibitionnisme spirituel ; il nous faut apprendre à respecter le « secret du Roi », autant dans nos vies que dans celle des autres.

« Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne ? » Comment comprendre cette Parole ? « Jusqu’à ce que je vienne » à la fin des temps, c’est-à-dire à la Parousie ? L’évangéliste récuse explicitement cette interprétation, qui impliquerait que « le disciple ne mourrait pas ». Il faut sans doute lire bien plus simplement : « jusqu’à ce que je vienne le prendre avec moi dans la définitivité du Royaume, de l’autre côté de la mort ». En vertu du pouvoir qu’il a acquis par sa résurrection, Notre-Seigneur définit la mort comme notre rencontre avec lui, le Vivant, qui vient nous chercher pour nous introduire dans la vie définitive.

Pour nous préparer à cette ultime traversée vers l’autre rivage, appuyés sur le bras de l’Epoux, il nous faut obéir à la volonté du Seigneur : « Je veux qu’il demeure ». Dans le quatrième évangile, ce verbe décrit l’attitude du disciple, qui tend à mettre en pratique le précepte de Jésus : « Demeurez en moi comme moi je demeure en vous » (Jn 15, 4). Notre-Seigneur nous invite à nous unir à lui par une foi vivante, afin de ne pas être pris à l’improviste lorsqu’il viendra nous chercher. Restons en tenue de service, et gardons nos lampes allumées. Soyons « comme des gens qui attendent leur Maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le Maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller : il prendra la tenue de service, les fera passer à table, et les servira chacun à son tour. » Nous aussi, « tenons-nous prêts : c’est à l’heure où nous n’y penserons pas que le Fils de l’homme viendra » (Lc 12, 37-40).

En attendant sa venue, nous savons ce que nous avons à faire : parler de Jésus, dans la force de l’Esprit.

Seigneur nous envions tous les disciples de la première heure, qui t’ont vu, entendu, qui ont mangé avec toi ; que tu as soutenus au moment du doute, que tu as réconfortés devant l’épreuve, que tu as rassemblés après leur trahison. Il ne faudrait pourtant pas que cette nostalgie nous fasse oublier que ces récits ne nous sont pas seulement donnés à méditer pour faire mémoire des temps fondateurs, mais aussi et surtout pour nous rappeler que tu demeures auprès de nous dans la même proximité et la même disponibilité. Que l’Esprit Saint dans lequel nous allons être bientôt renouvelés nous fasse découvrir ta présence au cœur de nos vies, toi qui nous a promis d’“être avec nous, tous les jours, jusqu’à la fin du monde” (Mt 28, 20).

Abbé Philippe Link - Merci!

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     Une prière à saint Joseph     

Je vous salue, Joseph,
Vous que la grâce divine a comblé.
Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux.
Vous êtes béni entre tous les hommes,
et Jésus,
l’enfant divin de votre virginale épouse, est béni.
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu,
priez pour nous, dans nos soucis de famille,
de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours,
et daignez nous secourir
à l’heure de notre mort.
Amen
Saint Joseph, Gardien du Rédempteur,
veillez sur nous !
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Bonne journée!

Jean-Yves 

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