Bonjour!
Mardi 31 mars 2015
Photo:
Il faisait nuit... (Jean-Yves)
-----
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
Quand il fut sorti, Jésus déclara: «Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire; et il la lui donnera bientôt. Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs: Là où je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi. Simon-Pierre lui dit: «Seigneur, où vas-tu?». Jésus lui répondit: «Là où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant; tu me suivras plus tard». Pierre lui dit: «Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant? Je donnerai ma vie pour toi!». Jésus réplique: «Tu donneras ta vie pour moi? Amen, amen, je te le dis: le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois».
Commentaire: Abbé Jean GOTTIGNY (Bruxelles,
Belgique)
Il
faisait nuit...
Aujourd'hui
mardi saint, la liturgie met l'accent sur le drame qui se prépare et qui
débouchera sur la croix du vendredi saint. «Quand Judas eut pris la bouchée, il
sortit aussitôt; il faisait nuit» (Jn 13,30). Il fait toujours nuit quand on
s'éloigne de celui qui est «lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai
Dieu» (Symbole de Nicée-Constantinople).
Le pécheur est celui qui tourne le dos au Seigneur pour graviter autour des choses créées, sans les référer au Créateur. Saint Augustin décrit le péché comme «l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu». Une trahison, en somme. Une forfaiture, fruit de «l'arrogance avec laquelle nous voulons nous émanciper de Dieu et n'être rien d'autre que nous-mêmes, l'arrogance avec laquelle nous croyons ne pas avoir besoin de l'amour éternel, mais avec laquelle nous voulons maîtriser notre vie tout seuls» (Benoît XVI). On comprend que Jésus, ce soir-là, ait été «bouleversé au plus profond de lui-même» (Jn 13,21).
Heureusement, le péché n'est pas le dernier mot. Le dernier mot, c'est la miséricorde de Dieu. Mais celle-ci suppose de notre part un “retournement”. Un renversement de situation qui consiste à se détacher des créatures pour s'attacher à Dieu et retrouver ainsi la liberté authentique. N'attendons cependant pas pour retourner à Dieu d'être écœurés des fausses libertés que nous avons prises. Selon le mot de Bourdaloue, «nous voulons nous convertir quand nous serons rebutés du monde ou plutôt quand le monde sera rebuté de nous». Soyons plus avisés. Décidons-nous maintenant. La semaine sainte est l'occasion propice. Sur la croix, le Christ tend les bras à tous. Nul n'est exclu. Tout larron repentant a sa place au paradis. À condition de changer de vie et de réparer, comme celui de l'Évangile: «Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes; mais lui n'a rien fait de mal» (Lc 23,41).
-----
Autre point de réflexion...
1. Nous lisons dans l’Évangile d’aujourd’hui que Jésus est
« bouleversé au plus profond de lui-même ». En effet, Judas est
sur le point de le trahir, saint Pierre et les autres apôtres de le renier et de
l’abandonner, alors que c’est justement maintenant que Jésus a le plus besoin de
ses amis.
C’est lors de la dernière cène, dont nous lisons un extrait, que
Jésus nous offre le précieux commandement de l’amour ; et justement, pendant
cette Semaine Sainte, nous voulons accompagner Jésus et lui témoigner notre
amour. Nous ne voulons pas l’abandonner, nous voulons être à ses côtés, tout
comme il est aux nôtres dans les moments de difficultés.
2. C’est donc dans ce même esprit et avec recueillement que nous écoutons ces
paroles que Jésus veut nous dire : « Je connais ta misère, les combats
et les tribulations de ton âme ; la faiblesse et les infirmités de ton corps ;
je sais ta lâcheté, tes péchés, tes défaillances ; je te dis quand même :
Donne-moi ton cœur, aime-moi tel que tu es. Si tu attends d’être un ange pour te
livrer à l’amour, tu ne m’aimeras jamais. Même si tu retombes souvent dans ces
fautes que tu voudras ne jamais connaître, même si tu es lâche dans la pratique
de la vertu, je ne te permets pas de ne pas m’aimer. Aime-moi tel que tu es. A
chaque instant et dans quelque position que tu te trouves, dans la ferveur et
dans la sécheresse, dans la fidélité ou dans l’infidélité. Aime-moi tel que tu
es. Je veux l’amour de ton cœur indigent ; si pour m’aimer, tu attends d’être
parfait, tu ne m’aimeras jamais. Ne pourrais-je pas faire de chaque grain de
sable un séraphin tout radieux de pureté, de noblesse et d’amour ? Ne
pourrais-je pas, d’un seul signe de ma volonté, faire surgir du néant des
milliers de saints, mille fois plus parfaits et plus aimants que ceux que j’ai
créé ? Ne suis-je pas le Tout-Puissant ? Et s’il me plaît de laisser pour jamais
dans le néant, ces êtres merveilleux et leur préférer ton pauvre amour !
Mon
enfant, laisse-moi t’aimer, je veux ton cœur. Je compte bien te former, mais en
attendant, je t’aime comme tu es.
Et je souhaite que tu fasses de même ; je
désire voir, du fond de ta misère, monter l’amour. J’aime en toi jusqu’à ta
faiblesse. J’aime l’amour des pauvres : je veux que, de l’indigence, s’élève
continûment ce cri : " Seigneur, je vous aime". C’est le chant de ton cœur qui
m’importe. Qu’ai-je besoin de ta science et de tes talents ?
Ce ne sont pas
des vertus que je te demande, et si je t’en donnais, tu es si faible que bientôt
l’amour-propre s’y mêlerait ; ne t’inquiète pas de cela. J’aurais pu te destiner
à de grandes choses ; non tu seras le serviteur inutile, je te prendrai même le
peu que tu as, car je t’ai créé pour l’amour.
Aime ! L’amour te fera faire
tout le reste sans que tu y penses ; ne cherche qu’à remplir le moment présent
de ton amour.
Aujourd’hui, je me tiens à la porte de ton cœur comme un
mendiant, Moi, le Seigneur des Seigneurs. Je frappe et j’attends, hâte-toi de
m’ouvrir, n’allègue pas ta misère. Ton indigence, si tu la connaissais
pleinement, tu mourrais de douleur. Cela seul qui pourrait me blesser le cœur,
ce serait de te voir douter et manquer de confiance.
Je veux que tu penses à
moi, à chaque heure du jour et de la nuit. Je ne veux pas que tu poses l’action
la plus insignifiante pour un motif autre que l’amour. Quand il te faudra
souffrir, je te donnerai la force ; tu m’as donné l’amour, je te donnerai
d’aimer au-delà de ce que tu as pu rêver.
Mais souviens-toi : aime-moi tel
que tu es. N’attends pas d’être un saint pour te livrer à l’Amour, sinon tu
n’aimeras jamais ».
Ce texte, paru dans un bulletin monastique
(1940), est d’auteur inconnu. Pour certains ce texte est de saint Augustin. - (Source Catholique.org)
-----
...Prions...
- Pour les personnes qui sont à l'agonie...
- Pour les jeunes qui se cherchent...
- Pour les personnes âgées qui s'ennuient...
- Pour la paix dans le monde...
- Pour les vocations...
-----
«Dieu se fait aussi proche de toi qu'un vêtement.»
(Jean-Marie Gueullette)
-----
«Adoucir le chagrin d'autrui, c'est oublier le sien.»
(Abraham Lincoln)
-----
Photo:
Coucher de soleil à La Pocatière (Jean-Yves)
-----
Bonne journée!
Jean-Yves
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire