samedi 29 mai 2021

« Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » / « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » / (356,798)

 Bonjour!

Dimanche 30 mai 2021

La Sainte Trinité



Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Mt 28, 16-20)

Alléluia. Alléluia.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit :
au Dieu qui est, qui était et qui vient !
Alléluia. (cf. Ap 1, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
les onze disciples s’en allèrent en Galilée,
à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent,
mais certains eurent des doutes.
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples :
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
apprenez-leur à observer
tout ce que je vous ai commandé.
Et moi, je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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     Commentaire...   


Pourquoi a-t-on autant de mal à parler de notre foi alors que Jésus dans l’Évangile est claire : « Allez de toutes les nations, faîtes des disciples ». Pourquoi ?

En fait il y a une raison objective. C’est la question du doute. On a des doutes. Mais Jésus vient nous dire : c’est pas grave. L’enchaînement de l’Évangile est clair : « certains eurent des doutes », mais Jésus leur dit à tous : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples ».

Jésus nous dis : même si vous avez des doutes, c’est pas très grave, allez de toutes les nations et faîtes des disciples. Jésus nous envoi en mission, même si on n’est pas complètement sûr de notre propre foi. En fait, si on attend d’être sûr de notre propre foi pour partir en mission, et bien on ne partira jamais. On ne partira vraiment jamais, parce qu’on a toujours des doutes, et tant qu’on ne sera pas en face à face avec Dieu au ciel, dans notre épaisseur humaine, on aura toujours des doutes. Si on attend d’être au ciel pour annoncer l’Évangile, le Royaume de Dieu ne va pas grandir vite. Cette question du doute n’est donc pas un obstacle.

Mais approfondissons : d’où viennent ces doutes ? D’où viennent ces résistances qui font qu’on a tous du mal à parler de Jésus ? Et bien, nous même, profondément on n’est pas complètement convaincu parfois. On n’est pas convaincu de qui est Dieu, de quelle est notre relation à Dieu, de l’effet du baptême et de la confirmation sur nous.

Alors intellectuellement, on n’a pas trop de problème. Mais profondément dans notre vie il reste des petites zones à évangéliser, sans cesse. Et sans cesse il y a ces doutes, et on a du mal à en parler. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi oui : c’est parfois plus difficile de parler de Jésus, que de parler d’autre chose.

La question se situe dans notre relation à Dieu. Nous sommes des enfants de Dieu, des enfants bien-aimés de Dieu, mais parfois on se comporte comme des esclaves pour reprendre l’image de l’Apôtre Paul dans la 2ème lecture. Quelle est la différence dans une maison entre un esclave et le fils du maître ? Les deux vont obéir au maître, mais pas pour les mêmes raisons. Le fils du maître croit en la bienveillance de son père. Il croit que son père est là pour le faire grandir. L’esclave, lui, obéit par peur du châtiment.

Notre relation à Dieu est parfois entre les deux. Nous sommes des enfants de Dieu, des enfants bien-aimés de Dieu, mais parfois on se retrouve et on se voit dans cet état d’esclave, et nous avons peur de Dieu. On retrouve ça dès le début du livre de la Genèse : Adam et Eve pèchent et que font-ils ? Ils se cachent parce qu’ils ont peur de Dieu. Est-ce que Dieu est bon, est-ce que Dieu m’aime, est-ce que Dieu est vraiment mon Père ? Le péché que nous faisons, introduit une espèce de doute dans notre cœur : dément nous avons ce doute en nous. Et nous passons, dans la même maison, du rôle de fils au rôle d’esclave.

Comment Dieu nous sauve de cela ? Dieu notre Père nous a créé et nous donne de vivre dans sa maison comme des héritiers, des fils et des filles bien-aimés, et nous, nous perdons cette filiation et nous nous réfugions dans ce rôle d’esclave.

Dieu lui-même vient à notre secours. En deux temps. Dieu lui-même, le Père, envoi son Fils, qui en nous montrant qu’il est le Fils va nous rappeler que nous aussi en étant ses frères nous sommes fils. Vous voyez comment je me rapproche du mystère de la Trinité que nous célébrons en ce dimanche. Le Père aimant, infiniment aimant, nous envoie son Fils qui nous permet de nous rapprocher du Père, qui nous rappelle que nous sommes enfants de Dieu.

Mais là encore, ça ne suffit pas complètement. On a besoin de l’Esprit Saint. Cet Esprit d’amour qui circule entre le Père et le Fils. Cet Esprit qui va venir en nos cœurs et qui va sans cesse travailler notre cœur pour que nous puissions redevenir des fils. « Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! ».

Cette présence de la Trinité, que je vous expose par ses missions, nous rappelle qu’il n’y a qu’un seul Dieu qui veut nous attirer à lui : un Père aimant et créateur. A cause de notre péché, nous avons besoin de nous réconcilier avec lui, de nous reconnaître comme des fils et des filles. En nous sauvant par sa mort et sa résurrection, Jésus va nous rétablir dans notre dignité de fils. Nous l’avons contemplé durant tout le temps pascal. Puis il nous envoi l’Esprit consolateur, celui qui va cesser travailler notre cœur, si nous le voulons bien, pour devenir des fils et des filles.

Ce doute que nous avons en nous n’est donc pas une fatalité. En laissant le Père nous aimer, en laissant Jésus nous révéler l’Amour miséricordieux du Père, en le laissant nous sauver, en laissant l’Esprit Saint agir en nous, et bien ce doute s’efface. Notre relation au baptême va se simplifier. Nous n’aurons plus peur de parler de Jésus aux autres. Ça restera toujours quelque chose de difficile. Mais l’action de Dieu n’a qu’un seul but : nous ramener à lui, sans cesse. Ce Dieu qui est le Créateur, ce Dieu qui est notre Père ne désire qu’une seule chose : qu’on se jette dans ces bras. C’est ce que nous vivons dans toutes les petites conversions du quotidien. C’est lui-même qui nous attire à lui et c’est lui-même qui nous donne la force et la volonté d’avancer vers lui.


Abbé Philippe Link / Merci!

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«Un chrétien doit décider chaque jour de croire.»
(Carol Allain)
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«La patience est la capacité 
d'accepter consciemment ses propres limites 
ou celles des autres et de savoir les affronter pas à pas.»
 (Francesco Châlet)
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«N'allons plus nous dérobant
À L'Esprit qui régénère:
Le Seigneur est ressuscité!
Un sang neuf coule aux artères
Du Corps entier.
La nuit du temps
Se change en lumière:
L'homme était mort, il est vivant.»
(Hymne - La Trinité - Liturgie des heures)
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«Au commencement 
Était le Verbe!
Il était en Dieu!
Il était Dieu! 
Alléluia! Alléluia! Alléluia!
(Hymne - La Trinité - Liturgie des heures)
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«Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube:
mon âme a soif de toi;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.»
(...)

«Dans la nuit, je me souviens de toi
et je reste des heures à te parler
Oui, tu es venu à mon secours:
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.»
(Du psaume 62 - Liturgie des heures - Ce matin.)
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Bonne journée!

Jean-Yves 

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En rencontre virtuelle, durant la pandémie,
les diacres et épouses du diocèse de Chicoutimi 

ont sorti des mots qui les faisaient réfléchir.

En voici l'illustration.

Et merci de ne pas oublier la source de votre ordination: 

celle par laquelle vous êtes faits diacres 

au cœur de notre Église, 

serviteurs de tous au nom de Jésus.

Bravo! et félicitations!

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Vous pouvez agrandir les images en cliquant dessus.

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