mardi 4 mai 2021

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » Quelques réflexions... / (354, 859)

 Note: Plus que 186 visites sur ce site hier. / Continuons de nous nourrir de la Parole de Dieu et d'en vivre.

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Bonjour!

Mercredi 5 mai 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

ÉVANGILE

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)

Alléluia. Alléluia.
Demeurez en moi, comme moi en vous,
dit le Seigneur ;
celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit.
Alléluia. (Jn 15, 4a.5b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne,
et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit,
mon Père l’enlève ;
tout sarment qui porte du fruit,
il le purifie en le taillant,
pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment
ne peut pas porter de fruit par lui-même
s’il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus,
si vous ne demeurez pas en moi.

Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit,
car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi,
il est, comme le sarment, jeté dehors,
et il se dessèche.
Les sarments secs, on les ramasse,
on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi,
et que mes paroles demeurent en vous,
demandez tout ce que vous voulez,
et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père,
c’est que vous portiez beaucoup de fruit
et que vous soyez pour moi des disciples. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Je suis la vigne véritable et mon Père est le Vigneron ». D’emblée, Jésus identifie les symboles de la vigne et du Vigneron. Quant aux sarments, on comprend rapidement qu’il s’agit ici des disciples et de tous ceux qui à leur suite voudront mettre leurs pas dans ceux du Christ et porter un fruit qui rende gloire au Père.

Le fait que les sarments soient décrits par Jésus comme étant en lui souligne qu’ils n’ont d’existence que dans la vigne. Ainsi le disciple ne vit que dans le Christ. Les verbes « retrancher » et « émonder » qui décrivent l’activité du Vigneron conditionnent la fécondité de la plante. Le Vigneron, le Père, source de toute Parole qui sort de la bouche du Fils, émonde au moyen de celle-ci. C’est ainsi que les disciples, en tant que sarments, ont été émondés par la Parole du Fils et que ce dernier peut leur dire : « Déjà vous êtes purs grâce à la parole que je vous ai fait entendre ». Mais il dépend d’eux de rester attachés à lui. C’est à eux qu’il revient de « demeurer en » la vigne, c’est-à-dire d’adhérer fermement et fidèlement à la personne du Christ. Le disciple, devenu grâce à la Parole un sarment de la vigne unique, ne demeure tel que par sa fidélité propre, toujours réactualisée.

Si le nouvel être du disciple est celui du Fils en tant qu’il demeure dans le Fils comme le Fils demeure en lui, cela ne signifie pas pour autant qu’il y a fusion ou confusion de Dieu et de l’homme. Si le disciple n’existe plus par lui-même parce qu’il puise sa sève dans la vigne, sa vie nouvelle n’en exige pas moins un consentement personnel, jamais achevé.

L’émondage a pour but de conduire à une synergie toujours plus grande entre la vigne et le sarment, à une communion toujours plus forte entre le Christ et le disciple.

Cette communion se révèle comme l’unique condition pour porter un vrai fruit, un fruit produit tout à la fois par la vigne et le sarment, par le Christ et le disciple : « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. »

Si Jésus invite les disciples à demeurer en lui ce n’est pas simplement pour les préserver de leur infidélité ou pour leur rappeler que c’est là l’unique condition pour porter du fruit. C’est aussi pour leur faire comprendre que c’est grâce à eux qu’il peut se rendre concrètement présent aux hommes. Le sens de l’existence du disciple n’est-il pas de permettre au Christ en qui il demeure de se faire tout à tous ?

Solidement attaché Christ, ne faisant plus qu’un avec lui, le disciple est pénétré tout entier de sa vie, animé de ses pensées. Il ne peut donc désirer que ce que désire le Christ. Voilà pourquoi tout ce qu’il demandera lui sera accordé.

Cet attachement solide au Christ manifeste aussi le projet du Père sur chacun de ses enfants : les rétablir comme ses fils dans le Fils unique. C’est là sa Gloire : que ses enfants vivent de sa vie à travers son Fils. « La Gloire de Dieu c’est l’homme vivant », disait saint Irénée. Cet homme vivant, en tant que disciple, manifestera alors l’amour plénier du Père au monde entier et contribuera au rassemblement de tous les hommes par le Fils unique, dans l’unité divine. Cela aussi c’est la gloire du Père : rassembler ses enfants dispersés en un seul corps, celui du Christ qui est l’Église.

Seigneur, renouvelle-nous dans notre attachement à ta personne. Ramène-nous de toutes nos dispersions pour nous greffer à toi. Que nous puissions vivre de la sève de ton Esprit et goûter ainsi cet amour que tu partages.

Philippe Link / Merci!

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«Toute la démarche de foi consiste à découvrir Dieu dans l'homme. Lorsque cela se produit, on est en plein Évangile, on atteint le cœur de la foi. Nul lieu au monde n'est plus sacré que le visage de l'homme.»

(Henri Boulad)

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«Vous êtes le temple de l'Esprit, nous dit saint Paul.»

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«Avec Jésus-Christ, nous savons désormais qu'il n'y a plus de Temple, plus de sanctuaire , plus de lieu sacré, plus de Saint des Saints, en dehors de l'homme.»

(Henri Boulad)

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«On dit souvent que notre époque a perdu le sens du sacré. Je me permets d'en douter. Dans la mesure où elle proclame la dignité de l'homme, le caractère absolu de la personne, ses droits inaliénables, notre époque découvre le véritable sens du sacré et le situe là où il mérite de l'être.»

(Henri Boulad)

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Bonne journée!

Jean-Yves 


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