mercredi 15 mars 2023

« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » / «La Joie des petites choses...» / Neuvaine à saint joseph: prière... / (401,380)

 Bonjour!

Jeudi 16 mars 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » (Lc 11, 14-23)

Gloire à toi, Seigneur,
honneur, puissance et majesté !
Maintenant, dit le Seigneur,                                                              
revenez à moi de tout votre cœur,
car je suis tendre et miséricordieux.
Gloire à toi, Seigneur,
honneur, puissance et majesté ! (cf. Jl 2, 12-13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet.
Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler,
et les foules furent dans l’admiration.
Mais certains d’entre eux dirent :
« C’est par Béelzéboul, le chef des démons,
qu’il expulse les démons. »
D’autres, pour le mettre à l’épreuve,
cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit :
« Tout royaume divisé contre lui-même devient désert,
ses maisons s’écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même,
comment son royaume tiendra-t-il ?
Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul
que j’expulse les démons.
Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse,
vos disciples, par qui les expulsent-ils ?
Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
En revanche, si c’est par le doigt de Dieu
que j’expulse les démons,
c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous.
Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais,
tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort survient et triomphe de lui,
il lui enlève son armement, auquel il se fiait,
et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé.
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ;
celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Le combat entre Jésus et le démon fait rage depuis le début de la vie publique. L’affrontement au désert se poursuit chaque jour et culminera dans le triduum pascal. La lumière a surgi dans les ténèbres et les ténèbres se rebiffent. A mesure que l’ennemi perd pied et doit céder du terrain devant l’autorité de la parole de ce Rabbi de Nazareth, il mobilise de plus en plus ses complices « incarnés » et les lance à leur tour dans la bataille. D’ailleurs s’il veut arriver à ses fins il faudra bien qu’il fasse appel à eux pour supprimer ce gêneur.

Notons l’efficacité des manœuvres du dia-bolos. Il vient d’essuyer un sérieux revers : Jésus l’a chassé d’un homme qu’il tenait en son pouvoir. « La foule était dans l’admiration », rassemblée dans une commune action de grâce. Pas pour longtemps : une ombre passe, le doute s’infiltre dans les cœurs, le poison du soupçon fait son œuvre – élémentaire pour un serpent ! – et la division s’installe. Le débat devient même houleux : des voix s’élèvent pour accuser Jésus de complicité avec le chef des démons, d’autres « réclament un signe venant du ciel » ; l’évangéliste précise : « pour le mettre à l’épreuve ». Le Fils de Dieu est convoqué au tribunal des hommes pour avoir arraché un des leurs aux chaînes du Satan. Derrière la scène, c’est le drame du vendredi saint qui se prépare : l’ennemi teste ses troupes, évalue ses chances.

 L’affaire se présente bien : il aura suffi de quelques suggestions pour que la foule se retourne contre celui qu’elle adulait quelques instants plus tôt. Il est vrai que la manipulation des masses est le terrain de prédilection du Satan, celui où il excelle et où il a fait ses preuves.

« Jésus connaissant leurs intentions » : Notre-Seigneur voit bien qui « tire les ficelles ». Mais il sait que le démon n’a aucun pouvoir sur la liberté de l’homme, sauf si celui-ci le lui concède. Et même dans ce cas, Dieu préserve toujours un espace inaliénable afin que ses enfants puissent revenir vers lui. Jésus va donc essayer de les faire réfléchir afin que leur volonté, éclairée par la vérité, puissent se détourner du mal et reprendre la voie du bien.

L’argumentation en trois points du Seigneur est on ne peut plus classique : elle suit la structure des discussions rabbiniques : un argument de bon sens, une référence à la Tradition et enfin un rappel des Écritures. Le bon sens élémentaire nous enseigne que si les démons s’expulsaient entre eux, il y a longtemps qu’ils ne nous encombreraient plus : ils se seraient déjà autodétruits ! Hélas, ce n’est pas le cas : l’homme muet que Jésus vient de guérir en expulsant un démon en est la preuve.

 La Tradition transmettait des prières d’exorcismes qui étaient prononcées au nom du Dieu d’Israël : que les croyants qui les pratiquent soient eux-mêmes juges en cette affaire ! Enfin les Écritures n’annoncent-elles pas que « le doigt de Dieu » accomplirait des prodiges le jour où l’Éternel viendrait instaurer son Royaume ?

Debout, immobile au milieu de la foule agitée, Jésus vient de parler avec calme mais fermeté. Son autorité impose le silence. Portant un regard circulaire sur ces hommes qu’il aime et tente désespérément de rassembler comme un berger qui veut soustraire ses brebis à la menace du loup, il poursuit par une parabole. Le caractère militaire de sa comparaison trahit l’atmosphère de combat qui pèse sur la rencontre. Élevant la voix et articulant distinctement, comme pour être sûr que l’Adversaire – invisible mais bien présent – puisse l’entendre, Jésus prophétise solennellement l’issue du combat sans merci qui vient de percer au grand jour. Certes le démon est sûr de lui : qui pourrait le défier ? Ce qu’il ignore et découvrira bientôt à ses dépends, c’est qu’« un plus fort » s’est levé et est en passe d’intervenir pour triompher de lui et le dépouiller de son pouvoir.

Un instant, la foule a refait son unité autour de Jésus. Puis sournoisement les rumeurs recommencent. Notre-Seigneur sait bien que l’affrontement visible ne fait que commencer, mais d’une voix forte il lance un suprême avertissement, qui traverse toute l’histoire et rejoint chacun de nous au cœur de nos propres combats : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse ! » Que celui qui a des oreilles entendent.

Seigneur Jésus, donne-moi de choisir résolument ton étendard ! Ouvre mes yeux sur mes contradictions internes : toutes ces doubles appartenances qui stérilisent l’action de ta grâce dans ma vie. Je veux “suivre jusqu’au bout la route que tu prescris” (1ère lect.) pour connaître le bonheur de t’entendre dire : “Je suis ton Dieu” (Ibid.). Oui j’ai raidi ma nuque, j’ai prêté l’oreille aux doutes, aux propos qui t’accusaient, te dénigraient ; ma fidélité est vacillante. Mais toi Seigneur, n’es-tu pas le Tout-Puissant, le miséricordieux ? C’est pourquoi j’ose m’avancer devant toi en te rendant grâce pour ta victoire (cf. Ps 94). Je me prosterne devant toi et je t’adore car tu es « mon Seigneur et mon Dieu » (cf. Jn 20, 28). Accepte l’offrande de tout mon être : je la fais avec tout l’amour de mon pauvre cœur.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Que les fidèles ouvrent grand leur esprit et essaient de pénétrer, avec un authentique examen, les attachements de leur cœur. S’ils arrivent à trouver un quelconque fruit de la charité caché dans leur conscience, qu’ils ne doutent pas que Dieu est avec eux. » (Saint Léon le grand)

  • « Où tu es sur le chemin de l’amour, où tu es sur le chemin de l’hypocrisie. Ou tu te laisses aimer par la miséricorde de Dieu, ou tu fais ce que tu veux selon ton cœur, qui s’endurcit de plus en plus dans ce chemin. Ou tu es saint, ou tu chemines sur l’autre chemin. Celui qui ne "récolte" pas avec le Seigneur, éparpille. C’est un corrompu qui corrompt » (François)

  • « Le doigt. "C’est par le doigt de Dieu que [Jésus] expulse les démons" (Lc 11, 20). Si la Loi de Dieu a été écrite sur des tables de pierre "par le doigt de Dieu", "la lettre du Christ", remise aux soins des apôtres, " est écrite avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs " » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 700)

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Neuvaine à Saint Joseph...



Joseph! 

Fais de moi ton ami.e 


Joseph ! 

Toi l’homme au cœur ouvert 

à la dimension du cœur de Dieu, 

Toi sur qui Marie sait s’appuyer 

comme sur un rocher inébranlable,

 Toi de qui Jésus a appris 

comment faire de ses disciples des amis, 

Toi le protecteur, 

le modèle, et le confident de frère André, 

Fais de moi ton ami.e. 


Joseph ! 

Sois pour moi l’ami 

qui initie à la reconnaissance 

de la voix de Dieu dans le tumulte de ce monde, 

Sois pour moi l’ami qui m’apprend 

à discerner la lumière de Dieu 

dans les ombres de la vie, 

Sois pour moi l’ami en compagnie de qui

les épreuves de la vie se transforment 

en chemin de croissance et de vie.  


Joseph ! 

Je veux être ton ami.e, 

à l’instar de frère André. 

Je sais que je peux compter sur toi, 

comme tes milliers d’ami.e.s 

de toutes langues, origines, cultures et religions 

à travers tous les siècles. 

Avec toi, 

mon écoute, ma compassion 

et ma sollicitude 

à l’égard de mes frères et sœurs en humanité 

s’enracineront davantage 

dans l’Esprit du Père de toute miséricorde.


 Joseph ! 

Fais de moi ton ami.e

 

Amen.


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«La Joie des petites choses...»


Sur la pochette du livre de Anselm Grün, il est écrit:

«Trop souvent, le quotidien nous pèse, comme s'il signifiait nécessairement routine, répétition ou obligation. Si nous sommes dans cet état d'esprit, peut-être nous faut-il apprendre ou réapprendre à être attentifs à la joie des petites choses que nous propose la vie ordinaire.»

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Photo:

André Lavoie - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

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