dimanche 21 janvier 2024

« C’en est fini de Satan » / (454,264)

 Bonjour!

    #Lundi 22 janvier 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« C’en est fini de Satan » (Mc 3, 22-30)

Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient :
« Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ;
c’est par le chef des démons
qu’il expulse les démons. »
    Les appelant près de lui,
Jésus leur dit en parabole :
« Comment Satan peut-il expulser Satan ?
    Si un royaume est divisé contre lui-même,
ce royaume ne peut pas tenir.
    Si les gens d’une même maison se divisent entre eux,
ces gens ne pourront pas tenir.
    Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé,
il ne peut pas tenir ;
c’en est fini de lui.
    Mais personne ne peut entrer
dans la maison d’un homme fort et piller ses biens,
s’il ne l’a d’abord ligoté.
Alors seulement il pillera sa maison.
    Amen, je vous le dis :
Tout sera pardonné aux enfants des hommes :
leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés.
    Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint,
il n’aura jamais de pardon.
Il est coupable d’un péché pour toujours. »
    Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit :
« Il est possédé par un esprit impur. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Ce passage de l’Évangile se situe au début de la vie publique du Christ. Le bruit de ses miracles attire les foules de Galilée et d’ailleurs. Mais les pharisiens commencent à se sentir gênés par ce rabbi qui mange avec les pécheurs et guérit les malades le jour du sabbat. Ils entreprennent alors de le discréditer en répandant une rumeur inquiétante : ce Jésus serait possédé par un démon.

En contemplant cette scène, je suis impressionné par la réaction de Jésus face à cette grossière calomnie. En premier lieu, je le vois agir avec transparence. Le Seigneur ne joue pas dans l’ombre, il ne chuchote pas derrière les portes, mais il parle au grand jour, face à face avec ses adversaires. Il n’hésite pas à nommer Satan, que les pharisiens ne mentionnaient que sous les noms indirects de « Béelzéboul » et de « chef des démons ». D’autre part, je sens que Jésus éprouve un ardent désir de sauver ces pauvres hommes qui l’insultent. Il aurait pu les ridiculiser, les ignorer ou les fuir, mais il les appelle à lui parce qu’il veut les libérer de leur aveuglement. Il veut leur montrer que ce Béelzéboul dont ils parlent à la légère est beaucoup plus puissant que ce qu’ils n’imaginent. Il faut apprendre à lui résister. C’est justement ce que le Christ a appris pendant ses quarante jours au désert, et c’est ce qu’il veut m’apprendre maintenant.

Comment tenir tête à Satan ? Jésus le compare à un homme fort qu’il faut ligoter pour pouvoir ensuite piller ses biens. Je suis bien trop faible pour pouvoir imiter les archanges Raphaël (cf. Tb 8, 3) et Michel (cf. Ap 20,2), qui ont le pouvoir d’enchaîner le démon. Mais ma faiblesse n’est pas un problème car le Seigneur Jésus, après sa mort sur la croix, est descendu aux Enfers où « fut emprisonné celui qui tenait captif le premier homme », comme le chante l’Église lors de l’office des lectures du Samedi Saint. Satan est déjà vaincu, « C’en est fini de lui » !

Mais attention, le démon n’est pas pour autant complètement inoffensif ! Saint Augustin l’explique ainsi : « Le Christ est donc venu, et il a attaché le diable. Mais, dira-t-on, s’il est attaché, comment se fait-il qu’il remporte encore tant de victoires ? C’est vrai, […] mais il ne triomphe que des tièdes et des négligents. Car il est attaché, vraiment, comme un chien dans sa niche : et il ne peut mordre personne, à part celui qui s’approche de lui avec une témérité mortelle » (Sermon 37 sur David et Goliath).

Finalement, je dois prendre garde à ne pas tomber dans la grande illusion que le diable me tend : suspecter l’amour de Dieu que le Christ me révèle. Ce rejet de mon unique sauveur, cette négation de la lumière qui inonde mon visage, c’est ce que Jésus appelle le blasphème contre l’Esprit-Saint.

 Seigneur, tu m’as libéré des griffes de Satan ! Cet homme fort me retenait prisonnier dans sa maison, et tu es venu l’enchaîner pour pouvoir me délivrer. Merci, Seigneur ! Ne permets pas que je tombe dans l’ingratitude ! Ne permets pas que je prenne ton amour pour de la haine ! Ne permets pas que j’ignore ton Esprit-Saint ! Ne permets pas que je sois séparé de toi !

Abbé Philippe Link - MERCI!

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Méditation

Frère Lionel Gentric

Frère Lionel Gentric

Couvent Saint-Jacques à Paris

Le meilleur ou le pire


Les scribes ont compris une chose : Jésus est capable d’expulser les démons. À Capharnaüm, il a beaucoup impressionné en commandant à un esprit impur : « Tais-toi ! Sors de cet homme ! » (Mc 1, 25). Et l’esprit impur est sorti, « poussant un grand cri ».

De deux choses l’une : ou bien Jésus est habité par un esprit de sainteté qui purifie et relève, ou bien il est possédé par un esprit mauvais, plus puissant encore que l’esprit impur de Capharnaüm. Le meilleur ou le pire. Les scribes, pour ne pas reconnaître le meilleur, en viennent à supposer le pire : Jésus serait possédé par Béelzéboul. La manœuvre de décrédibilisation devrait marcher, imaginent-ils.

Jésus nous alerte : c’est un jeu dangereux. Le blasphème contre l’Esprit Saint, c’est de confondre la vie avec la mort, le bien avec le mal, Dieu avec le diable. L’Esprit porte la vie. Il n’est pas ambivalent.

« Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres. »  (1 Jn 1, 5)

Parfois, nous avons pu nous tromper. Parfois nous avons cru pouvoir reconnaître la lumière là où les ténèbres régnaient. Ou bien nous avons soupçonné le mal où il n’y en avait pas. Nos erreurs ne doivent pas nous décourager : cherchons toujours à reconnaître les marques authentiques de l’Esprit Saint.

Bonne journée!

Jean-Yves 

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