samedi 24 février 2024

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé » / (455,809)

 Bonjour!

Dimanche 25 février 2024

Voici la Parole de Dieu de ce 2e dimanche du Carême...

ÉVANGILE

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Mc 9, 2-10)

Gloire au Christ,
Parole éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur.
De la nuée lumineuse,
la voix du Père a retenti :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! »
Gloire au Christ,
Parole éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur. (cf. Mt 17, 5)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean,
et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne.
Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants,
d’une blancheur telle
que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse,
et tous deux s’entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole
et dit à Jésus :
« Rabbi, il est bon que nous soyons ici !
Dressons donc trois tentes :
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
De fait, Pierre ne savait que dire,
tant leur frayeur était grande.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre,
et de la nuée une voix se fit entendre :
« Celui-ci
est mon Fils bien-aimé :
écoutez-le ! »
Soudain, regardant tout autour,
ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

Ils descendirent de la montagne,
et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu,
avant que le Fils de l’homme
soit ressuscité d’entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette parole,
tout en se demandant entre eux ce que voulait dire :
« ressusciter d’entre les morts ».

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Si nous avons pris au sérieux la vie chrétienne, et notamment ce Carême, nous avons choisi le dépouillement. L’un de nous aura choisi de pardonner avec le sentiment de faiblesse qui l’accompagne avec le renoncement à faire valoir ses droits. Une autre parmi nous aura choisi de faire un don conséquent aux plus pauvres ; un autre aura commencé à exercer la correction fraternelle prenant le risque d’être rejeté.

Vient un moment où nous hésitions, où nous sommes inquiets, troublés, peut-être même anxieux : est-ce vraiment cela que Dieu me demande ? Dieu veut-il ce dépouillement ? La réponse vient clairement aujourd’hui : oui ! Oui, écoutez mon Fils, suivez-le, avec lui prenez le chemin de la pauvreté évangélique.

En ce dimanche, il faudrait que tous nous laissions Dieu marquer nos cœurs en profondeur par la Transfiguration de Jésus.

Laissons s’imprimer en nous le visage resplendissant de lumière de Jésus transfiguré. C’est un visage humain, très humain, familier de la vie, de la souffrance, et en même temps irradié de lumière, d’une beauté sublime. Un visage beau, beau, beau, qui brille en pleine nuit… et dont Moïse et Élie sont les garants qui nous mettent en confiance.

Laissons venir en nous la nuée lumineuse, avec son goût paradoxal d’une réalité incompréhensible comme un brouillard où l’on se perd, et d’une réalité qui nous guide très sûrement en pleine nuit. Un brouillard lumineux où nous perdons nos repères à nous, pour nous repérer en Dieu et y trouver une puissante sécurité intérieure.

Et laissons résonner jusqu’au profond de nous la voix du Père avec une autorité infiniment forte et infiniment humble : « Celui-ci est mon Fils, l’Aimé, écoutez-le ». La voix qui doit ultimement nous guider ce n’est pas celle du monde, c’est celle de Jésus.

Laissons entrer en nous aujourd’hui, le goût du ciel, le souffle de Dieu, la promesse de l’éternité.

Le monde, la vie sont pleins de sensations de toutes sortes : il s’agit aujourd’hui de laisser entrer en nous, une autre sensation qui imprègne cet au-delà de l’âme qu’est notre esprit. Une certitude du cœur qui est la certitude du Ciel, de ce Ciel où nous mène tout droit le dénuement vécu avec Jésus. Le Ciel, très beau, très sûr, qui goûte une joie qui n’a pas de limite une joie qui recueille éternellement tous les cœurs pauvres, tous les crucifiés de cette vie, les pardonnés, les tendressés, les abandonnés.

Voilà ce que nous goûtons en cette Eucharistie pour reprendre d’un pas plus confiant le chemin du dépouillement, le chemin de Jésus.

Abbé Philippe Link / Merci!

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« Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! »


frère Albert Bażyk

frère Albert Bażyk

Couvent de Nancy


Que la joie demeure

Aujourd’hui, observons la joie qui anime le cœur des disciples sur le mont Thabor. Pierre, comme d’habitude, se précipite et propose de dresser des tentes. Les apôtres ont fait l’expérience de la gloire de Dieu ; on ne peut voir la gloire de Dieu et demeurer indifférent. Lorsqu’on rencontre véritablement Dieu — dans la prière, l’adoration ou la lecture de sa Parole — on veut demeurer avec lui pour que perdure la joie de cette rencontre. 

Lorsque l’apôtre André et l’autre disciple, dans l’Évangile de Jean, rencontrent le Christ, ils lui posent la question : « Seigneur, où demeures-tu ? ». La joie de la transfiguration est la joie de ceux qui font la rencontre du Seigneur dans leur vie. Ce Dieu qui fait sa demeure en nous et nous transfigure. C’est cette joie qui marque le début d’une véritable vie chrétienne. Comme le visage rayonnant de ce détenu récemment baptisé en prison ou celui des jeunes mariés à la sortie de l’église.

L’expérience de la transfiguration accompagne notre conversion et nous permet de devenir de véritables témoins du Christ, de sa personne et de son enseignement. Ce n’est pas toujours facile ni à vivre ni à transmettre ! Mais n’oublions pas que la conversion est un chemin vers Dieu, le meilleur selon son projet pour ma vie. Cela ne consiste pas à « convertir Dieu » à mes besoins, à notre époque, à l’air du temps. Ce chemin, c’est à moi de le faire. Le Christ l’a déjà fait pour moi, en prenant chair et en demeurant parmi nous dans les sacrements. 

Maintenant, c’est à moi de décider de me convertir et de prendre ce chemin de transfiguration. Pour enfin sentir la vraie joie de ma vie auprès du Christ qui est mort et ressuscité pour moi. C’est alors que je pourrai entendre : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le ! »


Bon dimanche!

Jean-Yves 

1 commentaire:

Gilles Lemieux a dit…

Ces paroles m'ont touché: ''il faudrait que tous nous laissions Dieu marquer nos cœurs en profondeur par la Transfiguration de Jésus. Laissons s’imprimer en nous le visage resplendissant de lumière de Jésus transfiguré''

MERCI! Gloire au Christ Parole éternelle et Lumière du Dieu Vivant!