samedi 17 février 2024

Premier dimanche du Carême... / « Jésus fut tenté par Satan, et les anges le servaient » / Sur la prière... / (455,461)

 Bonjour!

Dimanche le 18 février 2024

Voici la Parole de Dieu 

de ce premier dimanche du Carême...

ÉVANGILE

« Jésus fut tenté par Satan, et les anges le servaient » (Mc 1, 12-15)

Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance. (Mt 4, 4b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Jésus venait d’être baptisé.
Aussitôt l’Esprit le pousse au désert
et, dans le désert,
il resta quarante jours,
tenté par Satan.
Il vivait parmi les bêtes sauvages,
et les anges le servaient.

Après l’arrestation de Jean,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous
et croyez à l’Évangile. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Puiser dans la Parole la vérité de l’Homme et de Dieu, voilà ce que le Seigneur nous invite à faire pour ce temps de Carême, nous offrant par là un don merveilleux pour le combat spirituel. Nous sommes invités à contempler dans l’Écriture le regard que Jésus posa et pose sur les foules. Comment Jésus regarde-t-il ? Comment Jésus nous regarde-t-il aujourd’hui ? Aujourd’hui encore le « regard » de compassion du Christ ne cesse de se poser sur les hommes. Il les regarde sachant que le « projet » divin prévoit l’appel au salut. Jésus connaît les embûches qui s’opposent à ce projet et il est pris de compassion pour les foules. 

Par ce regard, Jésus embrasse les personnes et les multitudes, et il les remet toutes au Père. Voilà le regard que Jésus pose sur chacun de nous. Nous regardant, Jésus nous aime d’une compassion infinie et choisit de se livrer pour nous.

Quand nous sommes éprouvés ou tentés, il nous faut nous souvenir de ce regard de Jésus, il nous faut re-puiser dans l’Écriture la Vérité qui est cette compassion infinie de Dieu manifestée en Jésus. Nous ne sommes pas seuls dans nos déserts. Nous ne sommes pas abandonnés. Nous sommes sans cesse dans un regard d’amour.

Le mensonge du démon est de nous faire imaginer que Dieu pose sur nous un regard jaloux, un regard accusateur, un regard qui épie nos moindres penchants mauvais. C’est un mensonge terrible qui détruit la vie et la joie en nous !

En nous tournant vers le divin Maître, en nous convertissant à Lui, en faisant l’expérience de sa miséricorde grâce au sacrement de la Réconciliation, nous découvrirons un « regard » qui nous scrute dans les profondeurs et qui peut animer de nouveau les foules et chacun d’entre nous. Ce « regard » redonne confiance à ceux qui ne se renferment pas dans le scepticisme, en leur ouvrant la perspective de l’éternité bienheureuse.

Nous pouvons alors entendre l’appel de l’Évangile de ce jour, « Convertissez-vous », comme un appel à nous convertir au regard de Jésus. Un appel à croire à ce regard d’amour. Oui, Seigneur, en cet instant où nous sommes devant toi avec toutes nos fragilités et nos compromis, ton regard sur nous est un regard d’amour !

Convertissez-vous, c’est-à-dire croyez à la Bonne Nouvelle : celle de Jésus, qui, nous voyant dans l’épreuve, est venu nous rejoindre dans nos déserts. Oui, nous croyons qu’il est « mort pour les péchés, Juste pour les injustes, afin de nous mener à Dieu » (1 P 3, 18). Nous croyons qu’il est descendu jusqu’au plus profond des enfers « prêcher aux esprits en prison » comme dit l’Apôtre Pierre (3, 19) et qu’il « s’est soumis les Anges, les Dominations et les Puissances » (3,22). Nous convertir c’est croire avec l’Église, en la victoire de Jésus sur toutes les puissances du mal. C’est proclamer que celui qui nous tente, le démon, a perdu sa domination sur notre humanité. 

Faisant mémoire de notre baptême, nous proclamons que Jésus « nous a fait revivre avec lui, qu’il nous a pardonné toutes nos fautes, qu’il a dépouillé les Principautés et les Puissances et les a données en spectacle à la face du monde en les traînant dans son cortège triomphal » (Cf. 2, 13-15).

Le Christ, Bon Samaritain du Père, nous voyant dans notre blessure mortelle n’est pas passé outre. Il nous a rendu à la vie pour que nous puissions reprendre la route et aller jusqu’au bout de la voie de l’Amour.

Nous passons par le désert, oui, mais pas pour y rester !

Réanimés par le regard de Jésus, délivrés par sa croix, fortifiés par sa résurrection, nous pouvons aller comme lui au-delà du désert pour proclamer au monde la joie du Salut !

Seigneur Jésus, toi qui nous connais et nous regarde dans l’amour, tu vois ce qui en nous fait obstacle à l’amour. Tu vois les liens qui empêchent au trésor d’amour et de joie déposé en nous de se déployer. Par ta présence Eucharistique, par la puissance de ton Esprit Saint, viens nous délier, viens nous libérer, pour que nous puissions regarder avec ton regard et aimer avec ton amour.

Abbé Philippe Link  /  Merci!

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"Que ce temps du  Carême soit pour nous un temps de renforcement de notre fidélité à suivre le Christ, à écouter sa parole, à nous laisser enseigner la prière et le service fraternel."

(Mgr Laurent Ulrich)

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Ce texte est au feuillet paroissial de ce dimanche

 pour les paroisses de Sainte-Anne et Saint-Onésime...

Nourrir notre foi

(18 février 2024)

Une année pour se renouveler dans la prière...

(Suite de la réflexion du 21 janvier dernier...)

Comme nous l'avons vu le 21 janvier dernier, le Saint Père a décrété que l'année 2024 serait une année consacrée à la prière... Il souhaite que nous soyons – par nos différentes formes et temps de prières - des « pèlerins d'espérance » dans ce monde où nous vivons de la désespérance...

Prier, être en prière, c'est d'abord une expérience personnelle; le Seigneur n'a t-il pas dit : « Quand tu pries retitre-toi dans ta chambre... ». Mais c'est aussi une expérience qui peut être collective, communautaire, une expérience d'Église... Revenons un peu sur notre propre expérience personnelle pour poursuive ensuite, en pèlerins d'espérance, vers ce qui nous fait avancer dans notre démarche de foi qui se veut aussi communautaire.

Chacun et chacune de nous, nous avons sûrement de belles et riches expériences personnelles de prières... En général, nous avons appris à prier avec nos parents, nos grands-parents ou encore avec une religieuse, un prêtre, une agente de pastorale ou en faisant partie d'un regroupement de jeunes pour la préparation aux sacrements (Pardon / Eucharistie / Confirmation). Ou encore nous avons été initiés à la prière en participant à des rencontres dans un mouvement de prière comme, par exemple, le Renouveau charismatique, les J.M.J. ou autres...

Ces expériences nous ont permis d'apprendre les principales prières chrétiennes : le Notre Père ou le Je vous salue Marie, qui ont toutes deux leur source dans l'Évangile. Puis nos formes de prières ont sans doute un peu changées et se sont diversifiées au fil de notre vie  : – prière d'action de grâce, de louange, de demandes, d'adoration, d'offrande, d'intercession ou autres, sans oublier le chapelet avec ses différents mystères à méditer... Nous pouvons constater que la prière peut être riche par ces divers contacts qui font maintenant partie de nos orientations et de nos expériences personnelles de vie.

Mais la prière est riche aussi en expériences collectives et communautaires... Et c'est notre Mère l'Église qui nous l’enseigne et qui nous guide dans ce pèlerinage au fil des années liturgiques... Comment? À travers les Livres sacrés : toute la Bible avec l'Ancien et le Nouveau Testaments, les psaumes en particulier. L 'Église le fait aussi à travers la vie et les écrits des saints et saintes qui ont laissé leurs traces à travers les siècles. Elle le fait encore par les écrits des papes et par ses ministres. Et cela dans le cadre de ses offices dont l'Eucharistie en particulier. ( À suivre...) Jean-Yves Fortin, diacre. 

Bon dimanche!

                Bonne marche vers Pâques!               

Jean-Yves 

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