mardi 19 novembre 2019

Le retour du Maître... / Ce qu'ont fait les trois serviteurs... / (304,075)

Bonjour!
Mercredi 20 novembre 2019


Magnifique vitrail naturel...

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Voici la Parole de Dieu de ce jour...  

ÉVANGILE

« Pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? » (Lc 19, 11-28)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.

Alléluia. (cf. Jn 15, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
    comme on l’écoutait,
Jésus ajouta une parabole :
il était près de Jérusalem
et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu
allait se manifester à l’instant même.
    Voici donc ce qu’il dit :
« Un homme de la noblesse
partit dans un pays lointain
pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
    Il appela dix de ses serviteurs,
et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ;
puis il leur dit :
“Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.”
    Mais ses concitoyens le détestaient,
et ils envoyèrent derrière lui une délégation
chargée de dire :
“Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.”

    Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté,
il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent,
afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté.
    Le premier se présenta et dit :
“Seigneur, la somme que tu m’avais remise
a été multipliée par dix.”
    Le roi lui déclara :
“Très bien, bon serviteur !
Puisque tu as été fidèle en si peu de chose,
reçois l’autorité sur dix villes.”
    Le second vint dire :
“La somme que tu m’avais remise, Seigneur,
a été multipliée par cinq.”
    À celui-là encore, le roi dit :
“Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.”
    Le dernier vint dire :
“Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ;
je l’ai gardée enveloppée dans un linge.
    En effet, j’avais peur de toi,
car tu es un homme exigeant,
tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt,
tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.”
    Le roi lui déclara :
“Je vais te juger sur tes paroles,
serviteur mauvais :
tu savais que je suis un homme exigeant,
que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt,
que je moissonne ce que je n’ai pas semé ;
    alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ?
À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.”
    Et le roi dit à ceux qui étaient là :
“Retirez-lui cette somme
et donnez-la à celui qui a dix fois plus.”
    On lui dit :
“Seigneur, il a dix fois plus !
    – Je vous le déclare :
on donnera
à celui qui a ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
    Quant à mes ennemis,
ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux,
amenez-les ici
et égorgez-les devant moi.” »

    Après avoir ainsi parlé,
Jésus partit en avant
pour monter à Jérusalem.

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

Les deux premiers serviteurs se sont généreusement mis au travail, pour faire fructifier l’argent qui leur avait été confié.
Ils présentent fièrement le fruit de leurs efforts, sans toutefois s’en attribuer le mérite : ce sont les « pièces d’or » qui ont fructifié et en ont apporté d’autres.
Certes il leur a fallu se mettre généreusement au service des dons de Dieu – pardon du Maître – mais ils sont conscients qu’ils n’auraient rien pu faire sans la confiance de celui qui leur avait distribué ses biens. Il est remarquable qu’ils ne remettent pas le fruit de leur travail : ils se contentent de présenter au « Seigneur » la pièce confiée, enrichie de ce qu’elle a rapporté.
Et de fait le Maître non seulement ne la leur réclame pas, mais il leur donne « autorité » sur de bien plus grands biens.
Ces serviteurs ont manifesté leur fidélité en ne changeant rien à leur attitude au moment du départ de leur Maître. Ils lui demeurent étroitement unis par la confiance qu’il leur a faite ; et leur réponse consiste à se montrer digne de cette élection en se mettant généreusement au travail pour faire fructifier le dépôt confié.
Le dernier serviteur par contre se hâte de cacher « dans un linge » cette pièce qui lui brûle les doigts. La peur du Maître le ronge, et dévoile l’ambiguïté de son cœur ; elle trahit probablement son appartenance au groupe des opposants au prétendant à la couronne.
Le Roi n’est pas dupe : l’absence du bon sens élémentaire dans la gestion du bien confié n’est pas due à un simple manque de créativité, mais est révélatrice d’une volonté de nuire, de même que la restitution hâtive du bien, signifie un refus de servir.
Aussi ce « mauvais serviteur » sera-t-il juger sur ses propres paroles et se verra-t-il retirer la pièce d’or à l’effigie du Roi – entendons l’image de Dieu restaurée en nos cœurs par la grâce – qui va enrichir le plus entreprenant des serviteurs.
Entre la venue du Verbe dans la chair et le retour en gloire du Christ Roi de l’univers, s’étend le temps de la patience et de la miséricorde de Dieu, offerte à tous sans exception.
Mais celui qui aura méprisé le don de Dieu et aura refusé de se mettre au service de son Fils, celui-là se trouvera confronté aux ténèbres de la mort qu’il aura délibérément choisies, en n’entrant pas dans le dynamisme de la charité qui ouvre à la Vie.
 Seigneur je t’en prie : purifie-moi de toutes les fausses images de toi que je véhicule inconsciemment ; toutes ces idoles d’un Dieu exigeant, jaloux du bonheur de l’homme, revendicateur, méchant, dur, cruel, etc.
Donne-moi de pouvoir entrer dans la louange des Vivants qui exultent de joie dans la lumière de ton Amour et chantent ta gloire “au son des harpes, du cor et des cymbales triomphantes” (cf. Ps 150).
Délivré de mes peurs, je pourrai alors te servir dans la liberté filiale et produire les fruits de charité que tu attends de moi.

Abbé Philippe Link  --- Merci!

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Bonne journée!
Jean-Yves 

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