Samedi 26 juillet 2014
***Fête de sainte Anne***
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Photo:
Statue de sainte Anne - Cathédrale La Pocatière
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Homélie pour la Fête de
sainte Anne – 2014
Mgr Yvon Joseph Moreau (Merci!)
Parole
de Dieu : - Livre de Ben
Sirac le Sage 44, 1.10-15
- Évangile selon saint Marc 12, 41-44
Les paroles que nous venons d’entendre de la part de
Jésus nous laissent deviner
son regard rempli d’admiration et de tendresse
envers cette pauvre veuve
qui a tout donné, tout ce qu’elle avait pour
vivre.
En cette fête de sainte Anne, patronne de notre Église
diocésaine,
alors que nous sommes heureux
de l’honorer comme « lumière
pour les petits, les pauvres et
les malades »,
nous sommes invités à partager nous
aussi le regard de Jésus
envers ces personnes si
nombreuses à se rendre prier
dans les lieux de pèlerinage
dédiés à la grand-maman de Jésus.
Oui, partager ce regard de
Jésus afin de mieux découvrir que « nous
sommes appelés
à avoir soin des plus fragiles de la terre »,
ainsi que nous y exhorte si
souvent le Pape François.
Qu’en
est-il de notre propre regard envers ces pauvres et ces malades ?...
Il est possible que nous n’osions pas les regarder
parce que nous sommes mal à l’aise…
Soit que nous passions à côté de ces personnes
sans les voir,
soit que nous n’allions jamais les visiter…
Un itinérant qui demandait de l’argent dans
les rues et le métro de Montréal
déclarait que le plus dur pour lui, n’était pas
de ne pas recevoir d’argent…
Le plus dur, c’était de ne pas recevoir des
regards fraternels,
mais seulement des regards fuyants de la part
de ceux qui passaient près de lui…
De ne pas être salué par un « bonjour » ou un
« bonsoir » chaleureux,
mais par un silence froid…
De ne pas voir des visages souriants, mais des
visages fermés et comme indifférents…
De
l’expérience de cet itinérant,
nous pouvons apprendre que les pauvres sont
des personnes avant d’être des pauvres…
Si elles n’ont pas de richesses matérielles,
elles ont souvent des richesses de cœur
et des mouvements surprenants de générosité,
à l’image de la pauvre veuve que Jésus admire…
Nous pouvons apprendre aussi que les malades
sont des personnes
avant d’être malades, et que dans leur maladie,
elles demeurent toujours
des personnes humaines avec des besoins de
présence et d’affection,
avec des désirs de relations humaines faites
de respect et d’attention…
C’est de la justesse et de la vérité de notre
regard
que pourront naître des attitudes
compatissantes
et ajustées à la situation de ces personnes…
Avoir
soin des plus fragiles a suscité de belles figures
qui ont illustré notre Église du XXe siècle…
Nous pouvons penser aux figures plus connues
comme l’abbé Pierre, en France,
Mère Teresa, en Inde et Jean Vanier, ce
canadien qui vit toujours en France…
Ces trois personnes ont donné naissance à des
œuvres et à des regroupements
qui rayonnent un peu partout dans le monde…
Mais nous pouvons penser plus près de nous
à toutes ces initiatives qui ont été mises en
place au cours des années
pour venir en aide aux plus pauvres et aux
malades…
Toutes ces belles initiatives venant de
communautés religieuses
ou de personnes laïques engagées.
À
la lumière de « ces hommes et ces femmes de miséricorde »,
dont Ben Sirac le Sage faisait l’éloge dans la
première lecture qui a été proclamée,
nous pouvons prolonger la réflexion jusqu’à
nous
et nous demander chacun et chacune
personnellement :
- quelle est la place que je donne aux petits,
aux pauvres et aux malades dans ma vie ?...
- quel est le temps que je leur consacre ?...
- est-ce que je sais leur apporter attention
et affection ?...
- est-ce que je me contente seulement de
donner quelques sous à l’occasion ?
Si nous sommes du nombre des pauvres et des
malades, nous pouvons nous demander :
- dans ma pauvreté, est-ce que je suis encore
capable de générosité
et de solidarité envers plus pauvre que
moi ?...
- dans ma maladie, est-ce que je reste
accueillant aux autres,
au lieu de m’isoler et de me replier sur
moi-même ?...
Les réponses à ces diverses questions
appartiennent à chacun et chacune de nous,
selon notre situation et selon les composantes
de notre vie.
Dans
cette eucharistie, prenons conscience que nous sommes tous rassemblés
sous le regard bienveillant de Jésus et de Dieu
notre Père,
en communion dans l’Esprit qui les unit et nous
unit à eux…
Dans la foi, puissions-nous savoir toujours
mieux reconnaître leur regard bienveillant
sur chacun et chacune de nous et laisser ce
regard transformer notre regard à nous…
La pauvre veuve qui a suscité l’admiration
de Jésus
avait tout donné, tout ce qu’elle avait pour vivre.
Dans cette eucharistie, tournons notre regard
d’admiration et de reconnaissance
vers Jésus lui-même qui a fait pour nous encore beaucoup plus que cette pauvre veuve,
en nous aimant jusqu’au bout, jusqu’au don
total de sa vie !
+
Yvon Joseph Moreau
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(Note retenue au calendrier «Au fil des jours» 2014)
L'Église célèbre en ce jour les grands-parents de Jésus,
Joachim et Anne,
dont les noms sont mentionnés pour la première fois
dans un écrit du IIe siècle,
attribué à saint Jacques le Mineur.
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Prière à sainte Anne
(Site du Sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré)
Bonne Sainte Anne,
c’est avec foi et confiance que je viens te confier
ce que j’ai de plus précieux : ma famille, l’Église.
Tu as mis dans mon cœur le désir
Tu as mis dans mon cœur le désir
d’en faire un lieu de communion et de dialogue,
un lieu porteur de vie et d’espérance,
un lieu de croissance, d’amour et de joie.
C’est avec foi que je viens te demander
C’est avec foi que je viens te demander
de m’aider à entrer toujours davantage
dans ce merveilleux plan de Dieu,
me laissant illuminer et inspirer
par l’exemple de cette merveilleuse famille
pour devenir un témoin fier et joyeux
de l’amour du Christ.
Amen.
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NotrePère...
Je vous salue Marie...
Gloire au Père...
Bonne sainte Anne, prie pour nous.
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Photo:
Statue miraculeuse de sainte Anne
dans la
Basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré.
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À Sainte-Anne-de-Beaupré.
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Bretagne!
Bonne journée!
Jean-Yves
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