mercredi 12 septembre 2018

Le Seigneur aime son peuple / Psaume 119 / (275.968)

Bonjour!
Mercredi 12 septembre 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
Le Seigneur aime son peuple.
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
Jésus s’en alla dans la montagne pour prier,
et il passa toute la nuit à prier Dieu.
    Le jour venu,
il appela ses disciples et en choisit douze
auxquels il donna le nom d’Apôtres :
    Simon, auquel il donna le nom de Pierre,
André son frère,
Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
    Matthieu, Thomas,
Jacques fils d’Alphée,
Simon appelé le Zélote,
    Jude fils de Jacques,
et Judas Iscariote, qui devint un traître.
    Jésus descendit de la montagne avec eux
et s’arrêta sur un terrain plat.
Il y avait là un grand nombre de ses disciples
et une grande multitude de gens
venus de toute la Judée, de Jérusalem,
et du littoral de Tyr et de Sidon.
    Ils étaient venus l’entendre
et se faire guérir de leurs maladies ;
ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs
retrouvaient la santé.
    Et toute la foule cherchait à le toucher,
parce qu’une force sortait de lui
et les guérissait tous.
(Lc 6, 12-19)

Homélie du jour

L’appel fondateur de l’Eglise naît de la prière nocturne du Seigneur, la nuit étant peut-être le symbole des ténèbres de sa Passion et de sa mort, dont il va triompher par la fidélité de son obéissance et de son amour. Le verbe « prier » apparaît deux fois dans le premier verset de notre péricope : l’appel sauveur qui rejoint chacun de nous par la voix de l’Eglise, est le fruit de la prière sacerdotale intense et persévérante du Christ crucifié. 
 
Jésus prie le Père, car il va agir en son nom : appeler et donner un nom sont en effet des fonctions paternelles que Dieu accomplit par son Fils. Les Douze sont appelés « apôtres » c’est-à-dire « envoyés », « témoins » de la Parole agissante du Maître. Selon le principe juridique juif, ils représentent – au sens fort du terme : ils rendent présent – celui qui les envoie. 
 
L’énumération solennelle des premiers appelés, se termine abruptement, renvoyant à nouveau vers le drame qui se prépare : « …et Judas Iscariote, celui qui fut le traître ». Quelle audace et quel courage de la part de Jésus de choisir et d’appeler celui-là même qui le dénoncerait, nous laissant ainsi entrevoir qu’aucune lâcheté ne peut mettre en échec sa confiance, qu’aucune trahison ne peut venir à bout de sa patience : entre Simon et Judas, entre fidélité et trahison, se déploient les noms des Douze, préfigurant ainsi la démarche boitillante de l’Eglise de tous les temps ; et aussi la nôtre sans doute. Douze personnes c’est bien peu de choses : Dieu aime réaliser son œuvre par « peu de choses ». Il aime agir par la médiation d’humbles signes sacramentels - à commencer par l’Eglise elle-même – dans lesquels sont pourtant cachées la toute-puissance et l’efficacité infinie de sa grâce.
 
Dans la discrétion de ces quelques versets décrivant un événement qui est passé inaperçu aux yeux du monde, saint Luc nous donne accès à un moment déterminant de l’histoire : la fondation de la communauté du salut, structurée hiérarchiquement par Jésus lui-même. La « pierre maîtresse » c’est le Christ, les apôtres en constituent « les fondations » (Ep 2, 20), les disciples sont les membres du nouveau peuple de Dieu. Trois cercles concentriques entourent le Maître : les Douze, les disciples et enfin la foule, accourue de Judée, de Jérusalem la capitale et même de la région côtière de Tyr et de Sidon, c’est-à-dire au-delà des frontières de la Palestine, préfigurant la mission universelle. 
 
Nous retrouverons cette même structure au début des Actes des Apôtres, dans la description des commencements de l’Eglise : Jésus s’adresse une dernière fois « aux Apôtres qu’il avait choisis » avant d’être « enlevé » : ceux-ci regagnent Jérusalem et « montent dans la chambre haute où se retrouvent Pierre, Jean, Jacques… » - suit l’énumération des Onze - entourés des femmes, de Marie, mère de Jésus, et de ses disciples (Ac 1, 2.13s) ; puis, après la descente de l’Esprit, accourent les foules provenant de tous les pays d’alentour.
 
L’image suggérée par Saint Luc de ces trois cercles concentriques entourant le Maître au pied de la montagne, est quelque peu erratique, mais elle frappe par sa majesté, sa paisible beauté et sa force rayonnante. A travers cet événement advenu « en ces jours-là », c’est déjà la victoire définitive du Ressuscité qui s’annonce. L’imprécision temporelle tout à fait volontaire, nous invite à actualiser la scène dans l’aujourd’hui de notre vie : c’est dans cette paisible majesté que le Seigneur continue à venir à nous d’auprès du Père par la médiation de son Eglise, pour nous « délivrer des esprits mauvais » et guérir, dans la force de l’Esprit qui émane de lui, tous ceux qui le touchent par une foi aimante.
Père Philippe

Psaume 149

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
louez-le dans l’assemblée de ses fidèles !
En Israël, joie pour son créateur ;
dans Sion, allégresse pour son Roi !
 
Dansez à la louange de son nom,
jouez pour lui, tambourins et cithares !
Car le Seigneur aime son peuple,
il donne aux humbles l’éclat de la victoire.
 
Que les fidèles exultent, glorieux,
criant leur joie à l’heure du triomphe.
Qu’ils proclament les éloges de Dieu,
c’est la fierté de ses fidèles.
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Prenons le chemin qui conduit au Père...
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«L'espérance est une ancre,
une ancre fixée à la rive de l'au-delà.«
(Pape François)
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Photo:
Mon ami breton va être content...
J'ai pris cette photo chez-eux, en Bretagne...
Salutations!
(Jean-Yves)
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Bonne journée!
Jean-Yves

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