jeudi 27 décembre 2018

Comme à la scène de la Nativité, la Résurrection du Christ ouvre dans l’horizon humain le passage entre ce monde et l’autre : la grotte de Bethléem en début de vie, le tombeau du Christ en fin de vie. (281,154)

Bonjour!

Quelques mots du pape François...

« Que l’Enfant petit et transi de froid que nous contemplons aujourd’hui dans la mangeoire protège tous les enfants de la terre ainsi que toute personne fragile, sans défense et marginalisée », a dit le pape.
 
Il a ajouté dans un « tweet » cette invitation à trouver Dieu dans l’Enfant de la crèche: « Christ est né pour nous! Venez, vous tous qui cherchez le visage de Dieu: le voici, dans cet Enfant, déposé dans une crèche. »
 
 


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Jeudi 27 décembre 2018

Hier, nous fêtions: Étienne: diacre de l'Église et premir martyr...


Saint Étienne


Diacre et premier martyr (✝ 35)


Étienne qui porte un nom grec (stephanos, le couronné) apparaît parmi les disciples des apôtres dans la première communauté chrétienne de Jérusalem. Quand des disputes (ce sont les premières mais, hélas pas les dernières dans l'histoire de l'Église) s'élèvent au sujet des veuves hellénistes et des veuves juives, on pense tout de suite à lui et il devient le premier des sept diacres chargés du service des tables. Il s'en acquitte à merveille sans pour autant se trouver exclu du service de la Parole. Ce n'est pas en effet pour son service de charité qu'il est arrêté mais bien pour avoir, devant des représentants de la "synagogue des Affranchis", proclamé avec sagesse l'Évangile de Jésus, le Christ. On le conduit devant le sanhédrin. Il parle. On l'écoute longuement sans l'interrompre. Toute la prédication des apôtres défile dans son discours qui se termine par une vision divine: "Je vois les cieux ouverts et le Fils de l'Homme debout à la droite de Dieu." C'en est trop. On se saisit de lui, on l'entraîne, on le lapide sous les yeux d'un certain Saul. Étienne meurt comme son Maître, pardonnant et s'abandonnant entre les mains du Père. Il est le premier martyr et, de ce grain tombé en terre, le premier fruit sera la conversion de Saul sur le chemin de Damas, pour qui le ciel s'est ouvert aussi. Paul en fut aveuglé parce qu'il n'avait pas encore reçu la grâce du Baptême.
Étienne est le premier martyr. Aussi son témoignage a-t-il toujours gardé une valeur exemplaire dans l'Église. Choisi comme chef de file des Sept qui devaient décharger les Apôtres des tâches matérielles, il prit aussi sa part dans l'annonce de la Bonne Nouvelle. C'est en témoin du Christ ressuscité et en imitateur de sa passion qu'il mourut lapidé à Jérusalem.

    Le 26 décembre 2009, le Pape a dit que "celui qui se trouve dans la mangeoire, est le Fils de Dieu fait homme, qui nous demande de témoigner avec courage de son Évangile, comme l'a fait saint Étienne".
Premier martyr chrétien "rempli de l'Esprit Saint, il n'a pas hésité à donner sa vie par amour de son Seigneur. Il meurt, comme son maître, en pardonnant ses persécuteurs et nous fait comprendre comment la venue du Fils de Dieu dans le monde donne naissance à une nouvelle civilisation, la civilisation de l'amour, qui ne se rend pas devant le mal et la violence et qui abat les barrières entre les hommes en les rendant frères dans la grande famille des fils de Dieu".
"Le témoignage d'Étienne, comme celui des martyrs chrétiens, montre à nos contemporains souvent distraits et désorientés, sur qui doit reposer leur confiance pour donner un sens à leur vie. Le martyr, en effet, est celui qui meurt avec la certitude de se savoir aimé de Dieu, et, sans rien faire passer avant l'amour du Christ, sait qu'il a choisi la meilleure part". Benoît XVI a ajouté que "l'Église, en nous présentant le diacre saint Étienne comme modèle, nous montre aussi, dans l'accueil et dans l'amour envers les plus pauvres, un des chemins privilégiés pour vivre l'Évangile et témoigner aux hommes de façon crédible du Règne de Dieu qui vient".
Après avoir souligné que la fête de saint Étienne "nous rappelle aussi tous ces croyants qui, à travers le monde, sont mis à l'épreuve et souffrent à cause de leur foi", le Pape a demandé de s'engager "à les soutenir par la prière et à être fidèles à notre vocation chrétienne, en mettant toujours au centre de notre vie Jésus-Christ que nous contemplons, en ces jours, dans la simplicité et l'humilité de la crèche".
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Comme diacre moi-même,
 je ne pouvais pas passer la fête de  Étienne sous silence...
Merci Étienne  de ton audace
à proclamer la Bonne Nouvelle.
 
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      Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Jean 20, 2-8

Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
     

Réflexion


1. Marie Madeleine, la messagère
Lorsque Dieu intervient dans l’histoire humaine, son action est forcément circonscrite dans l’espace et dans le temps. Seul un nombre limité de personnes peut en être témoin oculaire. Contrairement à la connaissance secrète de quelques initiés, l’agir de Dieu se révèle à de modestes créatures, pour qu’elles transmettent la nouvelle au monde, au risque de l’incrédulité et en se soumettant à l’aval de l’autorité.
Pourquoi Marie Madeleine, la pécheresse, est-elle choisie comme messagère et non pas Marie, la Vierge immaculée ? Puisque Marie est la première bénéficiaire de la grâce, Marie Madeleine est précurseur de la religiosité populaire, la force d’espérance de l’Église en marche vers Dieu. La foi du peuple en effet pansera souvent les plaies des controverses théologiques ou des guerres entre chrétiens au fil des siècles.
2. Se rendre au tombeau
Comme à la scène de la Nativité, la Résurrection du Christ ouvre dans l’horizon humain le passage entre ce monde et l’autre : la grotte de Bethléem en début de vie, le tombeau du Christ en fin de vie. Les langes de la grotte et les linges du tombeau revêtent le corps humain du Christ et le nôtre pour en protéger l’extrême fragilité.
Avec les bergers et les deux disciples, venons contempler la scène, acter l’événement et adorer le mystère ! Lorsque la vie et la mort mettent à défi notre raison, nous prenons du recul par rapport à nos convictions et appréhensions de la réalité : cela nous rend humbles. Si le mystère du tombeau inscrit les événements dans la pierre (physique quantique), à plus forte raison doit-il imprégner dans nos cœurs l’émerveillement !
3. Jean, l’évangéliste : il vit, et il crut
La foi est le but des expériences spirituelles ou des événements extraordinaires de la grâce. Il ne sert à rien de voir un miracle si cela ne conduit pas à la foi. Avant d’être un don de Dieu, la foi est une relation de confiance envers le témoin et en définitive envers Dieu. Grâce à la vertu infuse de la foi reçue au baptême, l’âme arrive à comprendre la promesse de Dieu comme significative.
Puissions-nous, comme le saint apôtre Jean, croire en ce que nous voyons, avec les yeux de l’esprit, au lieu d’attendre des signes visibles pour commencer à croire ! Laissons la « grâce actuelle » du témoignage raviver en nous la foi théologale. Que la lecture de l’Évangile fasse de nous des flambeaux, comme l’a été Jean, pour que nous en embrasions d’autres.
  Merci au Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
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Bonne journée!
Jean-Yves
 
 
Village de Saint-Pacôme-de-Kamouraska
 Merci à André Lavoie de Saint-Pacôme
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