vendredi 12 mars 2021

« Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre » / Neuvaine à saint Joseph - Jour 3 / (348,310)

 Bonjour!

Samedi 13 mars 2021

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre » (Lc 18, 9-14)

Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie. (cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc


En ce temps-là,
à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes
et qui méprisaient les autres,
Jésus dit la parabole que voici :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
L’un était pharisien,
et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même :
“Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères –,
ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.”
Le publicain, lui, se tenait à distance
et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant :
“Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”
Je vous le déclare :
quand ce dernier redescendit dans sa maison,
c’est lui qui était devenu un homme juste,
plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La parabole du pharisien et du publicain que la liturgie nous invite à méditer aujourd’hui nous est sans doute bien connue. Mais pour bien en comprendre le sens, il nous faut bien entendre les raisons qui ont poussé Jésus à raconter cette histoire : « Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres. » Autrement dit, Jésus veut adresser un message à ceux qui se drapent dans une justice qu’ils s’accordent à eux-mêmes et qui estiment que celle-ci les place au-dessus des autres, de « tous les autres » précise bien l’évangile.

Si Jésus reprochait cette attitude aux pharisiens, il nous faut pourtant remarquer que saint Luc ne précise pas ici que Jésus s’adresse à eux. Serait-ce pour nous indiquer que c’est là une attitude qui risque de tous nous guetter, y compris les plus « religieux » parmi nous ?

Regardons d’un peu plus près cette parabole. Jésus nous présente deux hommes : un pharisien et un publicain. L’exposé de l’attitude et de la prière de chacun est contrasté à souhait.

Ce qui est frappant chez le pharisien est qu’il ne se tient pas devant Dieu mais devant lui-même. Certes, il s’adresse à Dieu mais lui parle-t-il vraiment ? Ne serait-il pas plutôt en train de parler avec lui-même. En réalité, sa prière n’a que l’apparence du dialogue. Elle est un monologue. Son action de grâce au lieu de le tourner vers Dieu semble plutôt le tourner vers lui-même dans une sorte d’autosatisfaction.

En soi, rendre grâce à Dieu pour les dons qu’il nous a fait n’a rien de mauvais. Ce qui est plus problématique c’est de s’approprier ces dons pour se louer soi-même au lieu de Dieu et surtout pour déprécier ses frères au lieu de les aimer. L’aversion de ce pharisien vis-à-vis des pécheurs est aux antipodes de l’attitude de Dieu à leur égard.

Le publicain, quant à lui, ne regarde pas ce qui ne va pas chez les autres pour mettre en valeur ce qui va chez lui. Bien plus, la seule chose qu’il voit chez lui, c’est son péché : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! » L’humilité est bien la caractéristique principale de la prière de cet homme. Il reconnaît qu’il a besoin de Dieu et particulièrement de son salut, au contraire du pharisien qui n’exprime aucune demande au Seigneur, se satisfaisant pleinement de son « ego ».

Ce publicain reconnaît la miséricorde de Dieu et l’appelle dans sa vie parce qu’il se sait pécheur. Il a reconnu Dieu pour ce qu’il est.

Nous voyons ici qu’avant d’inviter ses auditeurs à imiter le publicain, saint Luc veut d’abord leur faire comprendre l’attitude de Dieu envers les hommes. Le fait que le publicain soit pardonné avant même d’avoir réparé ses torts, comme le fera un Zachée par exemple, manifeste avec clarté cette intention de l’évangéliste. Oui, telle est la miséricorde de Dieu envers le pécheur.

Seigneur, donne-nous la grâce de te reconnaître comme ce Dieu qui pardonne et prends pitié, ce Père plein de tendresse et de miséricorde. Eclaire-nous sur notre péché et fais-nous éprouver le besoin de ton salut. Que nous nous tournions vers toi pour accueillir dans la joie le pardon que tu nous donnes.


Abbé Philippe Link / Merci!

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NEUVAINE À SAINT JOSEPH

Troisième jour

SAINT JOSEPH ET LA MAISON FAMILIALE

" Ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville " (Lc 2,39b) 
 

Pendant près de trente ans, Joseph vit avec Jésus. S’il travaille, ce divin enfant travaille avec lui. S’il prie, s’il parle, s’il sort dans les rues de Nazareth, Jésus est avec lui. A la table de famille, comme dans l’atelier, Jésus a sa place.

Saint Joseph sera pour Jésus le visage du père, il lui apprendra la tendresse, l’obéissance, le travail, il le fera entrer dans l’expérience de la vie, sans le retenir, ni l’emprisonner ou le posséder, mais en le rendant capable de choix, de liberté, de départs, poursuit le pape François. Ainsi saint Joseph est aussi le modèle des pères et des éducateurs.

P. Charles-Marie Rigail - Extrait du Dossier Eglise de Lille N°14
 

 

Saint Joseph et son Fils, 2017 - Huile sur médium, 100 x 80 cm - Caroline Fleury - www.bycaro.fr - Fb : caroline.fleury.752

 

 

Le texte biblique :

 

L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.
 

Évangile selon saint Luc chapitre 2.

 

 

Prière

Je vous salue Joseph

Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé.
Le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux.
Vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, 
l’enfant divin de votre virginale épouse est béni.

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, 
priez pour nous dans nos soucis de famille, 
de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours 
et daignez nous secourir à l’heure de notre mort.

Amen.

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Bonne journée!

Jean-Yves 

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