dimanche 2 janvier 2022

« Le royaume des Cieux est tout proche » / (374,944)

 Bonjour!

Lundi 3 janvier 2022


Au parc du fleuve, à La Pocatière.
-----


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 4, 12-17.23-25)

Alléluia, Alléluia.
Jésus proclamait l’Évangile du Royaume,
et guérissait toute maladie dans le peuple.
Alléluia. (cf. Mt 4, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste,
il se retira en Galilée.
Il quitta Nazareth
et vint habiter à Capharnaüm,
ville située au bord de la mer de Galilée,
dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
C’était pour que soit accomplie
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Pays de Zabulon et pays de Nephtali,
route de la mer et pays au-delà du Jourdain,
Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée.
À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer :
« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche. »

Jésus parcourait toute la Galilée ;
il enseignait dans leurs synagogues,
proclamait l’Évangile du Royaume,
guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
Sa renommée se répandit dans toute la Syrie.
On lui amena tous ceux qui souffraient,
atteints de maladies et de tourments de toutes sortes :
possédés, épileptiques, paralysés.
Et il les guérit.
De grandes foules le suivirent,
venues de la Galilée, de la Décapole,
de Jérusalem, de la Judée,
et de l’autre côté du Jourdain.

– Acclamons la Parole de Dieu.

-----

Commentaire...

Enjambant le récit du baptême de Jésus – que nous méditerons dimanche prochain – ainsi que celui de la tentation au désert, la liturgie de ce jour nous conduit au début du ministère public de Notre-Seigneur.

L’évangéliste précise qu’à l’annonce de l’arrestation de Jean-Baptiste, Jésus « se retire en Galilée ». C’est donc qu’il résidait régulièrement en Judée, et en particulier à Jérusalem. Le récit suggère que Notre-Seigneur se replie au Nord du pays par prudence, ce qui laisserait sous-entendre que son visage est déjà connu des responsables religieux, et qu’il est associé au mouvement de réforme amorcé autour du Baptiste. 

Ainsi s’annonce déjà la tension qui traversera tout le premier évangile : tout tend à prouver que Jésus est bien le Messie ; conformément aux Ecritures, il est né à Bethléem (Mt 2, 6), dans la maison de Joseph, fils de David (Mt 1, 20) ; il accomplit les œuvres annoncées par les prophètes. Et pourtant il est l’objet de persécutions de la part des siens dès sa plus tendre enfance, alors que « des mages venus d’Orient » (Mt 2, 1) le reconnaissent comme « roi des Juifs » (Mt 2, 2) et que bientôt « de grandes foules d’étrangers marcheront à sa suite ». Sans cesse ressurgira ce contraste entre le bon accueil rencontré par Notre-Seigneur auprès des païens, et l’hostilité croissante de la part de ceux qui étaient tout désignés pour discerner son identité et sa mission.

On ne peut pas dire pour autant que Jésus se soit tourné vers les étrangers parce qu’il fut rejeté par les siens : la fresque inaugurale de l’activité de Notre-Seigneur nous le fait découvrir « enseignant dans les synagogues ». Il s’adresse donc en priorité à ses coreligionnaires y compris ceux venus de « Judée et de Jérusalem » ; mais il ouvre d’emblée sa prédication aux hommes de toutes les nations païennes environnantes : Syrie (le premier évangile fut probablement rédigé à Antioche de Syrie vers les années 90), Galilée, Décapole, Transjordanie. Ainsi se réalise la parole du prophète annonçant que « le peuple habitant dans les ténèbres verrait paraître une grande lumière. Sur ceux qui habitent dans le pays de l’ombre et de la mort, se lèverait une lumière ».

Tout au long de l’Evangile apparaîtra toujours plus clairement, en particulier à travers cette dimension universaliste qui caractérise déjà le début de son ministère, que Jésus accomplit le ministère confié à Israël : en lui la filiation préfigurative du peuple de Dieu prend corps. Aussi verrons-nous le véritable Israël se constituer progressivement autour de lui, dans le groupe de disciples qui s’attacheront inconditionnellement à sa personne et qu’il enverra en mission par toute la Terre, afin qu’ils fassent « de toutes les nations des disciples » (Mt 28, 19).

Dans l’introduction au ministère public de Jésus que nous venons d’entendre, son message n’est évoqué que très sobrement, en des termes proches de ceux du Baptiste (cf. Mt 3, 2), invitant à la conversion en argumentant que le « Royaume des cieux s’est approché ». Mais à la différence du Précurseur, Notre-Seigneur justifie son intervention en « guérissant toute maladie et toute infirmité dans le peuple. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés ; et il les guérit ». Si la puissance de Dieu repose sur ce jeune Rabbi au point de lui permettre d’accomplir de tels prodiges, ne serait-ce pas que le Royaume qu’il annonce se manifeste avant tout dans sa Personne ?

Seigneur Jésus, en ce début d’année, accorde-nous de nous laisser surprendre par ta Parole ; de l’entendre comme si c’était la première fois qu’elle résonnait à nos oreilles. Père envoie sur nous ton Esprit que nous discernions en Jésus ton Fils “venu parmi nous dans la chair”. Esprit Saint augmente en nous la foi ; donne-nous une foi vivante par la charité, pour que nous demeurions fidèlement et toujours plus étroitement unis à Jésus et que nous nous aimions les uns les autres comme il nous l’a commandé. Dieu trois fois saint nous t’en prions, éclaire nos cœurs de ta lumière souveraine : nous trouverons alors la force d’avancer dans un monde obscur pour atteindre le pays du jour sans déclin.


Abbé Philippe Link / Merci!

-----


-----

« Viens, montre-Toi à moi, je Te verrai, Toi, la Joie de mon cœur » :

« Je Te connaîtrai comme Tu me connais. 
Je Te verrai, Lumière de mes yeux. Viens, montre-Toi à moi, je Te verrai, Toi, la Joie de mon cœur. Je Te trouverai enfin, ô mon Dieu, je Te retiendrai, Toi que je désire. Viens, montre-Toi à moi, je Te verrai, Toi, la Joie de mon cœur. Illumine mes yeux, ô Lumière divine, que je ne voie plus les vanités... Viens, montre-Toi à moi, je Te verrai, Toi, la Joie de mon cœur. Donne-moi un cœur qui pense à Toi, une intelligence qui Te comprenne... Viens, montre-Toi à moi, je Te verrai, Toi, la Joie de mon cœur. »


Ainsi soit-il.

Saint Augustin (354-430)

(Suggestion du Diocèse de Moulins / France)

-----


«Viens, Esprit de Dieu, guérir et consoler,

 viens souffle bienfaisant...»

(Du Carnet de Vie liturgique)

-----

Bonne journée!

Jean-Yves 


Aucun commentaire: