vendredi 17 février 2023

,« Il fut transfiguré devant eux » / (399,215)

 Bonjour!

Samedi 18 février 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Il fut transfiguré devant eux » (Mc 9, 2-13)

Alléluia. Alléluia.
De la nuée une voix se fit entendre :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé :
écoutez-le ! »
Alléluia. (Mc 9, 7)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean,
et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne.
Et il fut transfiguré devant eux.
    Ses vêtements devinrent resplendissants,
d’une blancheur telle
que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
    Élie leur apparut avec Moïse,
et tous deux s’entretenaient avec Jésus.
    Pierre alors prend la parole
et dit à Jésus :
« Rabbi, il est bon que nous soyons ici !
Dressons donc trois tentes :
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
    De fait, Pierre ne savait que dire,
tant leur frayeur était grande.
    Survint une nuée qui les couvrit de son ombre,
et de la nuée une voix se fit entendre :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé :
écoutez-le ! »
    Soudain, regardant tout autour,
ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

    Ils descendirent de la montagne,
et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu,
avant que le Fils de l’homme
soit ressuscité d’entre les morts.
    Et ils restèrent fermement attachés à cette parole,
tout en se demandant entre eux ce que voulait dire :
« ressusciter d’entre les morts ».

    Ils l’interrogeaient :
« Pourquoi les scribes disent-ils
que le prophète Élie doit venir d’abord ? »
    Jésus leur dit :
« Certes, Élie vient d’abord
pour remettre toute chose à sa place.
Mais alors, pourquoi l’Écriture dit-elle,
au sujet du Fils de l’homme,
qu’il souffrira beaucoup et sera méprisé ?
    Eh bien ! je vous le déclare :
Élie est déjà venu,
et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu,
comme l’Écriture le dit à son sujet. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus nous invite à le suivre, à nous mettre à l’écart du vacarme du monde, des nuées de voix et de stimulations, à monter sur la montagne du Thabor et à le contempler face à face.

Au-dessous flotte la brume spirituelle de l’humain, d’un regard horizontal, mesquin, de conversations parfois viciées de superficiel, d’engouement pour des réalités contingentes. L’air d’en bas peut même être contaminé par nos passions (impatience, énervement, envie, malveillance, etc.) et s’exprime en médisance ou mauvais esprit (cf. Jacques 3). L’expression de saint François de Sales, « le bruit fait peu de bien et le bien fait peu de bruit » s’applique exactement à l’air de la vallée et à l’air que l’on respire sur le Thabor. En haut, il se produit une rencontre, un échange de vérité entre les personnes – Jésus, Moïse, Élie – et une conversation de Dieu avec les hommes (« écoutez-le »). Seule la voix du Seigneur est toute pure, fidèle à ses promesses. Sa parole est droite et irréprochable, comme de l’argent passé au feu, affiné sept fois (Cf. Ps 11, 7).

À la fois enthousiaste et intimidé, Pierre n’a rien d’autre à proposer que de retenir cette expérience, de la documenter, en construisant trois demeures, trois temples ; comme s’il voulait saisir et reproduire cet événement. Or, un tel événement ne peut être figé par aucun matériau ni obtenu par aucune astuce ou effort humains. Ce qui reste des grands moments de l’histoire du salut ne sont pas des « tentes », mais les témoignages et fruits spirituels des hommes de Dieu, dont les plus hauts représentants sont les prophètes Moïse et Élie. En eux, la puissance de Dieu est à l’œuvre. Elle couvre les nouveaux serviteurs de sa nuée lumineuse, pour les investir de ses desseins. La Nouvelle Alliance révélée, non pas scellée, en ce jour sur le Thabor sera une extension de l’Ancienne Alliance ; elle est destinée au monde entier. L’ombre des « tentes » est remplacée par le rayonnement de ceux qui agiront sous l’emprise de l’Esprit.

« Pourquoi les scribes disent-ils que le prophète Elie doit venir d’abord ? » (Mc 9,11). La réponse de Jésus découvre l’incompétence spirituelle des intellectuels de Dieu : dans leur science des Écritures ils n’ont pas reconnu l’accomplissement en faits et gestes de la parole de Dieu. Mais il serait trop facile de blâmer les « scribes et les pharisiens » (les pauvres !) ; le Seigneur m’invite en effet à lire ma propre conscience à la lumière de l’Écriture, au lieu de faire la morale aux autres, et à y reconnaître la transcendance de ce que je vis à tout moment. Mon vécu s’inscrit, en réalité, dans le plan providentiel de Dieu. Souvent, hélas, cela nous dépasse, et nous nous arrêtons dans les joies, pour en abuser et nous détourner de Dieu, ou dans les peines, pour refuser la croix et critiquer celui qui nous l’annonce et qui nous appelle à la conversion. Dans la joie, comme dans l’épreuve, soyons à l’écoute de Dieu dont le message nous surprendra toujours, autant qu’il nous mène vers la plénitude la plus parfaite.

Seigneur, éclaire-moi de ta lumière de Thabor, pour reconnaître ma misère, pour accepter ma croix et croire en la splendeur de la vie nouvelle que tu promets après les douleurs ; que je puisse témoigner par ma vie de ta grandeur.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

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