Bonjour!
Jeudi 9 février 2023
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
ÉVANGILE
« Les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » (Mc 7, 24-30)
Alléluia. Alléluia. Accueillez dans la douceur la Parole semée en nous : c’est elle qui peut vous sauver. Alléluia. (cf. Jc 1, 21bc)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
— Acclamons la Parole de Dieu.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Quand notre prière n’est pas écoutée c’est parce que nous demandons mal, avec peu de foi ou sans persévérance, ou avec peu d’humilité » (Saint Augustin)
« Jésus loue la femme syro-phénicienne qui lui demande avec insistance la guérison de sa fille. Cette insistance est sans doute très épuisante, mais ceci est une attitude de la prière. Sainte Thérèse parle de la prière comme une négociation avec le Seigneur » (François)
« De même que Jésus prie le Père et rend grâces avant de recevoir ses dons, Il nous apprend cette audace filiale :
Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez déjà reçu´ (Mc 11,24). Telle est la force de la prière,
tout est possible à celui qui croit´ (Mc 9,23), d’une foi `qui n’hésite pas´ (Mt 21,22) (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.610)
Commentaire...
On comprend l’admiration de Jésus devant cette confession de foi ! Certes cette femme aurait sans aucun doute eu du mal à expliciter qui était Jésus pour elle, ou à le situer sur l’horizon des Écritures – qu’elle ignorait. Mais sa connivence avec Notre-Seigneur et l’audace de sa charité ne sont-elles pas la preuve que sa foi venait « d’en haut », autrement dit que cette païenne avait accueilli la grâce dans son cœur ?
La leçon est claire : ce n’est pas l’appartenance à Israël – l’ancien ou le nouveau – qui sauve ; mais la foi vivante par la charité, qui se « prouve dans ses œuvres » (Jn 2, 18). « Quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et de toute la connaissance, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien » (1 Co 13, 2).
On comprend que cet épisode ait été important pour la jeune communauté de Rome à laquelle s’adresse saint Marc, constituée essentiellement des païens convertis. Une lecture attentive découvre en outre que la guérison (ou la délivrance) est obtenue non par une parole d’autorité prononcée par Jésus, mais par la parole de foi de la femme, comme le Seigneur l’atteste lui-même : « A cause de cette parole (que tu viens de prononcer), va : le démon est sorti de ta fille ».
Ce détail correspond également à la situation de l’Église post-pascale : Jésus ressuscité manifeste sa présence par les signes accomplis en son nom par ses disciples, lorsqu’ils distribuent « aux petits enfants » le pain de la Parole et le pain de la charité fraternelle. Hier comme aujourd’hui, ces deux pains qui n’en font qu’un, rassemblent dans une même commensalité tous ceux qui, juifs ou païens, se reconnaissent en Jésus enfants d’un même Père ; car « Dieu ne fait pas acception des personnes, mais en toute nation, celui qui le craint et pratique la justice trouve accueil auprès de lui » (Ac 10, 34-35).
Tel le pain qui a toute autorité sur le démon ; puissions-nous nous en nourrir chaque jour, pour être des témoins crédibles de la Bonne Nouvelle de l’Evangile de la Paix.
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