dimanche 31 août 2025

L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction / (537,748)

 B o n j o u r !

Lundi 1er septembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.




Luc 4, 16-30


En ce temps-là, Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. » Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : “Médecin, guéris-toi toi-même”, et me dire : “Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !” » Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta , au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien.
À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.


Méditation

Frère François-Dominique Charles

Frère François-Dominique Charles

Couvent Sainte-Marie-du-Chêne à Nancy

Déconcertant gamin du village


Jésus est contesté dans le village de son enfance. Son ouverture d’esprit dérange ! Les habitants de Nazareth espéraient le voir faire des guérisons. Or, dans la synagogue, il ose dire qu’un prophète est toujours mal accueilli dans sa patrie. Les regards d’admiration après sa lecture du rouleau d’Isaïe deviennent soudain hostiles. Il s’était pourtant référé aux grands prophètes du pays : Élie et Élisée. La montagne du Carmel où Élie s’est affronté aux nombreux faux prophètes de Baal est toute proche de Nazareth.

Alors, en quoi Jésus dérange-t-il ? C’est la première fois qu’il prend la parole en public dans le troisième évangile, même si Luc fait comprendre qu’il arrive de Capharnaüm où il s’est déjà fait remarquer. C’est ici sa première prédication ; il y expose le but de sa mission. La scène annonce la suite : son rejet et sa mise à mort ! Jésus choisit de s’inscrire dans la ligne des prophètes Élie et Élisée qui ont agi au nom de Dieu envers des étrangers : la veuve libanaise de Sarepta et le chef de l’armée syrienne, Naaman. Jésus laisse entendre que son évangile sera mieux accueilli par les étrangers que par les gens de chez lui. C’est intolérable pour les gens de Nazareth, à tel point qu’ils sont prêts à le mettre à mort « hors de la ville » !

Luc a une phrase étonnante à la fin du passage : « Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. » Personne ne pourra l’arrêter dans sa mission ; il est conduit par « la puissance de l’Esprit ». Il est bien difficile pour les gens de Nazareth de percevoir que le gamin de leur village a mission d’être le « Sauveur du monde ». 
 


         
Bonne journée!
Jean-Yves                          


samedi 30 août 2025

«Remarquant que les invités choisissaient les premières places» / (537,695)

 Bonjour!

Dimanche 31 août 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.


 (Lc 14,1.7-14): Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et on l'observait. Remarquant que les invités choisissaient les premières places, il leur dit cette parabole: «Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire: ‘Cède-lui ta place’, et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t'a invité, il te dira: ‘Mon ami, avance plus haut’, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi. Qui s'élève sera abaissé; qui s'abaisse sera élevé»

Jésus disait aussi à celui qui l'avait invité: «Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue. Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles; et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre: cela te sera rendu à la résurrection des justes».

«Remarquant que les invités choisissaient les premières places»

Abbé Enric PRAT i Jordana(Sort, Lleida, Espagne)

Aujourd'hui, Jésus nous donne une leçon magistrale: ne cherchiez pas la première place: «Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place» (Lc 14,8). Jésus-Christ sait que nous aimons nous mettre en premier lieu: dans les actes publiques, dans les rencontres amicales, à la maison, à table... Il connaît bien notre tendance à nous surestimer par arrogance. Pire encore! Par orgueil mal dissimulé. Soyons alertés contre les honneurs!, puisque «le cœur prend racine là ou il trouve la possibilité de jouissance» (Saint Léon I, le Grand).

En effet, qui nous dit qu'il n'y a pas des collègues avec plus de mérites ou avec une catégorie personnelle plus grande? Il ne s'agit guère d'un fait sporadique, mais de l'attitude bien assumée de nous juger les plus intelligents, les plus importants, ceux qui ont plus de mérites ou plus de discernement; ambition qui suppose une conception étroite sur nous-mêmes et sur tout ce qui nous entoure.

En réalité, Jésus nous invite à la pratique de la contrition parfaite, consistent à ne pas nous juger ni à juger les autres, ainsi qu'à prendre conscience de notre insignifiance individuelle dans le concert global du cosmos et de la vie.

C'est pourquoi, le Seigneur, nous propose que, par précaution, nous choisissions la dernière place car, si nous ignorons la vraie réalité intime d'autrui, nous n'ignorons pas notre petitesse dans le grand spectacle de l'univers. Conséquemment, nous placer en dernier lieu est le plus prémuni. Ne fût-ce que le Seigneur, qui nous connaît tous à fond, viendrait à nous dire: «‘Cède-lui ta place’, et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place» (Lc 14,9).

Dans cette même ligne de pensée, le Maître nous invite à nous mettre humblement au côté des ceux qui Dieu préfère: les pauvres, les estropiés, les aveugles, les boiteux, en nous mettant à leur hauteur jusqu'à nous trouver au beau milieu de ceux qui Dieu aime avec une tendresse spéciale, aussi bien qu'à surmonter tout le dégoût et honte de devoir partager notre table et notre amitié avec eux.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Honneur à toi, mon Seigneur Jésus Christ qui, avec ton glorieux corps ensanglanté, fut condamné à mort sur une croix, portas le bois sur tes épaules sacrées, fut conduit inhumainement au lieu du supplice » (Saint Brigitte)

  • « Le Christ occupa la dernière place du monde – la croix – et précisément avec cette humilité extrême il nous a rachetés » (Benoît XVI)

  • « (…) L’envie vient souvent de l’orgueil ; le baptisé s’entraînera à vivre dans l’humilité » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.540)

  • Bon dimanche!

  • Jean-Yves


vendredi 29 août 2025

«C'est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens» / (537,614)

 B o n j o u r !

Samedi 30 août 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.


 (Mt 25,14-30): «C'est comme un homme qui partait en voyage: il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.

«Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes. Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit: ‘Seigneur, tu m'as confié cinq talents; voilà, j'en ai gagné cinq autres’. ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître’. Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit: ‘Seigneur, tu m'as confié deux talents; voilà, j'en ai gagné deux autres’. ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître’.

«Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit: ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur: tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain. J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient’. Son maître lui répliqua: ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres; là il y aura des pleurs et des grincements de dents!’».

Commentaire: Abbé Albert SOLS i Lúcia (Barcelona, Espagne)

«C'est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens»


Aujourd'hui, nous contemplons la parabole des talents. Nous constatons un changement de style dans le message de Jésus: l'annonce du Royaume ne se limite plus à nous signaler son approche mais plutôt à nous raconter ce qu'il contient par des descriptions: c'est l'heure des paraboles!

Un grand homme décide d'entreprendre un long voyage, et confie tout son patrimoine à ses serviteurs. Il aurait pu en effet le répartir en parties égales, mais ne l'a pas fait ainsi. Il donne à chacun selon ses capacités (cinq, deux et un talent). Avec cet argent chaque serviteur peut capitaliser le début d'un commerce. Les deux premiers se lancent dans l'administration de leurs dépôts, mais le troisième, par crainte ou par paresse, préfère le garder en évitant tout investissement: il s'est enfermé dans le confort de sa pauvreté.

Le Seigneur revient et exige qu'on lui rende des comptes (cf. Mt 25,19). Il récompense le courage des deux premiers qui avaient doublé les sommes qu'il leur avait confiées. Sa réaction envers le serviteur “prudent” fut tout autre.

Deux mille ans après, le message de cette parabole est toujours d'actualité. Les démocraties modernes se dirigent vers une séparation progressive entre l'Église et l'État. Cela n'est pas mauvais, au contraire. Néanmoins, cette mentalité globale et progressive cache un effet secondaire, dangereux pour les chrétiens: devenir l'image vivante du troisième serviteur qui se fait réprimander sévèrement par son Maître (figure biblique de Dieu le Père). Sans aucune malice, par confort ou par crainte, nous courons le risque de cacher et réduire notre foi chrétienne aux membres de notre famille et amis intimes. On ne peut pas se contenter d'une simple lecture et d'une contemplation stérile de l'Évangile. Nous devons gérer avec courage, et en prenant des risques, notre vocation chrétienne dans notre milieu social et professionnel, en proclamant le Christ par des paroles et par des témoignages.

Saint Augustin dit: «Nous qui prêchons la parole de Dieu aux peuples nous ne sommes pas si éloignés de la condition humaine et de la réflexion appuyée sur la foi au point de ne plus voir nos dangers. Mais cela nous console de savoir que là où il y a des dangers à cause de notre ministère, là aussi nous avons l'aide de vos prières».


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Un tout petit peu de ce pur amour est plus précieux pour Dieu et pour l’âme et il fait plus de bien à l’Eglise, même s’il semble qu’il ne fait rien, que toutes ces autres œuvres réunies » (Saint Jean de la Croix)

  • « Le Seigneur ne donne pas à tous les mêmes choses et de la même manière : il nous connait personnellement et nous confie ce qui nous convient ; mais il accorde la même immense confiance à tous. Ne le décevons pas ! » (François)

  • « Ces différences appartiennent au plan de Dieu, qui veut que chacun reçoive d’autrui ce dont il a besoin, et que ceux qui disposent de "talents" particuliers en communiquent les bienfaits à ceux qui en ont besoin […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.937)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

jeudi 28 août 2025

Le martyr de saint Jean le Baptiste (537,521)

 Bonjour!

Vendredi 29 août 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.

«Il vient, celui qui est plus puissant que moi."



Texte de l'Évangile (Mt 6,1-6.16-18): «Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare: ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret; ton Père voit ce que tu fais dans le secret: il te le revaudra.

»Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle: quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare: ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret; ton Père voit ce que tu fais dans le secret: il te le revaudra. Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle: ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare: ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret: il te le revaudra».

«Évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer»

Pbro. D. Luis A. GALA Rodríguez(Campeche, Mexique)

Aujourd'hui nous commençons notre itinéraire vers Pâques, et l'Évangile nous rappelle les obligations fondamentales du chrétien, non seulement en tant que préparation vers un temps liturgique, mais aussi en tant que préparation vers la Pâques Eternelle: «Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux» (Mt 6,1). La justice à laquelle Jésus fait allusion est celle qui consiste en vivre selon les principes évangéliques, sans pour autant oublier que «Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux» (Mt 5,20).

La justice nous emmène vers l'amour, manifesté par l'aumône ainsi que par des œuvres de miséricorde «quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite» (Mt 6,3). Il ne s'agit pas de cacher les bonnes œuvres, mais de ne pas penser à la louange humaine en les faisant, ne souhaiter aucun autre bien supérieur et céleste. En d'autres mots, faire l'aumône de telle façon que même moi je ne sente pas que je fais une bonne action qui mérite une récompense de la part de Dieu et un éloge de la part des hommes.

Benoît XVI, souligna que venir en aide à ceux qui sont dans le besoin est une obligation de justice, avant même d'être un acte de charité: «La charité dépasse la justice (…), mais elle n’existe jamais sans la justice qui amène à donner à l’autre ce qui est sien, c’est-à-dire ce qui lui revient en raison de son être et de son agir». Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas les propriétaires absolus, mais les administrateurs, des biens que nous possédons. Le Christ nous enseigne que la charité authentique est celle qui ne se limite pas à "faire" l'aumône, mais celle par laquelle nous faisons "don" de nous-mêmes, s'offrant à Dieu comme un sacrifice saint (cf. Rom 12,1). C'est cela qui serait un véritable geste de justice et de charité chrétienne ainsi «ton Père voit ce que tu fais dans le secret: il te le revaudra» (Mt 6,4).

 

Bonne journée!

Jwean-Yves

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « En ces jours, nous devons prendre un soin et une piété particuliers à accomplir ce que les chrétiens doivent effectuer en tout temps: c’est ainsi que nous vivrons, dans des jeûnes saints, ce Carême d’institution apostolique » (Saint Léon le Grand)

  • « Nous savons que ce monde de plus en plus artificiel nous fait vivre dans une culture du “faire”, de l’“utile”, d’où sans nous en rendre compte nous excluons Dieu de notre horizon. Le Carême nous appelle à “nous réveiller”, à nous rappeler simplement que nous ne sommes pas Dieu » (Pape François)

  • « La Loi nouvelle pratique les actes de la religion: l’aumône, la prière et le jeûne, en les ordonnant au ‘Père qui voit dans le secret’ à l’encontre du désir ‘d’être vu des hommes’ » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.969)

mercredi 27 août 2025

Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. / (537,381)

 Bonjour!

Jeudi 28 août 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.

Évangile du jour

Matthieu 24, 42-51



En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”, et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

Méditation

Frère Denis Bissuel

Frère Denis Bissuel

Couvent Saint-Lazare à Marseille

Relation durable


Ce texte de l'évangile de saint Matthieu évoque la venue du Fils de l'Homme à la fin des temps. Pouvons-nous rester à l'attendre les bras croisés ? Que faisons-nous de la maison qu'il nous a confiée ? À l'heure des locations entre particuliers, nous savons qu'on ne prête pas sa maison à n'importe qui. Il nous faut des garanties, ou trouver quelqu'un en qui nous avons confiance. Eh bien c'est la même chose : Dieu nous fait donc assez confiance pour nous donner les clés de sa maison, mais il attend en retour que nous la respections. 

Dans Laudato si', le pape François lance à tous un appel à la responsabilité. Notre maison commune est menacée par les dégâts que nous lui causons, il devient urgent de la sauvegarder (Lettre encyclique Laudato si' du pape François n°13). Cette maison commune est bien concrète : notre environnement, la terre et tous ceux qui l'habitent. Ce n'est pas une location de vacances. Dieu nous a donné cette terre pour que nous la cultivions. En la respectant, elle donnera par notre travail de bons fruits. Alors nous la garderons en bons et fidèles serviteurs (Gn 2, 15). 

 La maison commune n'est pas seulement un lieu d'habitation, mais elle est habitée par une maisonnée. Le serviteur fidèle et sensé fait fructifier les talents qu'il a reçus : ses aptitudes, son intelligence, son énergie…, il les met au service du bien commun et de ses frères et sœurs, toujours disposé à leur donner la nourriture en temps voulu. 

Dieu nous a confié et sa maison et les gens de sa maison, inséparablement : l'écologie intégrale. Elle est de la responsabilité de tous et de chacun. Le pape le répète à volonté : « Il faut reprendre conscience que nous avons besoin les uns des autres, que nous avons une responsabilité vis-à-vis des autres et du monde. » (Lettre encyclique Laudato si' du pape François n°229). Voilà un chemin de bonheur pour accueillir lors de sa venue. 


Bonne journée!
Jean-Yves

mardi 26 août 2025

.Un appel à la conveersion... / (537,284)

 Bonjour!

Mercredi 27 août 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.



Évangile du jour

Matthieu 23, 27-32


En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal. Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes, et vous dites : “Si nous avions vécu à l’époque de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes.” Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »

Méditation

Frère Lionel Gentric

Frère Lionel Gentric

Couvent Saint-Jacques à Paris

Maniaque du contrôle


Le perfectionnisme est un poison.

La seule perfection que Jésus connaît, c’est celle de son Père. « Soyez parfaits comme votre Père est parfait ! », enseignait-il à ses disciples. Mais qui pourrait imaginer que la perfection du Père ressemble en quoi que ce soit à un perfectionnisme ? Ou, pire encore, à un conformisme ?

Les chrétiens auraient tort de se croire à l’abri des reproches que Jésus adresse aux pharisiens. Ils feraient mieux de se méfier. Non qu’ils soient directement visés par Jésus : ils ne le sont évidemment pas. Cependant, la tentation à laquelle les pharisiens et les scribes ont succombé est banale : le souci scrupuleux d’une perfection dans l’ordre moral, juridique ou rituel a vite fait d’étouffer ce que la recherche de Dieu a d’aventureux, d’imprévu, d’inouï, d’extraordinaire.

Celui qui cherche à singer la sainteté ou à mimer la religion fait fausse route ! C’est le cœur de l’homme que la Parole de Dieu purifie dans l’intimité d’une secrète relation. Et c’est d’un cœur purifié que jaillissent les bonnes actions et le culte qui plaît à Dieu.



Bonne journée!
Jean-Yves


lundi 25 août 2025

Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites

 Bonjour!

Mardi 26 août 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.



En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau ! Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance ! Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur. » 

Méditation


Frère Antoine de la Fayolle

Frère Antoine de la Fayolle

Couvent Saint-Anne à Rennes

Illusion d’optique


Avaler un chameau ! Mais ce n’est pas possible ! De même, penser que je peux honorer Dieu en oubliant la justice, la miséricorde et la fidélité, c’est impossible. 

Au début de l’évangile Jésus expliquait les béatitudes. Puis il passe aux malédictions. Ce ne sont pas des malédictions à proprement parler, mais plutôt un cri de désespérance que Jésus fait entendre : vous êtes complètement dans l’erreur ! Vous ne comprenez pas où est la Vie ! Vous passez à côté de la Vie !

En payant, en purifiant, vous oubliez cette trilogie : miséricorde, justice et fidélité. Vous oubliez que Dieu vous fait miséricorde. Que c’est lui qui aujourd’hui vous donne la vie sans que vous ne le méritiez d’aucune manière. Vous oubliez que Dieu ne ment pas. Il appelle mal ce qui est mal et bien ce qui est bien. Vous oubliez que c’est la fidélité qui est le lien qui nous rattache à Dieu. Dieu reste fidèle à la promesse faite à nos pères et par notre fidélité, nous nous disposons à recevoir cette Vie que Dieu veut pour nous. 

Mais il ne procède pas comme nous voudrions : « Apprenons comment, avec l’existence, Dieu nous comble de tous les trésors, et du plus précieux de tous les joyaux : pouvoir l’aimer, pouvoir lui offrir des présents en retour de ses dons et comment du même coup (non pas ensuite, non pas dans un second temps) il nous retire tout ce qu’il nous a donné, afin que ce ne soit pas les dons, mais le donateur que nous aimons. Ainsi, lorsque nous donnons, nous aurons conscience de n’être qu’une légère ride de son fleuve. » (Urs Von Balthasar, le Cœur du Monde)   



Bonne journée!
Jean-Yves