Bonjour!
Vendredi 8 août 2025
Voici la Parole de Dieu d'aujourd'hui...
«Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive». Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie? Car le Fils de l'homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père; alors il rendra à chacun selon sa conduite. Amen, je vous le dis: parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le Fils de l'homme venir dans son Règne».
Commentaire:
«Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive»
Aujourd'hui,
l’Évangile nous place clairement face au monde. Il est radical dans son
exposé et n’admet pas les demi-teintes: «Si quelqu'un veut marcher
derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il
me suive» (Mt 16,24). Â de nombreuses occasions, face à la souffrance
générée par nous-mêmes ou par d’autres, nous entendons: «Nous devons
supporter la croix que Dieu nous envoie… Dieu le veut ainsi…», et nous
accumulons des sacrifices comme des coupons collés à un livret, que nous
présenterons à l’accueil céleste le jour où nous devrons rendre des
comptes.
La souffrance n’a pas de valeur en elle-même. Le Christ n’était pas un
stoïque: il avait soif, faim, était fatigué, il n’aimait pas rester
seul, se laissait aider… Il a soulagé la douleur, physique et morale, là
où il pouvait. Que se passe-t-il alors?
Avant de porter notre "croix", il faut d’abord suivre le Christ. On ne
souffre pas d’abord et ensuite on suit le Christ… On suit le Christ
d’abord par Amour, et de là vient la compréhension du sacrifice, le
renoncement personnel: «Qui voudra sauver sa vie, la perdra, mais qui
perdra sa vie pour moi, la retrouvera» (Mt 16,25). C’est l’amour et la
miséricorde qui conduisent au sacrifice. Tout véritable amour engendrera
des sacrifices d’une manière ou d’une autre, mais tout sacrifice
n’engendrera pas de l'amour. Dieu n’est pas un sacrifice; Dieu est
Amour, et ce n’est qu’à travers cette perspective que la douleur, la
fatigue et les croix de notre existence ont du sens, à travers le modèle
d’homme que le Père nous révèle par l'intermédiaire du Christ. Saint
Augustin a dit: «Quand on aime, ou bien l'on n'a point de peine, ou bien
l'on aime jusqu'à aimer sa peine».
À l'avenir dans notre vie, ne cherchons pas une origine divine pour les
sacrifices et les pénuries: «Pourquoi Dieu m’envoie-t-il ceci?», mais au
contraire essayons de trouver un "usage divin": «Comment pourrais-je
faire de ceci un acte de foi et d’amour?». C’est à partir de cette
approche que nous suivons le Christ et que- sans aucun doute- nous nous
rendons dignes du regard miséricordieux du Père. Le même regard avec
lequel il contemplait son Fils sur la Croix.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« L’âme fera partie de Dieu Lui-même, par l’action de la Sainte Trinité. Oh âmes élevées pour ces grandeurs et pour ces appels ! Que faites-vous ? A quoi vous occupez-vous ? (…) Vous êtes aveugles ! Tant que vous cherchez grandeurs et gloires, vous êtes petits et ignorants ! » (Saint Jean de la Croix)
« Ce qui est important pour n’importe qui, ce qui donne d’abord de l’importance à sa vie, est de se savoir aimé. Dieu est là le premier et Il m’aime. C’est la raison sûre sur laquelle se bâtit ma vie » (Benoît XVI)
« (…) " L’Esprit est notre Vie " : plus nous renonçons à nous-mêmes (cf. Mt 16, 24-26), plus " l’Esprit nous fait aussi agir " (Ga 5,25) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 736)
Bonne journée!
Jean-Yves
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