vendredi 1 août 2025

(533,280)

 Bonjour!

Samedi 2 août 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.



Matthieu 14, 1-12


En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus et dit à ses serviteurs : « Celui-là, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » Car Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et mettre en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe. En effet, Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. » Hérode cherchait à le faire mourir, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode. Alors il s’engagea par serment à lui donner ce qu’elle demanderait. Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. Il envoya décapiter Jean dans la prison. La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère. Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus.

Méditation

Frère Bruno Cadoré

Frère Bruno Cadoré

Couvent Saint-Jacques à Paris

Parler vrai !


Comme c’est difficile de parler vrai ! Jean le Baptiste est un de ces hommes qui aiment dire les choses simplement comme elles sont : tu n’as pas le droit de vivre avec la femme de ton frère. Il aurait pu avoir peur d’Hérode, ce prince de Galilée qui était réputé violent. Il aurait pu timidement faire des allusions à cette situation inacceptable, mais sans froisser le puissant auquel il s’adressait. Nous faisons souvent ainsi nous-mêmes ; nous prétendons parfois agir par miséricorde, alors que nous manquons tout simplement de courage pour rétablir la justice. Alors, nous courons le risque d’oublier les victimes et de leur faire encore davantage violence. Jean le baptiste n’est pas adepte des paroles tièdes qui se détournent de la vérité et de la justice.

Au contraire de lui, dans ce repas princier, les paroles se font manipulation. Ce sont de tels mensonges qui préparent les pires drames. La jeune danseuse, par exemple, se retrouve complice et meurtrière. Hérode - qui pourtant osait parler de la résurrection des morts - cède à la manipulation de Salomé et devient le juge qui livre Jean à la mort. Les convives, pris en otage des jeux et séductions de la cour, deviennent complices de ce crime, sans même s’en rendre compte. Le mensonge conduit l’humain à déserter son humanité, lorsqu’il croit se grandir et se sauver alors qu’il piétine la justice et le respect de l’égale dignité qui rassemble l’humanité. 

Parler vrai ! Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu. C’est cette Parole de vérité qu’annonçait Jean le Baptiste, au risque de sa vie.  


Bonne journée!
Jean-Yves       

Aucun commentaire: