jeudi 4 avril 2019

Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit ... / (287,844)

Bonjour!
Jeudi 4 avril 2019

 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
 
 Il est bon, Seigneur, de te rendre grâce !
 
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples en parabole :
« Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ?
Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?
Le disciple n’est pas au-dessus du maître ;
mais une fois bien formé,
chacun sera comme son maître.
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi,
tu ne la remarques pas ?
Comment peux-tu dire à ton frère :
‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’,
alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ;
alors tu verras clair
pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère.
Un bon arbre ne donne pas de fruit pourri ;
jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bon fruit.
Chaque arbre, en effet, se reconnaît à son fruit :
on ne cueille pas des figues sur des épines ;
on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces.
L’homme bon tire le bien
du trésor de son cœur qui est bon ;
et l’homme mauvais tire le mal
de son cœur qui est mauvais :
car ce que dit la bouche,
c’est ce qui déborde du cœur. »
 
(Lc 6, 39-45)
 

Psaume 144


Qu’il est bon de rendre grâce au Seigneur,
de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut,
d’annoncer dès le matin ton amour,
ta fidélité, au long des nuits !
 
Le juste grandira comme un palmier,
il poussera comme un cèdre du Liban ;
planté dans les parvis du Seigneur,
il grandira dans la maison de notre Dieu.
 
Vieillissant, il fructifie encore,
il garde sa sève et sa verdeur
pour annoncer : « Le Seigneur est droit !
Pas de ruse en Dieu, mon rocher ! »

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   Commentaire...

 

Dans ce passage du chapitre cinq de l’évangile de saint Jean, Jésus veut manifester la vérité de ce qu’il prétend être.

Pour cela, il va faire appel à quatre témoignages : celui de Jean-Baptiste, celui des œuvres que le Père lui a données d’accomplir, celui du Père lui-même et enfin celui des Ecritures.
Chacun de ces témoignages, pour être reçu comme parole de vérité, requiert la foi de celui qui les entend. Etonnant. Pas tant que ça puisque le témoignage ne se veut pas une argumentation persuasive par les preuves qu’il apporterait. Le témoignage suscite la foi de celui à qui il s’adresse. Il demande à être cru. Il est une interpellation qui invite la liberté à se décider. Il ne veut en rien obliger l’autre par des arguments contraignants.
Pour ce qui le concerne, Jésus commence par renvoyer au témoignage du Baptiste à la lumière duquel certains « ont accepté de se réjouir un moment ». Mais Jean-Baptiste n’était que la lampe et non pas la lumière en tant que telle (Cf. Jn 1, 8). C’est ce qui fait dire à Jésus :
J’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m’a envoyé. (Jn 5, 36)
Jésus demande que l’on croie en ses œuvres. Elles sont le sceau du Père sur son Envoyé, le témoignage le plus lumineux qu’il lui rend. Pour parler des actions du Christ, Jean use d’un double vocabulaire : il parle de « signes » ou bien d’« œuvres ». Du point de vue de la foi qui se cherche, les actions du Christ sont des signes ; du point de vue de la foi éclairée, elles sont en outre des œuvres.
En tant que signes, elles manifestent la gloire du Christ et de Dieu. Elles révèlent que Dieu est là, par une anticipation de son Jour, rayonnant de sa toute puissance de vie et de résurrection. En tant qu’œuvres, elles manifestent la présence du Père à toute l’activité du Fils et l’unité du Père et du Fils. Elles sont comme les paroles, « données » à Jésus par le Père. Jésus les voit faire au Père, ne les accomplit qu’avec lui et les lui attribue. 
C’est le Père demeurant en moi qui accomplit les œuvres (Jn 14, 10).
Ainsi, dans les œuvres du Fils s’accomplit l’œuvre du Père et se révèle son amour pour le monde. L’Envoyé, en sa personne, se manifeste comme le témoignage par excellence de l’amour du Père pour le monde. Et lui refuser sa foi c’est se fermer à cet amour :
Je vous connais, vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
Tout cela était annoncé dans les Ecritures afin que le peuple puisse reconnaître l’Envoyé du Père lorsqu’il se présenterait à eux. Malheureusement, les scribes et les pharisiens ne lisent pas avec foi l’Ecriture. Ils l’ont enfermée dans leurs propres précompréhensions et du coup, ils ne sont pas disponibles au témoignage qu’elle rend à Jésus, à l’invitation qu’elle leur adresse de s’ouvrir radicalement au don de son amour.
Jésus est venu nous proposer d’entrer par la foi dans la relation d’amour qui l’unit à son Père. Mais faire ce pas signifie que l’on se soit détourné de tous ses égoïsmes ou autres repliements narcissiques, que l’on ait renoncé à toute forme d’auto-glorification pour « chercher la gloire qui vient du Dieu unique » :
Comment pourriez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres. (Jn 5, 43)
Seigneur, nous te demandons de nous libérer de nous-mêmes afin que nous puissions recevoir dans la foi le témoignage du Père en ta faveur et entrer à ta suite dans cette intimité qui t’unit à lui.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!
Jean-Yves
 

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