dimanche 7 avril 2019

Partagez le chemin... / Partagez le pardon de cette femme et sa liberté retrouvée... / (287,992)

Bonjour!
Dimanche 7 avril 2019

 
 
Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...
 
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

 
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
 En ce temps-là,
    Jésus s’en alla au mont des Oliviers.
            Dès l’aurore, il retourna au Temple.
Comme tout le peuple venait à lui,
il s’assit et se mit à enseigner.
    Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme
qu’on avait surprise en situation d’adultère.
Ils la mettent au milieu,
    et disent à Jésus :
« Maître, cette femme
a été surprise en flagrant délit d’adultère.
    Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné
de lapider ces femmes-là.
Et toi, que dis-tu ? »
    Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve,
afin de pouvoir l’accuser.
Mais Jésus s’était baissé
et, du doigt, il écrivait sur la terre.
    Comme on persistait à l’interroger,
il se redressa et leur dit :
« Celui d’entre vous qui est sans péché,
qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
    Il se baissa de nouveau
et il écrivait sur la terre.
    Eux, après avoir entendu cela,
s’en allaient un par un,
en commençant par les plus âgés.
Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.
    Il se redressa et lui demanda :
« Femme, où sont-ils donc ?
Personne ne t’a condamnée ? »
    Elle répondit :
« Personne, Seigneur. »
Et Jésus lui dit :
« Moi non plus, je ne te condamne pas.
Va, et désormais ne pèche plus. »

 
 (Jn 8, 1-11)
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Psaume 125

Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.

Il s’en va, il s’en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s’en vient, il s’en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.
 
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Homélie – 5e dimanche du Carême – Année C – 7 avril 2019
(Jean-Yves)
 
Chers amis,

Dimanche dernier, des scribes et des pharisiens protestaient contre Jésus parce qu'il fréquentait les pécheurs, parce qu'il mangeait avec eux... La réponse de Jésus nous donnait alors la belle parabole sur la miséricorde: celle de l'enfant prodigue et du Père miséricordieux.

Aujourd'hui, les mêmes scribes et pharisiens s'en prennent encore Jésus dans le temple «pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser»... Ils veulent vraiment le coincer, avoir sa tête. Alors ils «lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère».

«Maître, la Loi de Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là, lui rappellent-ils. Et toi, que dis-tu?» Quel vrai piège ils ont trouvé là!
Autour de Jésus, un groupe de personnes s’intéresse... Au milieu de ces gens, Jésus écoute... regarde... observe... Il voit bien que cette rencontre risque fort de se transformer en procès...
Ces scribes et ces pharisiens, qui essaient de le coincer depuis un bon moment, sont certains cette fois d'avoir découvert la situation idéale pour amener Jésus à se compromettre. La vie de cette femme dépend donc de la réponse que donnera Jésus. La vie de Jésus dépend elle aussi de sa réponse à cette question piège. Est-il pour Moïse ou contre lui, contre Dieu ou avec lui? Que choisira Jésus : la Loi ou la miséricorde?
Alors, Jésus garde silence; il vaut mieux éviter ce piège qu'il a bien flairé... Son geste  vaut bien une parole: s'étant baissé, «du doigt, il trace des traits sur le sol». Chose certaine, en ne répondant pas, Jésus indique déjà qu'il refuse d'émettre un jugement. Il refuse de se laisser enfermer dans une logique de la faute et de la punition.
Jésus se révèle plutôt rempli de tendresse envers cette pauvre femme coincée, comme prise en otage. Il va appliquer ici le remède de la miséricorde de Dieu plutôt que celui de la sévérité de la loi des hommes.
Face à l'insistance des accusateurs, Jésus leur réplique : «Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre». Voilà qu'il vient de défaire tous leurs arguments. Ils sont pris à leur propre ruse. C'est le silence; cette interpellation directe de Jésus, fait tout basculer... Il renvoie ainsi les accusateurs à leur conscience. Il les invite à vérifier ce qui les pousse à agir, ce qui les pousse à tuer plutôt qu'à libérer ...

Par cette parole, Jésus sauve la vie de la pécheresse. Un monde nouveau s'ouvre maintenant devant elle. Les accusateurs n'avaient pas parlé à cette femme. Jésus, lui, se redresse et lui demande : «Femme, où sont-ils donc? Alors, personne ne t'a condamné?» La question révèle une attitude remplie de miséricorde de la part de Jésus. Elle répondit : «Personne, Seigneur». Jésus lui dit alors : «Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus». Puis, il l'invite à reprendre sa vie en main, à recommencer à vivre dignement sa vie :«Va, et désormais ne pèche plus.»

Ce qui est remarquable dans l'attitude de Jésus ici, c'est qu'il ne se centre pas sur le passé de cette femme. Il ne la juge pas, il ne la critique pas... Il 'accueille dans ce qu'elle est, dans ce qu'elle vit. Et elle, elle se sent respectée par lui. Ce qui compte pour Jésus, c'est ce qui se passe maintenant et ce qui ouvre sur l'avenir... «Va, lui dit-il, et désormais ne pèche plus.» Ce qui peut signifier encore : «Grandis dans ton désir de vivre, réoriente-le ne te trompe plus de cible.»
Et nous, à deux semaines de la grande fête de Pâques, comme il l'a fait avec les scribes et les pharisiens, Jésus nous invite à éviter de condamner les autres; il nous appelle à nous interroger sur notre propre péché. Comme il l'a fait avec la pécheresse, il nous invite encore à ne pas nous replier sur notre péché. Il ne nous condamne pas. Il nous demande plutôt d'accueillir le pardon de Dieu dans une liberté retrouvée. Il nous propose aussi d'investir cette liberté retrouvée en engageant à nouveau notre foi sur le chemin de l'Évangile, comme on nous l'a dit au mercredi des cendres : «Convertis-toi et crois à l'Évangile!». 
La première lecture va dans ce même sens lorsque le Seigneur dit : «Ne vous souvenez plus d'autrefois, ne songez plus au passé. Voici que je fais un monde nouveau : il germe déjà, ne le voyez vous pas
Tel fut l'expérience de la femme adultère lors de sa rencontre avec Jésus. Tel peut être aussi le sens profond de notre rencontre avec le Christ pendant ce Carême... Jusqu'où je suis prêt à suivre Jésu
Pour nous aider à poursuivre cette réflexion, mes amis, tentons de répondre à cette question: Comment, à la suite du Seigneur-Jésus j'ouvre mon cœur à des gestes de compassion et de miséricorde, à des gestes d'ouverture à l'autre, à des gestes d'appels à la vie et à la liberté à la suite de Jésus?

Jean-Yves Fortin, diacre

Sources diverses

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Campagne : Carême de Partage de Développement et Paix 2019
Pour ce 5e dimanche du Carême, je voudrais vous dire maintenant quelques mots sur la Campagne Carême de Partage de Développement et Paix 2019. Cette campagne est intitulée : Partagez le chemin.
Je me sers pour vous en parler de la lettre que notre évêque adressait à tous les responsables en Église de notre diocèse sous le thème : Personne ne devrait être forcé de fuir son foyer. Et il citait cette phrase de l'Évangile de saint Matthieu : «J'étais un étranger et vous m'avez accueilli.».

Durant le Carême de cette année, en effet, Développement et Paix nous a invités – et on pouvait le lire dans les feuillets paroissiaux – à bien saisir la culture de la rencontre et à se mettre en marche avec ces personnes qui sont forcées de fuir leur foyer et de migrer à cause de conflits, de persécutions, de la pauvreté extrême ou encore des conséquences des changements climatiques.
Comme chrétiens et chrétiennes, nous sommes touchés et rejoints par les besoins de base de ces migrants dont nous entendons souvent parler dans les bulletins de nouvelles. S'intéresser à eux, c'est faire un premier pas sur ce chemin de la rencontre fraternelle...
Nous sommes invités donc à avoir une ouverture de cœur face à ces gens et, éventuellement même à être accueillants dans nos régions et certaines de nos communautés.
Aussi nous sommes invités à soutenir les programmes mis en place par Développement et Paix, à nous ouvrir à cette réalité des migrants et à réfléchir collectivement à l'aide humanitaire que nous pouvons apporter à ces gens venus d'ailleurs et qui sont nos frères.
En ce dimanche de la solidarité qui est célébré partout à travers le Canada nous avons l'occasion de réfléchir et de prier en Église devant cette réalité qui nous rejoint.
Aussi, une quête commandée à travers le pays se fait aujourd'hui pour venir en aide et alimenter financièrement tous ces programmes mis en place par l'organisme Développement et Paix qui contribuent à bâtir un monde de justice, en agissant sur les causes profondes de la migration forcée et en soutenant les populations les plus vulnérables de ces pays du sud qui sont touchés. (Honduras... Venezuela).

Pour faire votre don, vous avez des enveloppes à votre disposition dans les bancs. Ce sera votre part en ce carême 2019. Vous pouvez avoir un reçu pour les impôts si vous indiquez votre nom et votre adresse sur l'enveloppe. Vous pouvez apporter l'enveloppe à la maison et la rapporter la semaine prochaine avec le chèque de votre aumône de carême. De la documentation et disponible aux portes de l'église pour faire connaître mieux le mouvement et ses engagements sociaux et humanitaires.

Merci donc pour votre générosité. Vous savez, qui donne ne s'appauvrit pas... Ne sommes-nous pas un peu, nous aussi, des migrants sur cette terre? Merci.   
Jean-Yves
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Bon dimanche!
Jean-Yves

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