lundi 3 août 2020

Accueillir la miséricorde divine... / (327,843)

Note: Blogger a changé la figuration du programme que j'utilise depuis plus de 10 ans. Aussi, ne vous surprenez pas si la présentation n'est pas comme d'habitude. Il me faudra sans doute un peu de temps pour m'habituer à ce nouveau format. Merci!

Bonjour!
Mardi 4 août 2020

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

En ce temps-là,

    des pharisiens et des scribes venus de Jérusalem
s’approchent de Jésus et lui disent :
    « Pourquoi tes disciples transgressent-ils
la tradition des anciens ?
En effet, ils ne se lavent pas les mains
avant de manger. »
    Jésus appela la foule et lui dit :
« Écoutez et comprenez bien !
    Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche
qui rend l’homme impur ;
mais ce qui sort de la bouche,
voilà ce qui rend l’homme impur. »
    Alors les disciples s’approchèrent et lui dirent :
« Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés
en entendant cette parole ? »
    Il répondit :
« Toute plante
que mon Père du ciel n’a pas plantée
sera arrachée.
    Laissez-les !
Ce sont des aveugles qui guident des aveugles.
Si un aveugle guide un aveugle,
tous les deux tomberont dans un trou. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

Poussant toujours plus loin sa critique du formalisme religieux, Notre-Seigneur récuse implicitement la distinction entre aliments purs et impurs, puisque rien de « ce qui entre dans la bouche ne rend l’homme impur ». « Dieu a créé les aliments pour que les fidèles, eux qui connaissent pleinement la vérité, les prennent avec action de grâce », expliquera plus tard Saint Paul, qui ajoute : « car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien n’est à rejeter si on le prend avec action de grâce. En effet, la parole de Dieu et la prière le sanctifient » (1 Tm 4, 3-5). Nous avons du mal à imaginer l’ampleur de la révolution religieuse provoquée par Jésus, et il n’a pas dû être facile pour le pharisien Paul, disciple de Gamaliel, d’accéder à cette liberté, dont il deviendra le grand héraut. Dans la lettre aux Romains il généralise même cette position en affirmant : « Je le sais, j’en suis convaincu par le Seigneur Jésus : rien n’est impur en soi. Mais une chose est impure pour celui qui la considère comme telle » (Rm 14, 14).

Cette liberté nouvelle par rapport aux règles extérieures, se double cependant d’une exigence bien plus grande : « Mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur ». Jésus précisera quelques versets plus loin ce qu’il entend par là : « Ce qui pénètre dans la bouche va dans le ventre pour être éliminé, tandis que ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c’est cela qui rend l’homme impur. Car c’est du cœur que proviennent les pensées mauvaises : meurtres, adultères, inconduite, vols, faux témoignages, diffamations. C’est tout cela qui rend l’homme impur ; mais manger sans se laver les mains ne rend pas l’homme impur » (Mt 15, 17-20). Nous voilà renvoyés à notre responsabilité personnelle face au péché, qui seul nous rend « impur » devant Dieu. Remarquons aussi que les péchés évoqués par Jésus renvoient tous à un manque de respect envers nos frères : il est clair que Notre-Seigneur veut nous libérer d’une religiosité formelle pour que nous puissions nous engager résolument sur le chemin concret de la charité fraternelle.

Les pharisiens ont dû manifester ostensiblement leur réprobation par une attitude scandalisée, que les disciples, inquiets, rapportent à leur Maître. La réponse de Jésus est tranchante : « Il n’y a rien à attendre de ces pseudo-guides au cœur endurci. Ils n’appartiennent pas à la vigne du Père. Leur “tradition” n’impose que des préceptes humains sans valeur religieuse. Ce sont des aveugles entraînant d’autres aveugles à leur perte : “laissez-les dire” mais ne les écoutez pas. N’espérez pas le salut de l’observance de préceptes humains ; veillez plutôt à accueillir la miséricorde divine, et à coopérer généreuse à l’action de la grâce dans le beau combat de la charité ».

“Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit” (Ps 50). Purifie-moi du pharisaïsme qui m’empêche de reconnaître mon péché et de recourir à ton pardon, dans l’illusion de pouvoir me sauver par mes œuvres. Veille sur mon cœur et mets une garde à mes lèvres, que je ne trahisse pas ton Evangile d’amour et de paix.

Abbé Philippe Link  -  Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 



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