jeudi 6 août 2020

« Que pourra donner l’homme en échange de sa vie ? » / "Une paroisse, à quoi ça sert?" / "Un diacre? C'est quoi?" / (328,078)

Bonjour!
Vendredi 7 août 2020

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Que pourra donner l’homme en échange de sa vie ? » (Mt 16, 24-28)

Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus disait à ses disciples :
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix
et qu’il me suive.
    Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra,
mais qui perd sa vie à cause de moi
la trouvera.
    Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
si c’est au prix de sa vie ?
Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ?
    Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges
dans la gloire de son Père ;
alors il rendra à chacun selon sa conduite.

    Amen, je vous le dis :
parmi ceux qui sont ici,
certains ne connaîtront pas la mort
avant d’avoir vu le Fils de l’homme
venir dans son Règne. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera ». Notre vie semble sérieusement menacée en ce monde, au point que tous nos efforts pour la sauver vont s’avérer stériles : nous finirons par la perdre. Seuls celui qui mise tout sur le Christ et se met à sa suite vers cette terre inconnue, sera sauvé et gardera sa vie. Ce départ est cependant un véritable saut dans le vide : « qui perd sa vie à cause de moi ».

La suite n’est pas davantage pour nous rassurer : Jésus nous invite à lever le nez du guidon, et à réfléchir à l’échéance inévitable. Même si nous parvenions à « gagner le monde entier », ou à nous enrichir comme Crésus, tout notre pouvoir et notre avoir ne nous servirait de rien pour échapper à l’étape finale vers laquelle converge et dans laquelle s’épuise toute vie.

Non seulement la mort est inévitable, mais elle n’est pas un simple anéantissement : au-delà du voile, bien des surprises nous attendent ! « Le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite ». Il y aura donc un jugement qui se fera sur base de nos actions en ce monde : sommes-nous sûrs de faire le poids ?

Il est donc grand temps de nous préoccuper de cet « au-delà » de notre vie quotidienne ; mais comment faire puisque par définition, personne n’est revenu de la mort, et que nous ne savons pas ce qui nous attend ?

A moins que le mystérieux voyage auquel Jésus nous invite, consiste précisément en une anticipation de la vie de l’autre côté du voile. Notre-Seigneur nous propose de vivre dès à présent dans les conditions du Royaume auquel la mort nous donnera accès, afin de ne pas être surpris au moment du grand passage.

Nul n’est descendu du ciel sinon le Fils de Dieu fait homme ; et il y est remonté après avoir traversé notre mort, afin de nous préparer une place dans la demeure de Dieu son Père. Si « par le baptême nous avons été mis au tombeau avec le Christ, avec lui nous avons été ressuscité, et notre vie reste cachée avec lui en Dieu » (Col 2, 12 ; 3, 3). C’est à cette vie nouvelle que Jésus nous invite dès à présent. Nous comprenons mieux dès lors qu’il ne sert à rien de nous encombrer de bagages : le seul qui nous soit utile, c’est cette fameuse croix, la seule clé d’accès au Royaume des cieux.

Autrement dit, Jésus nous propose de vivre dès à présent au cœur de ce monde qui passe, comme des citoyens du monde à venir qui ne passera pas. Le pèlerinage auquel nous sommes conviés consiste à devenir ce que nous sommes en vertu de notre baptême : des fils de Dieu dans le Fils unique ; celui-là même qui chaque jour, dans chaque Eucharistie, vient au-devant de nous, pour nous nourrir du pain de la route et nous entraîner à sa suite.

Père, donne-nous assez de confiance pour oser nous détacher de ce monde éphémère, et pour nous attacher de tout notre cœur, de toute notre âme, et de toutes notre force à Jésus. Puissions-nous, dans la force de l’Esprit d’amour, le suivre jour après jour sur le chemin qui conduit jusqu’à toi, Père, dans le Royaume où tu nous attends pour nous donner part à ta propre vie.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Une paroisse, à quoi ça sert?

J'ai dit hier que je reprendrais ici le texte au complet aujourd'hui...

Le voici:

          Une paroisse, à quoi ça sert?          

 L'abbé Jean Bondu, Diocèse de Luçon, France.

«La paroisse, le pape Jean XXIII aimait la décrire "comme la maison ouverte à tous et au service de tous, comme la fontaine du village à laquelle tout le monde vient étancher sa soif". Ainsi, la paroisse est une maison de famille, fraternelle et accueillante, une communauté de fidèles, guidée, enseignée et sanctifiée par le Seigneur présent en ses ministres (le curé, les coopérateurs et coopératrices, les auxiliaires et pour le service par les diacres).» 

Chacun y a sa place, non pas de manière statique, mais dans la reconnaissance de son identité. Nous sommes à peu près capables, si ce n'est de nommer la personne rencontrées, pour le moins de reconnaître un visage familier. Cette connaissance des uns et des autres se prolonge alors en deux directions : l'accueil de celui qui arrive, nouveau ou habitué, quel qu'il soit (cf. Jc2, 1-5) et le discernement des charismes de chacun pour le service de la communauté et la mission au cœur du monde.

Comme le rappelait le concile Vatican II dans la constitution Lumen gentium, nous sommes appelés à la sainteté dans la ressemblance avec Dieu et le déploiement de ce que nous sommes réellement. Les uns et les autres, en paroisse, nous avons à nous stimuler en ce sens pour accueillir ensemble le don de Dieu en sa Parole et en sa grâce, en particulier par les sacrements. De petites fraternités seront peut-être nécessaires, des équipes de vie (en mouvement, de quartier ou autres) pourront rythmer nos mois pour un accompagnement de proximité. Nous ne pouvons être indifférents à ce que devient le prochain dans la communauté paroissiale.

Cinq dimensions sont à honorer pour la vie de la paroisse :

  • la liturgie qui rend à Dieu le culte qui lui revient, l'adoration,

  • la fraternité entre les membres, vérifiée en actes et au jour le jour,

  • le service du prochain ou comment la communauté chrétienne sert la vie des hommes, surtout les plus pauvres, démunis, isolés, étrangers,

  • l'annonce de Jésus-Christ (si une paroisse en sa qualité de paroisse ne s'inquiète de savoir comment le Christ est connu et aimé, comment il est reconnu comme Sauveur, et plus que de s'en inquiéter, se donne les moyens pour la mission – si elle ne vie pas cette dimension – alors tranquillement elle meurt),

  • la formation de ses membres pour leur progression dans la foi et la vie chrétienne. 

Que les Actes des Apôtres nous aident à désigner, ici ou là, l'Esprit Saint, véritable acteur de notre paroisse, et qu'animés de Lui, nous puissions retrousser nos manches pour la mission. 

Abbé jean Bondu – Diocèse de Luçon – France.

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Un diacre? C'est quoi?

Le mot « diacre » vient du mot grec « diaconos » signifiant «serviteur ». À la suite du Christ serviteur selon la Parole du Christ : «Et moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert» (Lc 22,27), le diacre permanent est (ainsi) appelé à être signe du service au sein de l'Eglise, serviteur de la Charité, de la Parole et de la Liturgie.

(À suivre...)

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Bonne journée!

Jean-Yves

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